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11/07/2005

Grand Hôtel à Liège

C'est au mois de novembre (décidément, tout se passe en novembre pour mon écriture), que "Grand Hôtel", le monologue que j'ai écrit l'an dernier dans le cadre du festival Enfin Seul à Ixelles sera créé à Liège. Avec Ingrid Hederscheid seule en scène et Elisabeth Ancion (oui, ma soeur) à la mise en scène. C'est dans le cadre du festival "Emulation" du Théâtre de la Place (sous la direction de Serge Rangoni) et ça se jouera au Théâtre de l'Etuve.
Je connais même les dates : c'est du 16 au 26 novembre 2005.
Ne me dites pas que vous êtes déjà pris, je ne le croirais pas.
Mais d'ici là, vous avez le temps de l'être, bien sûr.
Si vous voulez en savoir plus, voici la critique publiée par Marie Baudet dans "La Libre Belgique" du 15 octobre 2004, à l'occasion de la création du spectacle au théâtre de l'L à Ixelles:
Mademoiselle Rose, enfin seule
La Biennale du monologue, à L'L, se décline sous diverses facettes, dont les «Chantiers».
Parmi eux, «Grand hôtel», un voyage au bout des ondes, de l'humour, de la nuit.


Mademoiselle Rose, dans le studio, avec le poisson rouge. Ce n'est pas une partie de Cluedo, c'est la situation plantée par le jeune auteur liégeois Nicolas Ancion, mise en scène par sa soeur Elisabeth (on est en famille: sur le gradin du reste les Liégeois sont légion, dirait-on), investie par la comédienne Ingrid Heiderscheidt.

Une jeune femme donc déboule, l'oreille vissée à son portable. «Je dois te laisser, j'arrive au studio. Toujours en chantier, oui... mais on s'habitue.» L'attendent là ses habitudes vespérales: d'un côté le micro, le casque, la petite lampe rouge qui s'allumera quand elle prendra l'antenne, de l'autre la table de mixage. Et un peu plus: des fleurs, un cadeau, une carte qui chante. Et un peu moins: le technicien, Manu, ne viendra pas ce soir.

Ah. Mais Rose a commencé à chauffer sa voix, préparé son cocktail habituel, déjà grillé deux cigarettes. Rose est arrivée avec tant d'entrain. Rose a le virus de la radio. Rose ne renoncera pas à son émission, dût-elle jongler avec câbles, disques, conduite, jingles et curseurs. La voilà partie, embarquant l'auditeur à destination de son «Grand hôtel». Affûtant son personnage, voix chaude en bandoulière, musique originale en stock (Jarby McCoy, Ruddy Toorop, Zop Hopop), elle assure, seule - enfin seule. Elle déroule son fil rouge soyeux (voyage, luxe, exotisme), s'y prend les pieds quelquefois (le 39e épisode de «Massacre au Grand Hôtel» est introuvable), se rattrape avec les moyens du bord (soit! elle le jouera en direct), va jusqu'à le lâcher, dans une grande bouffée de liberté radiophonique.

Quant à la liberté scénique, elle s'appuie ici sur l'astuce du texte et ses épices kitsch, sur la physicalité d'une mise en scène pourtant simple, sur le punch et l'expressivité du jeu. Sur l'ensemble en somme: textuel, visuel, sonore.

Balisé «chantier» par L'L qui rappelle ainsi une de ses missions: suivre et soutenir la jeune création en train de se faire, «Grand hôtel» ne souffre pourtant guère d'inachèvement. S'il doit grandir, souhaitons lui de garder son esprit, vif et langoureux, acide et spontané.



23:10 Publié dans Théâtre en cours | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

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