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27/06/2008

Les aventures du poète

Les aventures du poète, c'est une immense saga poétique (237 épisodes sont prévus au total par la boîte de production qu'on connaît aussi sous le nom de "mon crâne"), qui se publie de temps à autres, par monts, par vaux et par Barvaux (vieille blague éculée empruntée au répertoire des marionnettes liégeoises) et où même une châtelaine ne retrouverait pas ses petits fours.

Pour aider le lecteur de passage à s'y retrouver, je vais tenter de garder trace, ici, dans ce post, des épisodes publiés des aventures du poète.

Le premier, c'est facile, c'est daté, c'est publié chez Maelstrom dans la collection Booklegs (numéro 15, soyons précis), ça s'appelle

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Le poète fait sa pub (les aventures du poète, tome 1)

 

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et l'ouvrage a été couronné en 2006 par le PRIX GROS SEL.

Ca commençait bien. Je ne me suis donc pas arrêté de sitôt et j'ai publié un deuxième tome de cette série drôle et sotte à la fois, dans le cadre du projet Architexto, où l'on me demandait d'écrire au sujet de l'architecture et, plus particulièrement, en rapport avec le travail du bureau BHW. Ca a donné

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Le poète fait construire (les aventures du poète, tome 2)

 

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qu'on peut lire dans ce livre publié aux Editions Fourre-tout.

Après, ça se complique. J'ai écrit, lors d'une résidence à Gare au Théâtre, à Vitry-sur-Seine, dans le cadre d'une opération joliment intitulée le Bocal Agité, un troisième épisode :

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Le poète fait sur scène (les aventures du poète, tome 3)

bocal_bocals_2.jpg

 

Ce texte a été publié partiellement aux Editions de la Gare, sous le titre "Sans faire de bruit / Sans faire de vagues"" Plus concrètement, ce livre reprend deux textes pour la scène, dont le deuxième montre un personnage tentant de lire "Le poète fait sur scène", sur scène (ça tombe bien). Le texte du poème en lui-même a été un peu recoupé au passage. Mais l'essentiel y est.

Pour le 4e épisode, c'est plus facile, c'est un texte très bref intitulé

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Le poète fait très court (les aventures du poète, tome 4)

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Et il a été publié dans la revue Microbe, du remuant Eric de Jaeger (qui, depuis, est complice du projet de revue en ligne La Belle-Mère dure). Pour trouver la revue Microbe, il vaut mieux avoir l'adresse de l'éditeur, la voici donc (Eric de Jaeger - Launoy 4, 6230 Pont-à-Celles  -Belgique).

La plus grosse diffusion en date, c'est celle du cinquième épisode, rédigé à la demande du quotidien "Le Soir" dans le cadre de l'opération "Pas d'avenir 100 projets". J'étais invité à proposer un projet pour l'avenir incertain du petit royaume et j'ai répondu en publiant

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Le poète fait son devoir (les aventures du poète, tome 4)
100projets.jpg
 
Si vous cliquez gentiment ici, vous pourrez même lire le texte au format PDF. Vous ne serez pas passé ici pour rien.
Ce n'est pas beau, Internet?
 

Le poète perd son boulot (les aventures du poète, tome 5)

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Un épisode très court, paru en 2009 dans la revue C4, désormais introuvable, à lire ici en très brève intégrale !

 

Mais ce n'est pas fini. Pendant le confinement de 2020, j'ai écrit une petite pièce de théâtre à la demande du Centre des Ecritures Dramatiques et ça a donné naissance à :

 

Le poète tombe le masque (les aventures du poète, tome 6)

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Le texte complet est accessible sur le site du Centre des Ecritures Dramatiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles et si vous préférez téléchargez directement le PDF, cliquez donc de droite sur ceci.

Bon, il a évidemment plein de tomes en préparation, le poète au chômage, le poète en vacances, le poète au bout du monde...

Encore un peu de patience... Et bonnes lectures!

16/06/2008

En gare de Louvain

Zogezegd08vanhole.JPG Je viens d'apprendre, il y a quelques minutes à peine, le décès de Kamiel Vanhole, avec qui j'avais eu l'immense bonheur de partager six semaines de train à bord du Literaturexpress 2000. Nous nous étions rencontrés à Bruxelles avant de nous envoler vers Lisbonne pour rejoindre Berlin en passant par toutes les villes possibles et imaginables ou presque. Kamiel était néerlandophone, drôle, d'une discrétion et d'une gentillesse à toutes épreuves. Il ne se déplaçait jamais en voiture, parlait souvent de sa femme et de ses deux filles qu'il avait laissées à Louvain pour participer à cette aventure littéraire hors du commun.

