28/11/2008
L'art contemporain en cases et en bulles
Est-il possible de discuter d'art contemporain avec n'importe qui ? Soyons concret et spécifique. Est-il envisageable de débattre des pièces exposées au Guggenheim de Bilbao avec une vieille mère espagnole, dont la préoccupation principale est le repas du soir et la propreté du ménage ? N'est-il pas plus simple de la laisser mariner devant les soirées « Star Ac' », plutôt « Pospstar » en Espagne, ou « Gente », l'émission pipole que le monde entier envie à TVE ? Juanjo Saez, lui, n'a pas baissé les bras, il affronte brillamment ce défi dans « L'Art - conversations imaginaires avec ma mère », un gros album formidable et passionnant, traduit de l'espagnol par Alejandra Carrasco et publié chez Rackham.
Saez est né en 1972, il vit à Barcelone et collabore comme illustrateur à des périodiques et quotidiens aussi prestigieux qu'El Mundo ou El Periodico de Catalunya, réalise des dessins publicitaires pour les campagnes de Nike et Diesel, entre autres, quand il ne publie pas ses propres livres. Comme celui-ci, qui tente de réconcilier le grand public avec l'art contemporain. A ses yeux, l'art a été détourné par des élites riches et cultivées, qui tentent de le dérober au reste du monde. Les artistes eux-mêmes, dans le but de faire monter leur cote et de flatter leurs acheteurs, ne font rient pour dénoncer ce hold up déplorable. La plupart des gens en sont réduits, face à une œuvre d'art récente, à décréter soit : « ma nièce de six ans ferait la même chose » ou « je n'y comprends rien ». Saez ne se laisse pas abattre, il propose dans ce livre... (lire la suite dans Bain à Bulles sur Bibliobs)
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13/11/2008
"Phase 7" d'Alec Longstreth traduit en français
Alec Longstreth m'était un parfait inconnu il y a quelques jours encore, j'ai aujourd'hui l'impression d'avoir passé tant de temps en sa compagnie, à l'écouter parler, surtout, et à le regarder bosser, beaucoup, qu'il m'est presque aussi familier qu'un ami. Je ne l'ai pourtant jamais rencontré mais je viens de dévorer « Phase 7 », une anthologie de ses meilleurs comics, publiée par l'Employé du Moi, à Bruxelles, à destination des lecteurs francophones. Six années séparent les premières pages, droit sorties du fanzine autoproduit Phase 7 numéro 1, en décembre 2002, des dernières planches, et de la préface dessinée expressément pour cette publication.
Longstreth, dont le nom semble imprononçable en anglais comme en français si l'on en croit les récits de l'auteur, est américain et passionné par la bande dessinée depuis la petite enfance, depuis qu'il est tombé sur la collection complètes des aventures de Tintin à la bibliothèque, puis qu'il s'est lancé, avec un copain, dans la collection des publications BD de Disney. Tout le monde n'a pas la chance de naître à deux pas d'une bonne libraire BD, il fallait bien se rabattre sur les comics disponibles et à portée de portefeuille.
Dès les premières planches qu'il dessine pour son fanzine exclusivement autobiographique, il se révèle expert dans l'art de raconter de façon passionnante son existence monotone.(lire la suite dans Bain à Bulles sur Bibliobs)
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Spirou remonte aux sources du Z dans Bain à Bulles
Il m'a fallu quelques albums pour apprivoiser la version de Spirou et Fantasio pilotée par le tandem Morvan - Munuera : Paris-sous-Seine m'avait franchement déçu, je le trouvais robotisé à l'excès et trop versé dans l'anticipation par rapport aux jolies trouvailles technologiques de Franquin. Ce n'est qu'avec « Spirou à Tokyo » que la sauce a vraiment pris pour le lecteur que je suis. Cet album-là était une vraie réussite, qui renouvelait le ton de la série et ne laissait pas le lecteur s'endormir une seconde. Du grand travail.
Pour ce cinquantième tome des aventures de Spirou et Fantasio, le tandem est rejoint par Yann en renfort scénaristique. Deux poids lourds du scénario pour un héros de légende, voilà qui augurait du meilleur.
Et, en effet, « Aux sources du Z » ne manque pas d'ambition : on y retrouve Zorglub et le comte de Champignac au chevet de Miss Flanner, à l'article de la mort. Ils l'ont tous deux aimée dans leur jeune temps, avant que Zorglub ne se laisse tenter par le côt osbcur de la Zorglonde. Pour sauver la belle de cœur de ces deux messieurs, Spirou est contraint de remonter dans le temps grâce à des sauts de puce, passant d'une époque à l'autre et revenant, l'espace de quelques cases, dans l'univers de certains albums mythiques de la série : « La mauvaise tête », « Le dictateur et le champignon »... (lire la suite sur Bain à Bulles, ma chronique BD sur Bibliobs)
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