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10/03/2011

Autant en emporte (si t'as plus de douze ans)

emporte.jpgC’était Autant en emporte le vent

Cet après-midi là

Sur la télé slovaque

J’ai reconnu Clark Gable et Scarlett O’Hara

Un sigle en haut à droite

Interdisait le film aux moins de douze ans

Ils sont comme ça à la télé slovaque

Ils protègent leur audimat

Pour que dans douze ans ils puissent

Rediffuser les mêmes programmes

Certain que les plus jeunes ne les auront pas vus

Moi c’était la première fois que je voyais

Autant en emporte le vent en slovaque

Cet après-midi là

Je pense que je ne le reverrai pas

Dans douze ans

Et que je devais être trop jeune la dernière fois

J’aurais dû en profiter cette fois-ci

On n’est pas tous les après-midi

Devant la télé slovaque

Heureusement d’ailleurs

04/03/2011

C’était sur MTV Allemagne

pologne, télévision, poésie, nicolas ancion, mtv

C’était sur MTV Allemagne

une caméra cachée

avec chrono

je n’ai jamais compris à quoi servait le décompte

mais un gros type à lunettes

bouffait de la saucisse bien grasse

avec ses doigts

avant de rendre aux clients effarés leurs photos développées

pleines de graisse et de traînées

C’était sur MTV Allemagne

en amerloque doublé de teuton

avec de la musique de fond

au même moment Michel Drucker

léchait les pompes de Pascal Sevran

ou peut-être le contraire

c’en était dégoûtant

devant le sourire complice de Geluck

la publicité les a interrompus

c’était Brise WC et c’était salvateur

un peu d’air frais chimique

après la merde publique franchouillarde

London Calling - The Clash

pour un résumé de foot sur Eurosport

les années passent

le monde ne bouge pas vraiment

il n’y a toujours que onze joueurs par équipe

ailleurs des flics en noir dans une banque enfumée

un Polonais en chaise roulante

des Taïwanais fachés

tout ça en quelques minutes

dans le poste à Katowice

publicité se dit Werbung

sur MTV Allemagne

mais c’est toujours la même soupe

en sachet

et des sonneries de téléphone

quoi qu’il arrive

après la pub toujours la caméra cachée

il faut que je me remette à écrire

car rien ne change jamais

sur MTV Allemagne

10/05/2010

Dans l'Album sur Televesdre

Il y a quelques semaines, j'ai eu le plaisir d'enregistrer l'émission L'ALBUM pour Télévesdre, lors d'une soirée littéraire à Thimister.

 

Je ne capte pas cette télé à Carcassonne mais Internet permet de rattraper cela et tous les hqbitqnts de mon petit village de l'Aude, par exemple, mais ça marche aussi à Bamako ou aux Îles Andaman, peuvent se sentir un peu verviétois d'adoption, en regardant cette séquence.

 

Et pour les étudiants qui m'envoient des mails avec des questions d'interview, il suffit de regarder la vidéo pour trouver plein de réponses.

 

Dans tous les cas, amusez-vous bien.

 

Et merci à Urbain Ortmans pour l'interview, puis à Télévesdre pour le lien !

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18/02/2009

Imprimer un roman, c'est comme imprimer un mémoire

AALFB_U_G0891.gifQui a dit que les hommes étaient monotâches ? Alors que je suis installé dans la cuisine avec ma bonne vieille imprimante laser (c'est la même depuis 8 ans, une Brother HL-1250, elle est solide, j'ai achevé trois PC entretemps, elle tient encore) pour sortir les deux exemplaires réclamés par l'éditeur (Fleuve Noir) du roman que j'ai traduit avec Axelle, qui s'intitule Le Pouvoir de la Force et qui sortira dans quelques mois (oui, vous avez bien deviné, il s'agit d'un roman tiré du jeu vidéo Lucasarts du même nom, The Force Unleashed en anglais), je reçois quelques messages sur Facebook pour me prévenir que je passe à la télévision en ce moment et que c'est magique d'être devant son poste avec l'ordi sur les genoux, à écrire à l'auteur qui, justement, dans le téléviseur, parle de Facebook. Le monde n'est-il pas merveilleux ? Non, car, le temps qu'on achève de rédiger le message, l'émission est déjà achevée. La littérature à la télé, c'est bien, mais aux heures sombres de la nuit et sans s'apesantir. N'empêche, qu'est-ce que ça me fait plaisir d'avoir été sur le plateau ce soir (pas en direct, vous l'aurez compris) pour répondre aux compliments de Thierry Bellefroid et sourire pour les photos de Michel Dufrasne (elles sont déjà sur Facebook depuis plusieurs jours, cherchez un peu).

