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03/04/2020

Rencontre virtuelle avec les étudiants de la Haute Ecole Robert Schuman

Dans les situations inédites, il faut faire preuve d'imagination. Hier matin, le jeudi 2 avril, j'ai rencontré les étudiants de la Haute Ecole Robert Schuman de Virton sans quitter ma maison en Occitanie. Et c'était formidable.

Depuis le début du confinement en Belgique, les étudiants, les élèves et les profs sont sont cantonnés à la maison et je le suis tout autant, à mille kilomètres de là, à Montpellier. Plutôt que d'annuler la rencontre prévue en classe avec les futurs profs de français de l'HERS à Virton, l'enseignante, Madame Verdure, a proposé de la maintenir le jour prévu et de l'organiser, à distance, via la plate-forme Microsoft Teams, que les étudiants ont l'habitude d'utiliser en ces temps de confinement. Les élèves ont lu mon recueil de nouvelles Les ours n'ont pas de problème de parking ou mon roman pour apprenants en FLE, La cravate de Simenon: la discussion doit clôturer un cycle consacré à la littérature de Belgique.

Rendez-vous est donc pris, à 11h. Sans quitter mon bureau, l'heure venue, je me connecte...

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Comment ça marche ?
Grâce à Teams, chacun reste chez soi et se connecte au site. Je me retrouve à parler face à mon ordinateur comme si j'étais en conversation Skype avec une vingtaine d'étudiants. Après une brève introduction, la séance de questions-réponses peut commencer, exactement comme si nous étions tous réunis en classe. Une première question est posée, j'y réponds, les étudiants réagissent, relancent une nouvelle question et ainsi de suite, pendant deux bonnes heure. Je ne vois pas toutes les têtes (certains, pour soulager leur connexion Internet ou préserver l'anonymat de leur pyjama, n'ont pas allumé leur caméra, je n'aperçois que leurs noms, leurs initiales ou leur photo de profil), mais j'entends les voix. J'imagine qu'ils me voient (mais si ça se trouve, ils sont occupés à repasser le linge de la semaine ou préparer le repas de midi pour gagner du temps, tant mieux pour eux).

Est-ce que ça marche ?

Pour être parfaitement honnête, de mon côté, la rencontre ressemble à bien d'autres que j'ai vécues en face à face dans les classes. Il y a même des avantages : au moment de parler de « La maison des feuilles » de Mark Z. Danielwski, par exemple, j'ai pu me lever et saisir le roman dans ma bibliothèque pour montrer ses pages étonnantes aux étudiants.

On pourrait déplorer que le contact visuel soit moins riche, c'est indubitable. Les regards, les rires, les réactions à chaud sont imperceptibles, ils se produisent peut-être, mais la connexion par Internet ne permet pas de les saisir au vol. Mais je préfère me concentrer sur l'essentiel, en deux heures, on a pu donner sens au travail que les étudiants ont accompli dans le cadre du cours de littérature belge, on a pu discuter de marathon d'écriture et d'imaginaire, du rôle d'un prof de français ou des enseignants en général dans le parcours des ados, entre bien d'autres sujets.

Est-ce possible avec tous les publics ?
La question reste ouverte. Ce type de rencontre, où chacun est à la maison, mais écoute une conférence interactive (les élèves posent les questions, mais c'est presque toujours moi qui y réponds) est très facile à mettre sur pied avec des étudiants du supérieur. J'aimerais tenter la même expérience avec des classes plus jeunes : des élèves du secondaire, via un Facebook live, par exemple, ou un groupe Whatsapp. Si vous avez des envies du genre, n'hésitez pas à m'en parler. Tout est envisageable. L'essentiel, me semble-t-il (mais c'est une condition impérative), est que l'enseignant se sente à l'aise soit avec la technologie utilisée, soit avec l'idée que ce sont les élèves eux-mêmes qui se chargeront de l'organisation technique et logistique de la rencontre.

C'est parfaitement possible (et souhaitable). Je serais ravi que des élèves me proposent ce genre de rencontre via une application pour smartphone. Ce n'est pas mon domaine, je reste attaché à mon PC et aux technologies que je maîtrise, mais je suis toujours partant pour m'aventurer en terres inconnues. Et le programme Auteurs en classe du Service Général des Lettres et du Livre est lui aussi partant pour expérimenter en ces temps de confinement imposé.

