Et si on disait merci à BOULI ? (19/12/2008)
L'année 2008 a été un belle année pour Bouli :
- son deuxième long métrage, Eldorado, a remporté 3 prix à Cannes ;
- il a tenu des semaines et des semaines à l'affiche en Belgique et le public était ravi ;
- ce jeudi matin, il a déposé la pétition pour réclamer la consultation populaire à Liège, bravant les menaces des édiles liégeois, les insultes du Cabinet de la culture, et sortant ainsi le dossier de la boue où il était tombé ;
- il joue l'un des deux premiers rôles dans Louis Michel, qui sort cette semaine sur les écrans...
Et puis, contrairement à plein d'autres types dont on voit la tête partout, Bouli est fidèle en amitié et ne retourne pas sa veste, il est simple et direct, il dit ce qu'il pense et agit comme il parle, il habite dans une péniche et a fait revivre tout un coin d'Angleur laissé à l'abandon, il est bourré d'humour et puis c'est mon beau-frère et tout le monde n'a pas la chance d'avoir un beauf pareil ! Enfin, comme vous le voyez sur ce cliché, il imite très bien les cosaques au repos...
Pour toutes ces raisons et pour bien d'autre, je vous invite à voter en masse pour Bouli comme personnalité belge de l'année sur le site du Vif.
On lui doit bien ça, non ?
La très jolie photo est, comme bien d'autre, signée Goldo. Visitez son blog photo, s'il n'est pas encore dans vos favoris, il y sera bientôt...
09:50 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : bouli lanners, liège 2015, eldorado, péniche, canal | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
Commentaires
Cher Nicolas,
Sur ce coup là, vous exagérez un chouia.
Si personne ne peut vous reprocher les liens qui vous lient à Bouli, ni nier son importance sur la scène liégeoise, votre manière de faire, pour le propulser au devant de la scène en profitant de Liege 2015 me donne un peu mal au ventre. Si un certain parti était prêt à faire de cet événement public, un élément de campagne, ce qui a relancé le débat, je trouve assez troublant que vous l'utilisiez pour les intérêts personnels d'un seul homme. Finalement, on a reproché au comité de se retirer pour de petits intérêts, ne continuez vous pas pour d'autres ? Je ne veux en rien fustiger ou condamner quoi que ce soit. J'ai même, et vous l'avez lu, maintes fois crié bravo. Aujourd'hui encore, je soutiens. Mais ce pas pour péblisciter une bêtise politique du style "liégeois de l'année", et donner du crédit à une certaine presse ne me plait guère. A vous de voir. Mais, sans animosité, vous perdez pas mal de blancheur à mes yeux. Ceci étant, probablement, très peu important. Bien à vous, et excellente journée.
Écrit par : Alain | 19/12/2008
Merci, Alain, pour ce commentaire nuancé et pertinent. Je n'avais pas vu les choses de cette manière-là, je n'avais même pas envisagé qu'elles puissent être perçues ainsi.
Pour remettre les événements dans l'ordre, quand je me suis dit qu'il fallait que quelqu'un aille chercher les pétitions et aille les porter à la Violette, j'en ai parlé à Bouli. Lui, il était prêt à convaincre les initiateurs de la pétition et à utiliser sa notoriété pour que la presse vienne protéger la mise à la poste. C'est dans ces termes que la question s'est posée, d'ailleurs : comment faire en sorte que personne ne puisse s'interpose physiquement avant l'envoi, histoire que le geste soit définitif. La presse était le meilleur rempart contre toutes les pressions dont les initiateurs ont fait l'objet depuis des semaines (chantage affectif, pression psychologique, épreuves d'endurance physique,...).
Bouli a mis toutes ses ressources pour faire aboutir le souhait de 22000 Liégeois. Il ne l'a pas fait pour la promo ou pour être élu quoi que ce soit (entre nous, il s'en fout de ce genre de titre, il a d'ailleurs refusé la médaille que la Ville de Liège voulait lui offrir il y a quelques mois).
Mais quand j'ai vu que des gens postaient des messages du type "Vive Bouli" ou "Bouli Empereur" (je n'invente pas, c'est sur les blogs des quotidiens), je me suis dit qu'il y avait moyen, concrètement, de manifester cette sympathie.
Ceci dit, je suis bien d'accord que ce genre de plébiscite annuel n'a aucun intérêt en soi. Je m'y suis sans doute mal pris, je ne voulais surtout pas que tout cela puisse paraître calculé ou fabriqué "pour l'intérêt d'un seul homme". Bouli et Alain ont eu tous les deux bien du courage hier. Ils ont voulu respecter la logique de la démocratie, avant toute autre logique qui soit, ce qui est tout à leur honneur. Je ne voudrais surtout pas que ce billet porte atteinte à ça, que du contraire!
Écrit par : Nicolas Ancion | 19/12/2008
Je n'en doutais pas... Juste un peu triste aujourd'hui, par rapport au chemin politisé que cela va prendre, forcément. Ce côté du débat qui exploite les 22000 signatures dans le sens "anti PS" me dérange assez fort. Pourtant, je suis très très loin de ce parti, croyez moi. Et nous savons, vous et moi, la récupération inévitable. Mais nous l'avons vu : dans un sens, comme dans l'autre ; dans un choix, comme dans l'autre... En avant donc. Je reste néanmoins effaré de la vitesse à laquelle on assassine les gens qui se sont mis en avant, et qui étaient adulés hier. Je suis naïf, surement.... Bonne journée.
Écrit par : Alain | 19/12/2008
Rebonjour Alain,
C'est vrai que ceux qui sont portés aux nues tombent de haut quand tout le monde les lâche mais il y a souvent des raisons qui expliquent le retournement de situation. C'est pour cela que je défendais mercredi l'idée qu'il fallait sauver son honneur et l'estime de soi avant tout le reste. Quand on sait à quelles valeurs on tient vraiment, on peut aller très loin. Le choix d'Alain De Clerck de revenir sur un accord qu'on lui avait fait accepter de force et de retourner à son idéal premier, celui de défendre la démocratie, répond exactement à cette démarche-là. Ne pas oublier qui on est et pourquoi on se lève le matin.
Quant à ce qui arrive au PS pour le moment, ce n'est pas le fruit d'une campagne de dénigrement ou de fausses rumeurs, c'est simplement que le public comprend enfin quelle mécanique de parti est à l'oeuvre derrière de très mauvais choix dans ce dossier. Peut-être d'autres partis, s'ils étaient dans la majorité, agiraient-ils de façon similaire mais le fait est qu'on ne peut pas faire simplement comme si on ignorait de quel parti les décisions viennent. Je pense qu'il est du devoir des citoyens de rester vigilant face au pouvoir, même (et surtout, c'est mon point de vue) s'il partage les mêmes valeurs. Rester fidèle à son idéal, c'est valable pour les partis également.
Bonne fin de journée, à présent (l'heure tourne)!
Écrit par : Nicolas Ancion | 19/12/2008