Nous avons partagé des couchettes de train, une chambre à Malbork et des soirées de déprimes à Minsk, nous avons semé la police secrète à Kaliningrad et bu de la vodka bon marché. Nous avons ri tant de fois, mangé au moins deux fois plus, et échangé nos impressions sur ce voyage au bout de la littérature. Cela faisait des années que je me disais que je devais l'inviter à venir, un soir, manger à la maison, pour qu'on se rappelle tout ça. 

Et puis, un jour, il est trop tard pour toujours.

J'ai tout de suite repenés à ce poème que j'avais écrit en 2002, un soir en passant près de chez lui en train. Je le publie ici en guise d'hommage et je me tais. Je suis ému comme je l'ai rarement été. Kamiel était un écrivain plein d'humour, un gars qui aimait ses trois femmes, qui a traversé l'Europe avec un sachet en plastique.

Un vrai type bien.

Il me manque déjà. 

 

En gare de Louvain

 

Un bus passait au loin

Pas très loin de la gare

Mais au loin tout de même

Pas assez près pour voir le numéro, le visage du chauffeur ou la destination

Un bus dans la nuit tout de même

Ça se reconnaît : des néons blancs, de grandes vitres et des tas de sièges vides

Un bus passait au loin

Et j’étais un peu seul

Assis en gare de Louvain

A l’avant du train de nuit

J’avais quitté Paris sans même un au revoir

J’avais roulé ma bosse comme le font les chameaux

Un bus passait au loin en gare de Louvain

Et mon ami Kamiel soudain

Est venu près de moi dans ma tête

Chauffeur de bus piéton

Kamiel et son sachet

A Louvain

Quelque part

Endormi près d’Agnès

Deux ans que je ne l’ai revu et pourtant

Kamiel est mon ami

Mon seul ami flamand

Avec Leo peut-être

Pas plus Flamand que moi

Mais le bus, non

Leo n’était pas dans le bus

Il n’y a que Kamiel à Louvain

Pour prendre le bus à cette heure-ci

Surtout si près de la gare

Ou si loin

Le monde est sinistre comme un mouchoir de poche.

 

17:15 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kamiel vanhole, vanhole, poésie, leuven, overleden, scrijver, écrivain | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

05/06/2008

Hommage au concours polar de la RTBF

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Voici une image que l'on ne verra plus, hélas! Le concours de nouvelles policières de la RTBF vient de passer aux archives de la radio. Et nous sommes nombreux à être endeuillés. Pus de cadavres le dimanche soir, plus de lecture radio pour des textes féroces, malins, actuels, qui déformaient le monde à travers l'objectif d'un vieux Polaroïd aux piles usées. J'aimais bien, moi, le polar du dimanche...
Dominique Vasteels, la cheville ouvrière de ce concours et de l'émission est aussi surprise que ses auditeurs, elle vient d'apprendre la nouvelle juste au moment de lancer la 18e édition du concours... Pas assez rentable, il paraît. Drôle de logique pour La Première, une chaîne de service public, qui programme de la fiction grand public... à 23h!
L'occasion est belle de dire tout ce que je dois à Dominique Vasteels. Dès 1996, c'est elle qui a enregistré "le chien brun et la fleur jaune de Chine" en radio, car ce texte avait reçu le prix de la RTBF au concours de nouvelles de la Fureur de Lire. J'ai adoré la lecture de Julien Roy, avec son accent chinois de dessin animé et les refrains musicaux de restaurant chinois, c'était exactement ce qu'il fallait, et que je n'aurais jamais imaginé. Le miracle de la lecture en ondes.
Après, bien d'autres nouvelles ont été écrites pour le concours: "Pas de vacances pour le chien brun", "Nettoyage à sec" et "L'affaire Smilodon", tous trois enregistrés dans l'émission et publiés plus tard dans mon recueil "Les ours n'ont pas de problème de parking", tout comme "Le grand méchant Marc", qui m'a rapporté le Grand Prix en 1999.
Plus récemment, "Bureau, fais ton office" et "Moi, je dis qu'il y a une justice" ont été récompensées, avant de figurer dans "Nous sommes tous des playmobiles"... A chaque fois, j'étais porté par le plaisir d'écrire pour la mise en ondes. Le goût du texte qui se lit bien, qui se comprend à l'oreille, que l'on peut ponctuer de petites respirations musicales, c'est grâce au concours polar que je l'ai acquis. Le concours disparaît, j'en suis chagriné, mais il laissera des traces durables. Non seulement les textes écrits pour l'appel annuel resteront écrits mais même pour les textes à venir, pour mes romans, pour ma poésie, je ne peux plus me débarrasser désormais d'une sensibilité de l'oreille et d'un enthousiasme immodéré pour les textes de fiction qui se laissent mettre en bouche et porter dans les airs.
Et pour tous les lecteurs qui ferment les yeux au volant pour mieux écouter une voix dans la nuit... 
Merci, Dominique, pour tout cela! 

18:02 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (3) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer