La fureur en fête (22/10/2007)

D'un côté de la frontière on appelle ça "Lire en fête", de l'autre "la Fureur de Lire", dans les deux cas, il y a de grandes affiches imprimées par le Ministère de la Culture et des centaines d'activités organisées dans tous les coins (surtout les coins écartés, dans mon cas cette année) du pays.

En Belgique, il y eut les lecteurs fidèles et acharnés à Estaimpuis, les élèves et les échevins brassicoles de Chimay, les amateurs de potée liégeoise et de pékêt à Trois-Ponts. A chaque fois, des lecteurs attentifs, intéressés, des questions surprenantes et des réponses un peu bavardes (pour ça, je plaide coupable). Puis quelques bouts de textes lus à chaud. Et un retour en voiture jusqu'à l'étape suivante. Rien qu'en Belgique, 800 km de routes en trois jours.

Et dans la banlieue parisienne, c'était l'accueil bouillonnant de Mustapha Aouar à Gare au Théâtre, le type qui a plus d'idées qu'il n'y a de passagers dans une rame de RER aux heures de pointe. Rencontre avec Driss Ksikes, venu en direct de Rabat le jour même, récemment condamné à trois ans de prison avec sursis pour blagues sur le pouvoir au Maroc, et pourtant toujours souriant. Une belle soirée passée à déguster du couscous belge, à lire devant dix personnes, en compagnie de deux guitares et de vin rouge. Ce n'était que la première étape. La suivante, ce sera une caravane d'auteurs, qui partira de Maastricht vers Rabat, via la Belgique, la France et l'Espagne. Un vrai projet de fous qui laisse des traces pour toujours.

Si jamais cette histoire a vraiment lieu, je vous en reparlerai, c'est sûr. 

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