Pendant ce temps, mon imprimante continue à cracher des feuilles. Imaginez un peu : 525 pages de manuscrit en deux exemplaires, sur une imprimante solide mais datée, ça ne sort pas en dix minutes. Mon pain a eu le temps de lever, de cuire et de refroidir. La cuisine n'est plus très chaude non plus. La lumière reste pareille à elle-même, ampoule économique mais suffisante.

Le rythme de l'impression bruite la nuit, on est loin du cri strident de l'imprimante à marguerite mais le bruit des pages et du mécanisme rotatif couvre largement celui de mes doigts sur le clavier.

Où voulais-je en venir, ah oui, les souvenirs qui remontent à la surface au moment où j'attaque l'impression. Le toner laisse des bavures dégueulasses sur toutes les pages. On parvient à peine à déchiffrer la police fadasse que j'ai utilisée pour calibrer le texte (1500 signes par page, pas plus, c'est prévu dans le contrat). Je sors la grosse artillerie. Un toner neuf (heureusement que j'en trimballe un dans mes armoires depuis trois ans, juste pour le cas où... ce soir arriverait un peu tôt). Je retire l'ancien, lis et relis es instructions, secoue la nouvelle cartouche comme demandé, place le papier dans le tiroir (il en faut des feuilles pour imprimer 1050 pages ! Faites le calcul vous-mêmes !) et ça démarre.

Puis ça dure. Ça dure encore au moment où j'écris ceci et ce n'est pas près d'arrêter. Je me demande si je ne ferais pas bien d'écrire un roman, plutôt qu'une note de blog. Il me semble qu'il faut à peu près autant de temps pour le matérialiser sur papier que pour l'écrire.

Toutes ces aventures, voilà où je voulais en venir, me rappellent les nuits de fièvre où l'on imprime le premier exemplaire de son mémoire, toujours à la dernière minute, pour le porter à photocopier. Il y a toujours quelque chose qui foire. L'imprimante mal configurée, la boutique de copie fermée, le recto verso qui a foiré...

Allez, je vous laisse, je dois vérifier s'il ne manque pas de pages au premier exemplaire. Bonne nuit.

17/02/2009

Djian, Cestac et Teulé, c'est ce soir (et demain matin)

reveil-ikea.jpgCertains visiteurs m'avaient demandé de mettre un rappel aujourd'hui, je le fais donc très volontiers : il y a une bonne émission littéraire ce soir à la télé et les infos sont ici.

Et comme la critique précède parfois la diffusion, voici ce qu'en disait La Libre ce matin :

Le zoom du jour

Mis en ligne le 17/02/2009

L’enjeu de la littérature contemporaine est une question de regard, d’angle de vue. "Comment parler de choses qu’on a déjà vues cent fois ?" s’interroge Philippe Djian, auteur du récent "Impardonnables" (Gallimard), romancier ("37,2 le matin") mais aussi parolier ("Déjeuner en paix" de Stephan Eicher, c’est lui !). "Ce que l’on peut faire, c’est placer la caméra autrement, différemment".

Face à Thierry Bellefroid, l’écrivain, en général plutôt discret, se livre peu à peu dans Mille-feuilles (La deux, 22h50) , dévoilant sa vision de l’écrivain qui "se sert de toutes les vies qu’il n’a pas vécues", imaginant tous les possibles et, pour cette raison, se permet d’intervenir au cours du récit pour rappeler au lecteur que la narration n’est pas seulement une question de fond mais fait aussi l’objet d’un souci de style.

