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14/04/2009

Le livre que je n'ai pas lu

ancion.jpgJ'aime beaucoup dire, en boutade, que je n'ai pas lu tous mes livres. Je ne suis pas le seul, d'ailleurs; une consoeur plus connue (et plus lue) que moi, Victoria Beckham avait un jour déclaré en intreview n'avoir jamais lu un seul livre de sa vie. La journaliste - pas très douée pour la répartie, malheureusement - n'a pas pas pensé à lui poser la question qui m'aurait brûlé les lèvres : "et le livre que vous avez publié vous-même, vous ne l'avez pas lu non plus ?" En réalité, la réponse va de soi, elle ne l'a pas plus lu qu'elle ne l'a écrit. Et l'interview touche à sa fin (si vous posez des questions pareilles, d'ailleurs, vous ne risquez pas d'interviewer souvent des ex-spice girls anorexiques).

Je réponds parfoir que je n'ai pas relu entièrement la version du texte qui a finalement été publiée par l'éditeur pour certains de mes romans. Quand on en est aux quatrièmes corrections sur un même manuscrit, on fait comme tout bon lecteur, on saute des passages (surtout qu'on les connaît par coeur ou presque). Mais dans le cas qui nous occupe, c'est parfaitement vrai, je n'ai pas lu la version numérique de "Comme un donut perdu dans un champ de tabac" que je publie au Québec chez Robert ne veut pas lire. Et cela pour deux raisons.

La première c'est que je ne possède aucun des outils sophistiqués sur lesquels ces livrels se laissent lire avec plaisir (Kindle, Reader, iPhone et autres PDA 3G). La seconde c'est que le roman n'est pas encore achevé, je l'écris par épisode et, même si j'ai une longueur d'avance sur mes lecteurs, je n'en sais guère beaucoup plus qu'eux.

Grâce à ce blog (joliment nommé De tout sur rien), néanmoins, j'ai pu découvrir à quoi ressemble mon livre en version publiée. C'est joli, on dirait une vieille télé monochrome. Pourvu que ce que je publie ne soit pas aussi fade que les feuilletons de l'époque !

03/04/2009

Un livre en forme de tsunami

tsunami.jpgMais à quoi peuvent donc servir tous les livres qui mêlent texte et images ? La plupart du temps, l'album que l'on prend en mains, aussi joli soit-il, aussi intelligent et astucieux son propos soit-il, ne dépasse pas la simple distraction.

Avec la publication de « Tsunami », un livre pas du tout comme les autres, les éditions Rackham nous initient à une tradition de récits graphiques venus de l'autre bout du monde, dont le sens et l'utilité s'imposent d'emblée.

Dans la culture bengali, les rouleaux peints patuas servent de supports aux conteurs qui passent de village en village. Face à l'assistance, les conteurs indiquent du doigt les dessins à regarder tandis qu'ils chantent le texte. Les récits peuvent aussi bien perpétuer des histoires traditionnelles que s'inspirer de l'actualité récente. Cette tradition orale séculaire est encore bien vivante dans les états indiens du West Bengal et du Bihar, en Inde. La preuve, c'est de là que provient ce livre exceptionnel, dessiné pour témoigner de l'émotion collective qui a traversé la région, en décembre 2004, lorsqu'un tsunami a ravagé l'Indonésie, le Sri Lanka et l'Inde.

« Tsunami » n'est plus seulement un rouleau, c'est désormais un livre dédié à la mémoire des victimes de cette catastrophe. Sous forme d'accordéon, le long dessin représente un tsunami personnifié, qui crache de l'eau à travers toutes les pages, emportant sur son parcours sinueux aussi bien les gens que les objets et les animaux. D'une lisibilité limpide, le dessin en couleurs vives et tranchées, est accompagné par la transcription du chant qui, dans sa simplicité, parvient à rendre aussi bien l'émotion et la peine que la colère et la révolte.

Cet objet hors du commun a été entièrement conçu et sérigraphié, collé et cousu à la main en Inde par l'atelier des édition Tara à Chennaï, et se présente comme un protoype d'édition équitable.

Pour donner une idée de cette forme graphique étonnante, rien ne vaut une bonne image et un extrait du texte.

 

tsunami2.jpgBallet d'hélicoptères

débris de toitures

Survivants qui se battent

pour de la nourriture

Amer destin

de mourir comme des mouches

Les larmes coulent

de mes yeux, de ma bouche

Aide, politique

et petits arrangements

Vont de concert

entre les baraquements

Les affamés tiendront-ils

encore longtemps

Tsunami

Terreur des vivants


Une histoire d'espoir

avant de finir

Sur une berge, un temple

regardait le temps vieillir

Il n'a ni cédé

ni ne s'est effondré

Mais on a vu à ses pieds

un autre temple se dévoiler

Sous les sables

par les flots avalés

Même dans la destruction

tu fais surgir la beauté

Tsunami

Apatride calamité !

 

Et pour écouter le chant en version originale et découvrir comment le livre est fabriqué entièrement à la main, il suffit de regarder la vidéo ci-dessous.

 

 

 

Joydeb et Monyna Chitrakar, « Tsunami », Editions Rackham, 30 euros.

 

22:40 Publié dans Notes de lecture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tsunami, littérature, patua, inde, bd, conte, oralité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

02/04/2009

Le Prix Interrégional Jeunes Auteurs : qu'attendez-vous ?

PIJABelgique-medium.JPG

J'ai le très grand plaisir de vous prier de bien vouloir faire circuler l'info au sujet de ce prix littéraire réservé aux 15-20 ans.

Vous avez l'âge ? Tant mieux, foncez à votre clavier ! Tiens, ça tombe bien, vous y êtes déjà, ouvrez un fichier texte et mettez-vous au boulot.

Vous n'avez pas l'âge ? Tant mieux, foncez à votre clavier ! Tiens, ça tombe bien, vous y êtes déjà, ouvrez votre logiciel de courrier électronique et envoyez l'info à tous vos amis qui ont l'âge ou à leurs profs ou leurs parents.

(J'aime beaucoup ce prix, car c'est celui que j'ai remporté quand j'avais 17 ans. Sans lui, je n'écrirais peut-être plus aujourd'hui...)

Allez, je vous laisse avec l'appel à texte et les liens vers le réglement. Bonne chance à toutes et à tous !

Le monde vous intéresse, vous interpelle,
vous révolte, vous étonne, vous émerveille,
vous agace, vous angoisse, vous fait rire,
vous fait pleurer, vous est indifférent,
vous met sens dessus dessous, vous met dans
tous vos états, vous alarme, vous séduit,
vous effraie, vous taraude, vous… ?
Vous vous sentez l’âme d’un grand reporter ou
d’un épistolier des temps modernes ?
Racontez-le nous !
N’hésitez plus : le PIJA attend vos textes :
article de presse ou lettre, osez la merveilleuse
aventure de l’écriture !

Le dépliant complet du PIJA 2009

Le bulletin d'inscription du PIJA 2009

Une candidature en quelques mots, c'est :

  • sept exemplaires du texte rendus anonymes

  • un bulletin d'inscription complété

  • une photocopie de la carte d'identité

Remise des textes : 29 mai 2009 au Théâtre de L'L -

rue Major René Dubreucq 7 - 1050 Bruxelles

20:28 Publié dans Livres en cours | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : littérature, medias, presse, concours, pija | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer