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23/10/2008

A quoi sert Facebook et comment l'utiliser

douggriess3.jpgHier soir, j'ai accepté mon millième ami sur Facebook. Mille amis ? C'est que ce ne sont pas de vrais amis, me rétorqueront les grincheux. Qu'ils grinchent tant qu'ils veulent, les amis Facebook sont des amis s'ils en ont envie. C'est-à-dire s'ils s'amusent à lire et à répondre aux petits riens dont je pollue ràgulièrement mon profil. S'ils m'envoient des messages intéressants, s'ils sont suffisamment civilisés pour éviter de m'asperger d'invitation débiles. Et, franchement, l'écrasante majorité de mes mille amis est plutôt bien élevée. C'est un plaisir de lesfréquenter.

Je ne sais plus quand je me suis inscrit sur Facebook, au printemps 2008, je pense. Comme tout le monde, j'ai commencé par publier un statut du genre "Nicolas se demande à quoi sert ce machin et explore". Comme tout le monde, j'ai installé un tas d'applications nullissimes : test pour savoir quels sont nos films préférés (oh, que c'est utile, surtout quand le choix propose Titanic, King Kong ou Ghostbuster), test pour savoir à qui on ressemble, d'abord à quel acteur, puis à quel politicien, puis à quelle sorte de papier cul ou quel genre de brouette. J'ai fini par comprendre que ces tests sont mal conçus, bourrés de fautes d'orthographe, qu'ils ne testent rien du tout mais servent de cheval de troie pour que les créateurs dudit test puissent accéder à nos données et à celles de nos amis. J'ai donc supprimé toutes les applications un beau matin, y-compris mon Vampire, mon loup-garou et autres avatars que j'avais pris du temps à élever à coups de combats virtuels. Je me suis retrouvé nu comme un ver et beaucoup plus léger.

Il faut que la chenille crève un peu pour devenir papillon. Facebook avait subi sa première mue, il devenait fréquentable.

Je n'ai gardé que l'essentiel, c'est-à-dire presque rien (1). Le statut qui change tout le temps, le partage de photos, les groupes comme des badges qu'on accrocherait au revers de la veste. Facebook devient alors un outil simple et amusant, beaucoup plus agréable que Messenger, plus complet que Twitter, moins rébarbatif que LinkedIn pour entrer ou rester en contact avec des tas de gens de partout.

Des vieux copains, des anciens collègues, des lecteurs, des bédéastes, des traducteurs, des éditeurs, des auteurs...

Des n'importe qui à l'humour dévastateur.

Des bouffeurs d'heures entières.

Je colle de temps à autre sur mon profil des liens vers les trucs poignants que j'ai vus en ligne, je renvoie vers mes blogs, vers les textes que je publie à l'occasion, je ne préviendrai tous mes contacts avec un message que pour les grands événements : la sortie d'un bouquin (qui sait, peut-être, si j'arrête de perdre mon temps sur Facebook, finirai-je par boucler le manuscrit ?), mon décès (ah non, ce statut-là, il sera difficle à mettre à jour), la distribution gratuite de confiture de figues et cannelle (1000 pots, ça devient colossal, je laisse tomber), la réouverture de mon site (grrr, ils font chier chez iBelgique, ils ne répondent pas aux messages alors qu'ils ont retiré mon site sans me prévenir, les cochons) et ainsi de suite...

Peut-être pour la mise en ligne de cette note ?

Mais je me rends compte que je n'ai pas parlé de l'essentiel : à quoi sert donc Facebook pour un écrivain ? A plein de trucs, que je cite en vrac :

  • A se sentir moins seul tandis qu'il passe ses journées à écrire à l'ordi (c'est faux, on est toujours tout seul mais on s'en rend moins compte) ;
  • A entrer en contact avec des tas de lecteurs potentiels (c'est vrai, en partie, surtout pour tous les amis perdus de vue, qui peut-être auront envie d'acheter un bouquin le jour où ils le croiseront en librairie ; j'y crois moins pour les nouveaux contacts jamais rencontrés en chair et en os) ;
  • A entrer en contact avec des lecteurs enthousiastes (ah, ça, c'est vrai, et ça fait plus que plaisir à lire) ;
  • A tisser des liens avec des gens du métier, journalistes, éditeurs, critiques, auteurs, qu'on n'oserait pas contacter en direct sans Facebook (oui, c'est vrai, mais on ne va pas très loin dans les contacts, ça reste très superficiel, ce n'est qu'une des approches possibles, il en faudra bien d'autres pour arriver à un résultat) ;
  • A communiquer vite et sans chichi quand on a une question à poser à l'un de ses contacts (testé des tas de fois et ça marche toujours, c'est presque aussi efficace que le téléphone) ;
  • A s'amuser et prendre l'air sans quitter son clavier (ça, c'est indubitable) ;
  • A perdre beaucoup de temps en ayant bonne conscience (on se dit que ça crée du réseau, du buzz, et de la sympathie pour les bouquins qu'on publie même si au fond de soi, on sait qu'on y passe beaucoup trop d'heures pour que ce soit rentable) ;
  • A écrire une trop longue note de blog sur le sujet.

