512 fois MERCI! (10/10/2006)

Ca y est, la campagne s'est achevée et les résultats sont là. Impressionnants à plus d'un point.

D'abord impressionnants par le nombre de personnes qui ont soutenu mon engagement à la commune: 512 voix de préférence, ce sont 511 voix qui se joignent à la mienne pour faire bouger Liège, pour se lever dès aujourd'hui et changer la manière de faire de la politique, de gérer la ville, de faire vibrer la Cité ardente. Merci à tous de m'avoir soutenu si chaleureusement.

512 voix récoltées pour un budget de campagne de zéro euro, c'est tout de même impressionnant. J'ai fait campagne seul, dans mon coin, j'ai glissé les petits papiers dans les boîtes aux lettres à pied et à vélo, j'ai parlé aux gens dans les soirées où j'étais présent, bien plus par hasard que par souci de me montrer. J'ai tenté à chaque fois de comprendre ce dont les Liégeois avaient vraiment envie et il m'a semblé que c'était précisément... de changement!

Et c'est là que Liège m'a ristement impressionné! Après 12 ans d'immobilisme et d'incompétence (maintenant que la campagne est cloturée, je peux l'écrire sans être taxé de démagogie, les exemples sont trop nombreux pour qu'on les cite tous mais la gestion de Liège c'est les subsides européens qu'on laisse passer, la Région wallonne qui doit faire pression sur la ville pour qu'elle respecte les engagements vis-à-vis du Feder sous peine de perdre la manne européenne, c'est des autorités communales qui laissent filer un projet culturel européen sous prétexte que les Allemands qui l'organisent veulent rencontrer le Bourgmestre un samedi :"Ah, non, à Liège, on ne travaille pas le samedi" et les Allemands ont organisé le projet à Lille! même chose pour la reconversion d'Arcelor où la ville n'a rien anticipé du tout, où l'on va droit dans le mur en vidant des bière au marché de Noël ou en sautant à l'élastique à la Foire d'octobre, et ainsi de suite jusqu'à la nausée), après 12 ans d'immobilisme et d'incompétence, donc, Liège se résigne une nouvelle fois à s'engluer, à laisser tout aller droit à la catastrophe.

En 2009, avec un taux de chômage de 40% et un quart de la population liégeoise sous le seuil de pauvreté, on en reparlera. On rira aussi quand aux prochaines élections communales Liège aura encore perdu quelques milliers d'électeurs, c'est-à-dire d'habitants...

Aujourd'hui, j'ai bien peur de comprendre que la majorité des Liégeois a pris au pid de la lettre la magnifique phrase d'Eugène Savitzkaya écrite en 1980: "A Liège, qui pue ou qui sent la glycine, je me suis bel et bien embourbé." C'est toute la ville qui se retrouve anesthésiée pour les six années à venir. On n'a jamais vu une gestion de ville aussi attentiste et médiocre, sans projet et sans idée. Pourtant, les Liégeois en redemandent.

Il y a des jours comme ça où, malgré le formidable soutien pendant la campagne et l'enthousiasme de la minorité plus qu'active qui veut faire sortir Liège de l'ornière, on a tout de même envie de déménager.

 

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