Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/10/2016

Toute une journée de rencontres à Verviers

1476261713_Nicolas Ancion.jpg_main.jpgVendredi prochain, le 28 octobre, "Blockbuster" du Collectif Mensuel, fera étape à Verviers à l'Espace Duesberg (la veille aussi, d'ailleurs).

A cette occasion, j'aurai le plaisir :

1. de rencontrer les lecteurs et spectateurs de 18h30 à 19h30, avant le spectacle ;

2. de dédicacer mon roman "Invisibles et remuants" à partir de 21h30, après la représentation.

L'entrée est gratuite et on n'est pas obligé d'assister au spectacle pour prendre part à ces deux activités.

Heureusement, d'ailleurs, car on me signale que toutes les représentations à Verviers sont complètes depuis belle lurette.

Si vous êtes dans les parages, n'hésitez pas à faire le détour.

Au plaisir de vous y rencontrer ou de vous y retrouver.

 

PS : si j'ai évoqué toute une journée de rencontres dans le titre, ce n'est pas par abus de langage, mais parce que je rencontre les classes de secondaire en journée vendredi prochain. Merci déjà à tous ceux et celles qui m'accueilleront !

12/07/2010

Lire l'utopie

utopie.jpgOn m'a demandé d'envoyer un petit texte sur l'utopie pour un festival cet été, où des comédiens liront ce texte, en guise de promotion pour une rencontre littéraire dont je parlerai plus bas (un peu de patience).

Comme je suis poli, j'ai bien vite renvoyé ceci, que je vous offre comme lecture d'été.


Dans le pays d'où je ne viens pas, on ne parle pas avec les mots, on ne parle pas avec les doigts
On ne parle pas
On écoute
On regarde
Dans le pays d'où je ne viens pas, personne ne s'échappe jamais
Car personne ne vit là
C'est une terre que l'on visite la machette à la main
Le doigt sur la détente
Les poils hérissés
Car le pays d'où je ne viens pas n'est pas même un pays
C'est une terre sauvage
Un terrain qu'on explore du bout de ce doigt-là
Ou peut-être d'un autre
Rien qu'en tournant les pages
Comme ça
Les yeux bougent à peine
La respiration est lente et le corps endormi
Dans mon pays
Je ne devrais pas dire mon pays
Car il n'appartient à personne sinon à tous ceux qui lui rendent visite
À tous ceux qui le lisent
À tous ceux qui ensuite
Donnent à d'autres l'envie d'y passer des vacances
Ou des jours de labeur
Je retourne souvent
Au pays d'où je ne viens pas
Assis dans le train ou couché dans mon lit
J'ouvre les pages d'un livre
Je ne suis plus ici
Ni là
Je suis corps et âme plongé dans le pays d'où je ne viens pas
Celui où je ne suis jamais que de passage
Avec mes mots
Mes petits bouts de langage et d'histoires
Je ne parle pas
J'écoute
Car au pays d'où je ne vient pas
Il faut se taire
Et se laisser guider par le doute
Pour trouver tout au bout de la route
La frontière qui n'existe pas
Entre le monde des livres et le nôtre

Et si vous avez lu les premières lignes de cette note, vous savez que je serai cet été, pour deux rencontres littéraires en Languedoc Roussillon.

Le première aura lieu à Villelongue, ce samedi 17 juillet, toute l'après-midi et la deuxième, dans le cadre des Vagabondages littéraires, le mardi 3 août à Lamalou-les-Bains.

PS: L'image est tirée du blog de de la revue politique Edito.