Ça doit servir certainement à plein d'autres choses, j'imagine. Mais je peux vous l'assurer, Facebook ne fait pas la vaisselle et ne remplit pas la déclaration d'impôts à votre place. Dommage. Ce sera à prévoir pour la prochaine version ?

 

(1) bon, d'accord, tout est dans le presque, j'ai tout de même conservé longtemps une application qui permettait de jouer à de vieux jeux d'arcade (en réalité, je ne jouait qu'à "Green Beret", c'est le seul qui tient la route sur le long terme), une autre pour défier les copains à des jeux de lettres rapides et une simulation de Donjons et Dragons, version apauvrie du jeu de rôle.

Commentaires

Avant tout merci pour votre article. Mon point de vue est que Facebook comme tous les réseaux sociaux sont une drogue du fait de la dépendance que cela entraine. Je suis un anti-Fesbookien, je ne suis ni vieux, ni déconnecté de la réalité. Je sais saisir les nouvelles occasions se présentant à moi et je m'adapte très bien aux nouvelles technologies. Seulement facebook est en quelque sorte le fichier Edvige que le gouvernement souhaitait installer et conduit inexorablement vers une absence de vie privée. Une cyber-communication aveuglante. Le seul avantage que je peux décréter à facebook est le phénomène de buzz qu'il peut engendrer ! Rien de tel pour faire passer un message ou faire sa pub ;) D'ailleurs certains politiciens l'utilisent à merveille ! Comme toutes les drogues, à consommer avec modération...

Écrit par : Titeuf | 26/03/2010

Merci pour votre aide, il me faut maintenant découvrir de toute urgence le reste de votre site. Pardon pour les fautes éventuelles, n'étant pas francophone, j'ai utilisé Google Translate.

Écrit par : nrj | 14/04/2010

Une drogue, c'est moins sûr Titeuf, on peut très bien l'utiliser sans que cela ne soit à outrance.

Écrit par : Difference | 13/09/2010

Bien d'accord sur le dosage à respecter. À chacun de trouver la posologie idéale, qui n'est ni la connexion permanente (sur cet aspect, Twitter semble plus grave aujourd'hui, les Twittos ou Twitter addicts avouent vivre de plus en plus dans un univers virtuel qui rend le monde réel trop fade, c'ets un signe de décrochage du réel qui ne trompe pas), ni le boycott tout simple. Des dépendances, nous en cultivons tous (infos, café, alcool, tabac, sucre, sport...), il faut surtout rester maître et gérer. Un juste équilibre à trouver, donc. Rien de nouveau ;-)

Écrit par : Nicolas Ancion | 13/09/2010

Bonjour,

J'ai tapé "A quoi ça sert, Facebook?" et, à à tout hasard, j'ai cliqué sur votre adresse. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas l'aspect social, sociologique ou philosopho-ce qu'on voudra. Je veux savoir ce qu'on peut faire, techniquement parlant, avec ce truc-là. D'abord, j'ai ouvert un blog pour passer le temps (peu importe ici ce que j'y raconte) et, de là, j'ai pointé sur Facebook puisque le site m'y encourageait. Quelques manips plus tard, j'y suis. Et là, tout de suite, les blazes de la parentèle familiale accompagnés d'une ribambelle de péquins inconnus sensés m'intéresser à titre d' "amis". Intérêt purement théorique si j'en juge par les niaiseries que les amis en question échangent entre eux. J'ai l'impression de visiter une nurserie.
Bref, j'en viens au principal. J'ai regardé un reportage d'Arte sur les événements en Syrie. Les insurgés contre le régime envoient des témoignages vidéo sur Facebook. Voilà ce que je souhaiterais voir. Mais comment diantre a-t-on accès à ce genre de document à partir de Facebook ? Merci à vous, l'ami.

PS. J’ignore ce qu’est un (ou une) DRM et je n’ai lu aucun de vos bouquins. Désolé.

Écrit par : PAGUE | 12/03/2012

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