A bon entendeur...

16/09/2019

Après "Blockbuster" : "Sabordage", nouveau spectacle du Collectif Mensuel

Liège, théâtre, collectif mensuel, Sabordage, BlockbusterCa fait belle lurette que je ne suis plus venu sur ce blog. Il est un peu à sec. En récession profonde, diraient les économistes. En dépression, carrément ? Non.

Et ça ne va pas durer. C'est la rentrée. Les activités publiques reprennent...

Ce dimanche 22 septembre, c'est la première du tout nouveau spectacle du Collectif Mensuel. Après "L'homme qui valait 35 milliards" et "Blockbuster", voici "Sabordage" : le fresque rock n' roll et véridique d'un petit îlot perdu au Milieu de l'Océan Pacifique qui a connu en quelques décennies un développement économique phénoménal, jusqu'à devenir la nation la plus riche du monde, puis une déchéance catastrophique...

Sur scène il y aura comme d'habitude trois comédiens (Sandrine Bergot, Baptiste Isaia et Renaud Riga) et deux musiciens (Quentin Halloy et Philippe Lecrenier) et une avalanche de formats narratifs : vidéo bricolée, mash-up bras cassé, chansons mal rochées, radio sans antenne, récit au coin du feu, théâtre à bout de souffle et... feu d'artifice bruité en direct.

On espère que ce sera drôle, remuant, imprévisible et captivant.

Et on n'en saura rien avant dimanche, 16h, lors de la création au Théâtre de Liège. Il paraît que vous venez nombreux...

La tournée passera ensuite cette saison par Malakoff, Charleroi, Mons, Valence, Vénissieux, Mamer, Namur, Annecy, Verviers, Châlons-en-Champagne et Amiens.

Écriture Collectif Mensuel & Nicolas Ancion
Conception et mise en scène Collectif Mensuel
Assistant Fabrice Piazza
Scénographie et costumes Claudine Maus
Direction technique et création éclairage Manu Deck 
Son Johann Spitz
Régie lumière et vidéo Nicolas Gilson
Vidéo Juliette Achard
Conseillers vidéo Camera-etc & Ian Menoyot
Attaché de production Adrien De Rudder

09/01/2019

Le retour des ours : de la lecture pour les oreilles

Certains projets sont si fous qu'ils donnent le vertige et une envie irrépressible de les réaliser. Ainsi en va-t-il du Retour des ours, un projet de réalisation de fictions sonores par les élèves du Collège de l'Etang de l'Or à Mauguio (Hérault, France) à partir des nouvelles de mon recueil « Les ours n'ont pas de problème de parking » (Espace Nord en papier et Publienet en numérique).

 

radio,fiction sonore,nouvelles,les ours n'ont pas de problème de parkingAu commencement étaient les ours

L'idée est née au cours de rencontres avec l'équipe ultra dynamique de la médiathèque Gaston Baissette de Mauguio, rayon multi-médias. C'est là que se sont réunis les partenaires autour d'une grande table ronde :

- les enseignants du Collège (Lucille Villeneuve et Philippe Gaches) ;

- les deux documentalistes du collège (Anne Girard et Cécile Rumeau) ;

- Elisabeth Demolombe qui a porté le projet de bout en bout au sein de la médiathèque ;

- François Lopez, compositeur et ingénieur du son ;

- moi, qui reste l'auteur des textes sur lesquels les élèves allaient se pencher.

 

Pour résumer simplement le chantier : les élèves sont invités à réécrire les nouvelles (les découper, les raccourcir, les remonter, les adapter) en vue d'une lecture à voix haute, puis à s'enregistrer, à monter les fichiers sonores, puis à les enrichir avec des bruitages, des musiques et autres. Enfin, tout le monde se réunit pour écouter le résultat.

 

Une semaine pour concrétiser l'irréalisable

Les enseignants obtiennent assez vite auprès de leur direction (merci au passage au soutien permanent de la principale, Madame Nicole Langrand) le principe de consacrer une semaine entière au projet (en France, on dit que la semaine est banalisée : les élèves n'auront plus aucun cours, ils passeront la semaine entière au CDI ou à la médiathèque, selon les besoins du projet).