Prolixe, - Philippe Djian vient d’achever l’écriture d’une série littéraire en six épisodes, "Doggy bag", à l’instar des séries télévisées -, l’écrivain rappelle les efforts et les difficultés rencontrées lors du processus de création et que celle-ci est, rarement, indolore. C’est pourquoi rappeler ce fait lors d’interruptions n’est pas narcissique mais une évocation de la naissance de l’art, pratique dont use Jean Rouaud également.

Dans l’ambiance intime de ce face à face, le "jeu" de la critique mesquine parisienne est évoqué sans détour. Ce genre de critique dont l’effet - celui de propulser, souvent, l’ouvrage en tête des meilleures ventes - est bien loin de celui escompté. "Ces propos très négatifs sont bons pour mon ego," souligne Philippe Djian, non sans ironie.

Malheureusement, nous n’avons pas pu voir la suite de l’émission -appétissante puisqu’elle voyait intervenir Jean Teulé, à l’humour décapant et l’écrivain liégeois Nicolas Ancion, auteur de nouvelles, pièces de théâtre et romans.

En tout cas, l’entretien entre Thierry Bellefroid et Philippe Djian s’est achevé avec l’écoute d’un document sonore étonnant et émouvant : l’écrivain lisant les paroles d’une chanson qu’il venait d’écrire à son ami Stephan Eicher, touché. (C.P.)

10/02/2009

Pour ceux qui ne dorment pas la nuit ou ne travaillent pas le matin

pic0.jpgQui prétend que la télévision ne parle jamais de littérature ou qu'elle se limite à inviter les auteurs pipoles, qui jouent le jeu du rire forcé et du résumé de bouquin entre deux blagues de cul ?

Pas moi, en tout cas, vu que je passe le 17 février dans Mille-Feuilles, l'émission littéraire de la RTBF qui, comme le genre l'exige est diffusée si tard et rediffusée si tôt, qu'il faut être insomniaque ou assigné à résidence à la maison pour voir l'émission sans l'enregistrer. A se demander si c'est bien une grille de chaîne publique qu'on consulte... Le privé ne ferait pas mieux (ah, non, ce n'est pas vrai, sur les chaînes privées il n'y a pas du tout d'émission littéraire, on préfère, en fin de soirée, placer une animatrice moulin à paroles avec des billets en mains pour inciter les spectateurs à envoyer des SMS, ça doit être ça, d'ailleurs, la littérature pour AB3 : les SMS rédigés par le public).

Un joli sommaire pour cette émission du 17/2 : Jean Teulé et Florence Cestac pour leur BD sur la vie de Charlie Schlingo, Philippe Djian pour l'oeuvre de Philippe Djian (il parle de lui-même à la 3e personne comme Alain Delon, ai-je remarqué lors de l'enregistrement, il pourra jouer César dans le prochain Astérix, si AD lui-même lâche la rampe avant le tournage) et moi-même pour "Retrouver ses facultés".

C'est diffusé le mardi 17/2 à 22h55 sur la Deux et le mercredi 18 à 10h38. Ce sera aussi diffusé sur la RTBF satellite, semble-t-il. Ca c'est de l'info précise. Si vous voulez plus précis encore, allez voir directement ici.

14/11/2007

Un peu de blabla en ligne?

3a5892a8634c08b5909831d6555e8715.jpgC'est la saison des Prix littéraires, on en ramasse au moins un par jour, même par temps de grève, mais cela n'empêche pas -  heureusement - les autres livres (ceux qui n'ont pas poussé dans le sérail de Saint-Germain) de poursuivre leur gentil parcours. La preuve: on peut regarder en ligne l'émission du 8 novembre de l'Ardent Parler sur RTC (télé locale de la Province de Liège, pour tous ceux dont le code postal ne commence pas par quatre mille) ou écouter ce dimanche l'émission La librairie francophone (sur France Inter, Radio Canada, la Première RTBF ou encore la première chaîne radio de la RTSR). Dans les deux cas, on y discute de "Nous sommes tous des playmobiles". Et on dirait bien que le livre a conquis des libraires au Québec et en Suisse. Qu'ils se méfient, s'ils continuent à être gentils comme ça, je vais finir par aller les remercier de vive voix!