Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/08/2009

Le livre d'occasion est-il un livre ?

dyn003_original_479_360_pjpeg_10304_5e4884f7f94fad5f312a7d2aa0fe3f3f.jpgDepuis quelques années, une question me taraude : pourquoi exclut-on systématiquement les ventes de seconde main des études qui cherchent à prendre le pouls du marché livre ? Un livre acheté d'occasion n'est-il pas un livre ?

Je suis un grand lecteur et un très petit acheteur, surtout en chiffre d'affaire. Depuis toujours, je lis avant tout :

  • des livres empruntés en bibliothèque ;
  • des livres qu'on me prête ;
  • des livres que j'achète de seconde main (chez les bouquinistes, sur les brocantes et vide-grenier...) ;
  • des livres qu'on m'offre (cadeaux, services de presse...).

Quand j'achète des livres en librairie, ce qui est très rare, c'est avant tout parce qu'on m'a offert des Chèques-Lire ou parce que j'ai envie de compléter une série que j'ai dénichée ailleurs (il me manque le troisième tome, je n'ai pas lu le premier volet...). J'achète avant tout des livres pour enfants (faut de bon réseau de seconde main sur ce thème).

La part du budget du ménage que je consacre à l'achat de livres est, du coup, dérisoire. Suis-je pour autant un petit consommateur de livres ? Certainement pas, il y a des milliers de livres à la maison, dont plus de 500 rien que pour mes enfants. Alors, pourquoi mes achats de livres ne sont-ils pas considérés comme des achats par les études spécialisées (comme celle sur le marché du livre en Communauté française de Belgique, par exemple)?

J'ai cherché à comprendre et la meilleur explication est que, même si l'étude est commanditée par le Ministère de la Culture, elle vise à informer avant tout un secteur économique, celui de l'édition, qui n'a rien à gagner dans le marché de seconde main, au contraire, ils y voient surtout une perte de ventes pour eux. Alors que tout les gros lecteurs vous confient qu'ils lisent surtout en bibliothèque et se fournissent dans le marché de seconde main, aux yeux du monde de l'édition, un gros lecteur est un gros acheteur de livres neufs, ce qui n'est pas du tout la même chose.

Du coup, l'analyse culturelle des achats de livres n'a, à mes yeux, aucun intérêt, car elle passe sous silence un fait réel : la quasi éternité du livre. On n'achète peut-être plus autant de livres qu'avant (ce qui reste à voir) mais on les détruit toujours aussi peu (le livre est un objet respecté, voir sacré), on les conserve, on les stocke en rayonnage et dans le grenier, on les prête, on les offre : ils circulent encore, donc ils vivent !

Mes enfants lisent les livres que j'ai lus à leur âge, ils ont pillé la bibliothèque familiale. Ce sont des livres qui ressuscitent. Et cela n'apparaît pourtant nulle part dans les statistiques (toujours des statistiques d'achat et de transactions commerciales).

Je consulte en quelques instants des livres tombés dans le domaine public grâce à Internet (encore du Hugo, tout récemment, qui est aussi dans ma bibliothèque, pourtant), je fais revivre le texte. Cela n'apparaît pas non plus dans les statistiques.

Et ces milliers de marchands de livres d'occasion, sur les quais, dans les villages du livre, boulevard Lemonnier à Bruxelles... Ils ne vendent pas du livre ? Comment se portent-ils en temps de crise ? Vendent-il plus, vendent-ils moins, nous n'en savons rien, malheureusement, car... le livre d'occasion n'est pas un livre, aux yeux des sondeurs de marché.

Heureusement que les lecteurs ne sont pas aussi bornés qu'eux !

Avez-vous d'autres idées à ce sujet, je serais ravi d'en discuter avec vous...

