23/01/2009
Avez-vous bien dormi ?
Ça fait trois jours que je compte à rebours pour vous annoncer la bonne nouvelle. Mais bien plus encore que j'attends ce moment avec impatience... Ce matin, le petit dernier est arrivé en librairie. Si vous suivez ce blog, avec un peu d'irrégularité ou plus, vous savez qu'il s'appelle « Retrouver ses facultés », qu'il est illustré par Kroll et qu'il ressemble à ça :
Je peux ajouter tous les détails techniques et pratiques qui vous permettront soit de persuader votre libraire de vous commander un exemplaire soit de commander vous-mêmes si vous êtes en froid avec votre libraire :
Nicolas Ancion et Pierre Kroll, Retrouver ses facultés, Editions de l’Université de Liège. Format 21X21 cm, 92 pages, nombreuses illustrations et photos couleur
EAN : 9782-87456-0774
Prix de vente TTC 10,00 euros
En vente en librairie ou par virement de 10,00 euros (toutes taxes et port compris) au compte 068-2032143-20 du CEFAL/CELES, 31 Bd Frère Orban, B-4000 Liège – Belgique, avec en communication « Retrouver ses facultés ».
Ah oui, comme un bel exemple vaut mieux qu'un long discours, voici donc un petit bout du texte pour vous donner une idée de ce qu'on trouve dans ce bouquin tout frais. C'est l'élection du recteur. Bonne lecture à toutes et tous !
On t'a dit que pour élire le recteur on éviscère un poulpe, on égorge une sarcelle, on assomme un têtard avec un lourd maillet
Puis on affiche la tache
Dans le vieux mausolée, à la loge ou au temple
On discute on débat
On ressert du café
Puis on recommence tout
On palpe un escargot, on débite un cobra, on épile un goret, on lamine une chouette
On accroche des mots d'ordre, des slogans, des programmes
Aux pattes des mouettes
Puis on les tire aux claies
On lâche les chiens, on libère les colombes, on gracie les recalés
On ressert du café
Puis dans la grande salle en silence on distribue les bulletins de vote
Préremplis, précomptés et chacun les déchire
C'est une vieille tradition
On se dissipe, on se disperse, on fait une pause tchafette dans les toilettes d'à-côté
On ressert du café
Puis on parle entre hommes, entre femmes, bref entre diplômés
Les facultés se perdent, les départements font sécession autour de leurs chef-lieux, on envoie des émissaires, des messagers
Qui ne reviennent jamais
Les journées passent
On ressert du café
Les nerfs sont à vif, ça commence à gueuler, on lynche un agronome, on cautérise un ingénieur, on bâillonne un dentiste puis on saupoudre les autres avec de la chaux vive
On resservirait bien du café mais plus personne n'a soif et les thermos sont vides
Les corps sont entassés comme au champ de bataille
S'il en reste un debout ce sera lui, par forfait
On acclame le recteur, on l'habille de beaux mots, de hourras, de bravos
On lui sert la poigne
On prend une belle photo
On ressert du café
Et tout le monde s'en va
09:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nicolas ancion, kroll, littérature, poésie, liège, université, fac | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
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