Le bleu est en deuil : Jacques Izoard nous manque déjà (19/07/2008)
Jacques Izoard n'est plus, je viens de l'apprendre par un mail, je ne trouve pas l'énergie d'écrire tout ce que je voudrais dire dans un moment pareil, je n'ai pas envie d'en parler à haute voix, de crier en capitales, mais Jacques Izoard était un type extraordinaire, un poète en chair et en os, qui, par son humour et son humanité, illuminait la vie poétique de Liège.
Le bleu est en deuil. La Meuse aussi et tout Chevaufosse.
Je me souviens de lui dans un avion vers la Suisse, je me souviens de lui dans un café sombre d'une vallée italienne où l'on parle français, je le revois surtout au Cirque, sur l'estrade, le papier à la main, tentant de déchiffrer le nom du poète suivant à venir occuper le micro ouvert. Je le revois au coin de la rue Haute-Sauvenière, en balade, ou carnet à la main sur l'esplanade Saint-Leonard, disant des poèmes, debout sur les mots de Savitzkaya.
Je le revois pince-sans-rire, lâchant ses blagues sans avoir l'air d'y toucher. Puis touchant tout le monde par quelques mots seulement.
Un traceur de chemin, un contagieux.
Il nous manquera longtemps et souvent. Ce sera moins beau et drôle sans lui.
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