 

Commentaires

En quelques minutes, après avoir posté une question sur le site qui regroupe des libraires d'occasion en France (www.livre-rare-book.com), deux libraires d'occasion me répondent qu'il leur est impossible de comptabiliser le nombre de livres vendus et un autre que le côté commercial n'est pas celui qui les intéresse dans leur métier. Je comprends bien ces deux arguments mais bien des libraires indépendants répondraient eux aussi qu'ils sont dans le livre par passion et dans le commerce par accident ou qu'ils n'auraient qu'une vague idée de ce qu'ils vendent si la compta ne les obligeait à suivre avec précision les entrées et les sorties (leurs ventes de livres sont pourtant prises en compte dans les études, qu'ils le veuillent ou non, parce qu'ils vendent du livre neuf).

Écrit par : Nicolas Ancion | 07/08/2009

J'avoue que votre réflexion m'intéresse vivement à plus d'un titre. Hormis les champs d'exploration qu'elle ouvre sur les comportements des lecteurs, elle dissocie de manière pertinente, me semble-t-il, les divers circuits de diffusion du livre. J'avoue avoir passé des heures délicieuses grâce à certains bouquinistes bruxellois, dont les compétences valent celles de leur collègues libraires. J'avoue également avoir été exaspéré par certaines mises en exergue de livres "jetables" ou avoir été sidéré par des "faux lecteurs" mais "gros acheteurs" : ah, ces éditions qui présentent bien !

En pratique, il serait compliqué de récolter des données sur toutes les modalités de diffusion, en tout cas des données purement commerciales. Par contre, pourquoi ne pas lancer une enquête, déjà, auprès des élèves, des parents et des enseignants sur les modalités et les pratiques de lecture des enfants et des adolescents (y compris pour ceux qui feignent de lire) ? Cela permettrait sans doute d'esquisser un état des lieux des intermédiaires "prescripteurs", même si l'on risque d'y voir une représentation excessive des "classiques" et un certain conformisme. Quoique cela ait aussi évolué ces dernières années...

Je vous mets le lien ci-dessous à toutes fins utiles sur les ouvrages conseillés aux profs de la CF

http://www.culture-enseignement.cfwb.be/index.php?id=cult_ens_page104&no_cache=1

A bientôt.

Écrit par : Ubu | 07/08/2009

Nicolas, n'est-ce pas tout bonnement impossible de comptabiliser les livres de seconde main ? Les libraires (comme ceux que tu cites, au Boulevard Lemmonier à Bruxelles), qui sont de véritables cavernes d'Ali Baba, n'ont souvent pas de comptabilité. Ou, du moins, qu'une "vague" comptabilité. Les livres entrent et sortent et la comptabilité n'a souvent pour formes seulement une grosse liasse de billets roulés dans la poche du vendeur, ou le troc. C'est une forme d'économie parallèle dont l'une de spécificité, c'est justement de ne pas avoir de chiffres.

Écrit par : Jean-Luc Cornette | 07/08/2009

Tu as raison, Jean-Luc, mais justement, quand on demande une étude à un centre universitaire, c'est dans le but d'obtenir des données un peu plus complètes que celles que donne le secteur professionnel. Il ne suffit pas de recouper les données des libraires de livre neuf, des diffuseurs et des éditeurs pour cartographier le marché du livre. On pourrait très bien "sonder" la sortie des librairies d'occase (entrée et sortie, d'ailleurs).

Écrit par : Nicolas Ancion | 07/08/2009

Ce n'est pas que cela m'intéresse, Nicolas, mais en te lisant je vois qu'il y a deux sujets dans ta question, et deux réponses contenues également dans ta question. Il y a d'une part le livre considéré comme un objet économique quelconque, et d'autre part les pratiques de la lecture.

Pour l'objet économique, oui, tu l'as vu, c'est la préoccupation des éditeurs ; et il y a sûrement plein de données, je ne t'apprends rien, notamment dans Livres Hebdo.

Pour l'aspect des pratiques de la lecture, c'est vers des croisements de données venant de plusieurs disciplines qu'il faut chercher : a priori, je penserais vers la sociologie, et aussi vers la bibliothéconomie. Les bibliothécaires observent les mouvements des livres, ceux qui bougent, ceux qui dorment, comment ils bougent : chariot de retour des livres (ils les laissent un moment dessus en libre service avant de les ranger ; les lecteurs deviennent les prescripteurs des autres lecteurs), opérations de mise en valeur de livres ; les bibliothécaires ont les outils pour mesurer cela. Cela dit, je ne sais pas où recueillir ces données.

Si, par ailleurs, on tient compte des livres achetés mais non lus (les livres de la table basse du salon) on s'en sort difficilement. Donc pour clarifier ta réflexion, je te suggère de dissocier entièrement le livre de la lecture, et tu aboutiras sûrement à une opinion satisfaisante.

Cordialement,

Anne

Écrit par : Anne | 07/08/2009

" "" Nicolas, n'est-ce pas tout bonnement impossible de comptabiliser les livres de seconde main ? Les libraires (comme ceux que tu cites, au Boulevard Lemmonier à Bruxelles), qui sont de véritables cavernes d'Ali Baba, n'ont souvent pas de comptabilité. Ou, du moins, qu'une "vague" comptabilité. Les livres entrent et sortent et la comptabilité n'a souvent pour formes seulement une grosse liasse de billets roulés dans la poche du vendeur, ou le troc. C'est une forme d'économie parallèle dont l'une de spécificité, c'est justement de ne pas avoir de chiffres.

Ecrit par : Jean-Luc Cornette | 07/08/2009 """
------------
Il me semble que vous confondez les bouquinistes ou Libraires de livres anciens avec des professions, disons, plus habiles pour ce qui est des "grosses liasses de billets roulés dans la poche". L'image est très cinématographique mais le scénario un peu niais.

Je suis également assez content d'apprendre que je participe à une économie parallèle "ni vu ni connu". Je vais dénoncer de ce pas les organismes officiels qui me prennent mon argent "illégal".

Si votre but est de donner une image d'une profession, de grâce évitez les clichés!

A moins bien entendu que vous ne parliez que des Belges...


Michel Pagani
Librairie "Près de la Fontaine" - Avignon

Écrit par : Michel Pagani | 07/08/2009

Salut Nicolas,

Tu écris: "Il ne suffit pas de recouper les données des libraires de livre neuf, des diffuseurs et des éditeurs pour cartographier le marché du livre."

En fait si. Cela donne exactement ça, une cartographie du marché du livre. Celle-ci est établie pour des raisons économiques évidentes.

Mais il convient comme tu le suggères de dissocier le 'marché économique du livre' de l''empreinte de la littérature dans la société', laquelle est la marque laissée chez les lecteurs par les fruits, parfois empoisonnés, des cogitations des écrivains, qu'ils soient morts ou vivants d'ailleurs. Cette dernière me semble être l'aspect qui t'intéresse au premier chef, pour des motifs un peu narcissiques peut-être, mais surtout j'imagine comme argument de combat pour défendre ton travail ou ta vision de l'acte d'écrire (la réponse à cette question est aussi très intéressante, tiens).

Là où le 'marché économique du livre' est parfaitement quantifiable (en euros), l''empreinte de la littérature dans la société' ne l'est pas. Une fois le livre acheté, toute son aventure sera le fait de transactions privées informelles et, en conséquence, non quantifiables (prêts, recommandation, seconde-main, etc).

Donc, ce que tu souhaites me semble tout simplement ne pas exister, faute d'une unité de mesure pertinente pour l'exprimer.

Si l'on s'en tient à l'unité monétaire (il faut travailler avec les armes de l'ennemi), on pourrait quand même peut-être tenter de chiffrer
- les budgets des bibliothèques,
- les montants investis dans les rééditions
- les registres de commerce des bouquinistes (car leur chiffre d'affaire ou leurs revenus sont sans doute peu représentatifs)
- etc...

et comparer cela aux flux financiers brassés par l'industrie de l'édition des livres neufs...
Et dieu seul sait ce que l'on observera.

A+

François

Écrit par : François Henrotte | 07/08/2009

Merci pour tous ces commentaires pertinents !
@ Anne : en effet, je mélange (volontairement) deux choses, parce que je pense qu'elles sont liées et que la cartographie qui se veut purement économique sert de base à des conclusions culturelles généralistes (ex. : les jeunes lisent moins, les livres sont surtout achetés dans les grandes villes...) où l'on confond les méthodes de calcul avec le résultat.
@ Michel : c'est aussi pour cela que je défends la seconde vie des livres en librairie d'occasion, parce qu'il y a plus encore de variété parmi les librairies de seconde main que parmi les points de vente de livres neufs. Merci de le rappeler (ceci étant précisé, les libraires du Boulevard Lemonnier fonctionnent comme Jean-Luc le décrit, mais à quelques centaines de mètres de là, on trouve d'autres types de bouquinistes, avec parfois le même public, qui passe de l'un à l'autre).
@ François : justement, c'est bien dans la sphère économique que les librairies d'occasion devraient entrer en ligne de compte, alors qu'on les relègue toujours au rang d'épiphénomène culturel. Je n'accepterai de dire que les bouquinistes ne sont que peu représentatifs du budget général quand on m'aura donné des chiffres réels. Le préjugé à lui seul ne m'intéresse pas. Qui se rend compte en entrant dans une bibliothèque universitaire que la plus grosse part du budget part désormais dans des abonnements à des revues scientifiques au format électronique ? Certainement pas le visiteur qui juge en regardant les rayonnages ni même les consultations. Il faut avoir les budgets d'achat pour se faire une idée. Et, pour le plaisir, je signale que lorsque j'ai mangé pour la première fois avec l'équipe éditoriale de Pocket, ils avaient apporté non seulement les chiffres de vente (cela se comprend aisément) mais aussi les traces lisibles sur le Web (commentaires sur les sites en ligne, avis des clients, compte-rendus sur les blogs...) pour évaluer comment le premier titre publié ("Nous sommes tous des playmobiles", donc) vivait. Même pour les éditeurs, l'économique et le comportement culturel se mélangent, bien entendu. Et c'est heureux !

Écrit par : Nicolas Ancion | 07/08/2009

Pas très fort pour les débats : une fois qu'on sort de la fiction, je m'emmêle les pinceaux ! Juste pour te dire que ma pratique de la lecture est semblable à la tienne. Je lis entre 120 et 140 titres par an, impossible de les acheter tous neufs. J'achète 80% de ce que je lis en seconde main. Le reste, prêts d'amis (je ne fréquente pas de bibliothèque) et services de presse. Très peu de livres neufs, et essentiellement ceux d'amis écrivains.
Juste une chose que tu ne mentionnes pas : il n'y a pas que les bouquinistes qui revendent des livres. Sur des sites comme Priceminister, il y a énormément de particuliers qui le font également. C'est généralement chez eux que je fais mes "courses" car les prix sont plus intéressants.

Écrit par : Éric | 08/08/2009

Hello, not'toujours-très-judicieux Nicolas!
Juste pour témoigner que moi zaussi je suis grande lectrice et piètre acheteuse de neuf en librairie. Comme toi, j'achète de première main surtout les livres pour enfants et ados, d'autant plus que mon boulot de thérapeute appelle fréquemment le recours à des thématiques très pointues.
Pour moi, j'achète tout neufs les oeuvres, belges surtout, des auteurs que je "suis", belges pour moitié.
Maintenant, question : mes achats étant guidés par l'axiome "littérature mondiale quasi-illimitée eu égard au temps de lecture dont je dispose" d'où "des tas de découvertes t'attendent chez les bouquinistes", que deviennent les nouveaux auteurs pas encore suffisamment représentés en seconde main? Qu'en est-il pour toi?

Écrit par : Isabelle Hermans | 08/08/2009

Je lis essentiellement des livres d'occasion car nombre des titres qui font partie de ma bibliothèque ne sont plus réédités depuis bien longtemps. Vide-grenier et bouquiniste sont mes principales sources d'approvisionnement.
Acheter un livre neuf ne signifie pas forcément le lire. Quand j'achète sur un vide-grenier, combien de fois fais-je l'acquisition d'ouvrages qui n'ont manifestement jamais été lus?
En même temps, pour qu'il y ait des livres d'occasion il faut qu'il y ait eu des livres neufs au départ. Heureusement car comment vivraient les auteurs? (n'est-ce pas?)
Je voulais répondre par un long commentaire mais je vais plutôt écrire un billet sur la question.

Écrit par : Ferocias | 09/08/2009

Nicolas, tu as lancé un très intéressant débat.

Comme plusieurs personnes ci-dessus, j'emprunte des livres à la bibliothèque et au bibliobus, j'en reçois, j'en achète une petite dizaine d'ouvrages par an en librairie classique, lors de ma visite annuelle à Redu (livres d'occasion) mais aussi à la Foire du Livre de Bruxelles.

A Redu mais aussi à Bécherel (Village du Livre en Bretagne), je n'ai pas l'impression que les bouquinistes tiennent un registre des livres vendus. Aussi je pense qu'il est utopique d'espérer de grands renseignements à ce niveau. Mais comme l'écrit très justement Nicolas, une enquête universitaire ayant pour objectif d'en savoir un peu plus, on peut les sonder et leur demander d'y être plus attentifs pour donner quelques indications.

Au-delà de la vente, il serait cependant très facile et très intéressant de demander aux bibliothèques publiques de préciser dans une enquête combien de livres sont loués par an (en séparant adultes et enfants) et quels auteurs ont le plus de succès. Personnellement, je leur demanderais aussi la proportion d'auteurs belges/auteurs étrangers. Je pense qu'une telle enquête n'a jamais été faite en Belgique francophone.

Écrit par : Un petit Belge | 09/08/2009

En France l'INSEE mène des enquêtes sur les pratiques culturelles. La lecture y apparaît mais pas la part des livres d'occasion.

Écrit par : Ferocias | 10/08/2009

Les comptes des bouquinistes sur les quais de la Seine sont peut-être flous mais pas ceux de Gibert boulevard Saint-Michel. On y vend tout autant de l'occasion que du neuf. Et il y a les Maxi-Livres, aussi, qui rachètent des stocks de livres neufs voués au pilon et consentent des rabais intéressants notamment en matière de livres d'art. Je me pose une question. En quoi une étude précise sur le marché de l'occasion, sur les prêts entre amis, pourra-t-elle éclairer davantage les pratiques de lecture ? On peut tout à fait affiner une étude sur ce que les gens lisent ou non sans passer par les chiffres de l'économie du livre, si souvent bidonnés d'ailleurs.
Vous dites aussi que vous n'achetez pas beaucoup de livres neufs. Je comprends les inévitables restrictions budgétaires quand on est en charge de famille. Mais j'espère que vous continuez à fréquenter les librairies qui ne vendent que du neuf. On y trouve quantité d'ouvrages de qualité qu'on trouve rarement dans les réseaux de l'occasion. Je pense tout particulièrement à la poésie et à la "production" des petits éditeurs, souvent plus courageux que les grands. De toute façon le marché du livre d'occasion n'est souvent qu'une caisse de résonnance du marché du livre neuf. Vous y trouverez Nothomb ou Gavalda sans problème. Mais Thierry Metz ?

Écrit par : dominique boudou | 10/08/2009

Dominique,

Thierry Metz est ici : http://www.bookfinder.com/search/?author=thierry+metz&title=&lang=fr&submit=Begin+search&new_used=*&destination=be¤cy=EUR&mode=language&st=sr&ac=qr

Pour compléter ce que j'ai écrit plus haut, j'achète du "neuf" essentiellement chez les petits éditeurs sympa, le plus souvent "en ligne". Les petits éditeurs sympa français ne sont pas distribués en Belgique ! J'en suis la preuve pourrie...

Écrit par : Éric | 10/08/2009

Waow, que de contributions ! Merci à tous pour vos avis détaillés (je pense en particulier à Isabelle - coucou au passage, à Eric - caca au poussage à toi aussi, et Le Petit Belge). Ferocias a publié une note sur le même sujet ici : http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/trackback/2320056 et il y parle de l'étude de l'INSEE.
@ Dominique : bien sûr, je pousse souvent la porte des librairies de livre neuf et je suis toujours sidéré par la quantité d'ouvrages inconnus commentés par les libraires, qui sont de vrais passeurs de littérature. Sans eux, on aurait juste droit à une littérature de masse, industrielle, sans risques et sans intérêt, qui ne se renouvellerait jamais. Juste une remarque : à Bruxelles, on trouve de la poésie d'occasion chez certains bouquinistes et il y en a surtout de très bons fonds dans les bibliothèques publiques (j'ai l'impression que c'est moins le cas en France, mais je peux me tromper, je ne fréquente que 3 bibliothèques de façon régulière.)

Écrit par : Nicolas Ancion | 10/08/2009

Nicolas,
Merci de pousser (ou bouser) mon caca ; il est bio et pas cher.

Écrit par : Éric | 10/08/2009

@ Nicolas: ce n'est pas comme cela que l'on insère un trackback :oD

Écrit par : Ferocias | 10/08/2009

Ah zut, voici le lien vers la note : http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/archive/2009/08/09/le-livre-d-occasion-est-il-un-livre.html
Pour le trackback, je dois encore apprendre comment on le met en place...

Écrit par : Nicolas Ancion | 10/08/2009

Je pense à un autre problème : pourquoi les livres neufs sont-ils si chers ? Les éditeurs de livres se sont-ils jamais posé la même question que les éditeurs de musique avec le téléchargement mp3 ? Probablement qu'ils s'en foutent que le même livre soit lu par deux, cinq, vingt personnes. Faut dire aussi que cette m... d'e-book a complètement foiré.

Écrit par : Éric | 10/08/2009

@ Eric: Parce que cela coûte cher à produire un livre neuf!

Écrit par : Ferocias | 10/08/2009

Il faut faire ainsi:
"Vous pouvez aussi envoyer des trackbacks en ajoutant manuellement les adresses de trackbacks des notes des blogueurs que vous souhaitez alerter.

1. Cliquez sur le lien Voir les propriétés avancées (commentaires, trackbacks) en bas du formulaire de publication d'une nouvelle note.
2. Dans le popup, saisissez les adresses des trackbacks dans le champs Envoyer des trackbacks sur les URL.
3. Cliquez sur le bouton Enregistrer pour sauvegarder vos préférences.
4. Cliquez sur le bouton Enregistrer pour publier votre note et envoyer les trackbacks."

Le lien que tu as inséré dans la réponse aux commentaires ne peut pas fonctionner.

Pour celles et ceux que mon avis intéresse sur la question des livres d'occasion, voir: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/archive/2009/08/09/le-livre-d-occasion-est-il-un-livre.html

Écrit par : Ferocias | 10/08/2009

Pour le prix du livre, une des raisons pour lesquelles le prix reste élevé alors que les coûts de production ont baissé est sans doute à chercher dans les surtirages liés au système de distribution du livre, qui entraînent d'ailleurs un pilonnage systématique en fin de saison. Heureusement, les bêtes livres médiatiques (bio d'hommes politiques en campagnes, mémoires de lofteuse, confession d'un bûcheron manchot, tec.) sont plus touchés que la littérature par le pilonnage (mais, pour le prix de vente, la littérature et en particulier la poésie sont bien chères pour une simple impression noir et blanc sans images).

Écrit par : Nicolas Ancion | 10/08/2009

Les grands (?) éditeurs devraient calculer leurs tirages comme pour les cheminées (un rapport entre le volume du foyer et la dimension des boisseaux) plutôt que d'envoyer au pilon. Ils doivent maintenant tout de même savoir à combien, à dix exemplaires près, va se vendre l'autobiographie d'une star acacadémycienne de 25 ans ! Sternberg m'a dit jadis que Gallimard pilonnait ses merdes après trois mois. Vrai ?
Pour ce qui est du prix d'un livre de poésie, Gros Textes (je fais un peu de pub pour un de mes éditeur)s les vend à 6 et 8 € (plus frais de port). http://rionsdesoleil.chez-alice.fr/index.htm

Écrit par : Éric | 10/08/2009

@ Nicolas Ancion: Sur le prix du livre, voir: http://www.sne.fr/pages/les-enjeux/economique/le-marche-du-livre-en-chiffres/le-prix-du-livre.html
@ Eric: il est difficile de comparer un éditeur associatif et une entreprise éditoriale. Les coûts de fonctionnement ne sont pas les mêmes.

Écrit par : Ferocias | 10/08/2009

Cet aspect des choses à la fois économique et sentimental (pour résumer à la louche) est très pertinent. Mais un autre aspect des choses m'insupporte et il ne concerne pas que la littérature. Pourquoi la critique ne parle-t-elle QUE des nouveautés ? Bien sûr, ce doit être fait, mais, il serait sans doute également utile d'avoir un avis, par exemple, sur un film ancien projeté à la Cinémathèque royale, plutôt que sur le dernier navet hollywoodien, dont tout ce qu'on trouve à en dire c'est qu'il a coûté cher.
Des livres publiés il y a dix ans ou plus ( ne parlons pas des "classiques") restent encore à découvrir. Même gros lecteur et nageant dans le fric, on ne peux pas tout lire lors de la parution ! ni tout voir ! ni tout entendre.
Est-on pour cela un demeuré ?
Finalement, la critique se borne, le plus souvent, à tenir un rôle de supplétif des attachés de presse...
En se revendiquant de la plus grande indépendance, naturellement.

Écrit par : Michel Noirret | 14/08/2009

Alors, là, Michel, je vous suis parfaitement. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi les médias consacrent si peu d'espace aux livres de poche alors qu'ils sont justement une chance de rattrapage pour des titres qui ne se sont pas nécessairement bien vendus (ce n'est plus le seul critère d'entrée) mais qui ont attiré l'intérêt des lecteurs.
En ce sens, j'apprécie beaucoup la séquence de relecture des classiques dans l'émission Mille Feuille en télé. Ou les émissions transversales qui parlent de toute l'oeuvre d'un auteur et pas juste de son dernier titre (ce qui devient très rare).
Merci pour ce commentaire !

Écrit par : Nicolas Ancion | 14/08/2009

Salut à tous,

personnellement je pense que le livre d'occasion énerve certaines personnes. Et oui, un livre d'occasion revendu est un livre neuf de moins vendu. Et ça les éditeurs ne le veulent pas, c'est pour ça que je suppose qu'ils exercent une certaine pression sur les libraires.

Cependant, sur le net on trouve quelques solution assez sympa pour acheter ou vendre des livres d'occasions. On connait tous les incontournables Priceminister, Decitre, Amazon, ou bien Abebook.

En outre, pour ceux qui désire acher ou vendre des livres d'occasion pour un bon prix et sans se ruiner je vous recommande le site Livre O ( http://www.livreo.fr ). Celui ci vous permettra d'acheter et vendre vos livres de poches, romans et autres livres de cuisine.

Ceux qui sont touchés par cette attitude sont surtout les étudiants qui n'ont pas accés à de bons livres à un bon prix. Mais bon, c'est la logique du marché...

Écrit par : Mike | 23/06/2010

Salut à tous,

personnellement je pense que le livre d'occasion énerve certaines personnes. Et oui, un livre d'occasion revendu est un livre neuf de moins vendu. Et ça les éditeurs ne le veulent pas, c'est pour ça que je suppose qu'ils exercent une certaine pression sur les libraires.

Cependant, sur le net on trouve quelques solution assez sympa pour acheter ou vendre des livres d'occasions. On connait tous les incontournables Priceminister, Decitre, Amazon, ou bien Abebook.

En outre, pour ceux qui désire acher ou vendre des livres d'occasion pour un bon prix et sans se ruiner je vous recommande le site Livre O ( http://livreo.fr ). Celui ci vous permettra d'acheter et vendre vos livres de poches, romans et autres livres de cuisine.

Ceux qui sont touchés par cette attitude sont surtout les étudiants qui n'ont pas accés à de bons livres à un bon prix. Mais bon, c'est la logique du marché...

Écrit par : Mike | 23/06/2010

Les commentaires sont fermés.