 

Dès le début de l'année, les élèves de troisième lisent le recueil, choisissent ensuite sur quel texte ils ont envie de travailler. Les groupes se forment tout naturellement autour de ces choix. Détail amusant six groupes partiront de la nouvelle « L'album de foot » qui, coupe du monde oblige, a séduit le plus grand nombre lecteurs (et lectrices).

 

Pour enrichir le spectre de leur imaginaire sonore, les élèves écoutent en classe des fictions radios, assez différentes les unes des autres. Du bon marché et du haut de gamme, du court en intégrale et des extraits de fictions plus longues. Une sélection apéritive, en quelque sorte. Puis, en novembre, arrive la semaine de chantier.

 

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Le lundi et le mardi, sous ma supervision et avec mes encouragements, les élèves s'attaquent aux nouvelles photocopiées, les découpent, les recollent sur de grandes feuilles colorées en y ajoutant leurs propres phrases. Ils repèrent les ruptures, découpent le récit en séquences à enregistrer séparément.

 

Ils décident de leur casting, s'attribuent les rôles et se lancent dans les enregistrements, car ils sont plus rapides que le planning ne l'avait prévu.

 

Le mercredi matin, puis le jeudi et le vendredi, sous la supervision de François Lopez, ils poursuivent les enregistrements, séquence par séquence, dialogue par dialogue et attaquent le montage. Le vendredi après-midi tout ou presque est enregistré et des maquettes sonores, encore très brutes, ont été montées sur les PC de la médiathèque (sur le logiciel Audacity).

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Quelques jours de montage en coulisse

C'est là que François Lopez reprend le chantier, assemblant les innombrables fragments, montant les différentes versions des nouvelles en un fichier propre pour chaque texte (assemblant ainsi des versions indépendantes, mélangeant les voix et les réécritures). Il nettoie les fichiers les plus pourris (mais pas tout, faut que le bricolage reste audible à l'oreille nue), ajoute de la musique, de l'ambiance sonore.


Puis tout le monde se retrouve à la médiathèque pour une séance d'écoute publique quelques semaines plus tard.

 

Il n'y avait pas de mouche parce qu'on était en décembre et pourtant on aurait pu les entendre voler. Dans un respect et une concentration incroyables, les élèves, les parents, les profs et la direction ont partagé ces moments de fiction sonores.

 

En soi, c'était déjà un miracle.

 

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Des fictions sonores à écouter à volonté, à partager en classe ou dans la voiture

Les versions audio sont disponibles ici, en bas de cette page.

A vous de les écouter, si vous en avez l'envie.

Ou de les faire écouter à vos élèves, s'ils sont un peu trop fatigués pour les lire sur papier. Ou de les diffuser en radio ou de les partager, comme vous en aurez l'envie.

 

Et si vous avez des commentaires, n'hésitez pas à les laisser ici. Si vous avez des anecdotes sur les lieux et les circonstances où vous avez écouté les textes, je serai ravi de vous lire.
Bon amusement.

 

PS : on parle du projet en détail, avec des photos et des vidéos sur le site de la médiathèque Gaston Baissette.

 

09/03/2018

Rencontre au Musée Fabre à Montpellier

Eaffiche rencontre avec Nicolas Ancion.jpgn partenariat avec l’école de FLE « L’Accent Français », la librairie Sauramps Comédie a le plaisir de vous convier à une rencontre avec Nicolas Ancion à l’auditorium du Musée Fabre le jeudi 15 mars. Cette rencontre est ouverte à tous et est gratuite.

Nicolas Ancion, écrivain, est auteur de 2 romans aux éditions Didier - collection « Mondes en VF » -, La cravate de Simenon et New York, 24 h chrono, de niveau A2, dédiés aux étrangers apprenant le français. Il nous parlera de lecture, de littérature, d’écriture, de ses livres.

La rencontre durera 1 h environ et sera suivie d’une dédicace.
L’entrée en est libre, dans la limite des places disponibles.

15 mars à l’auditorium du Musée Fabre, de 14 h à 15 h 30.

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31/10/2016

L'odeur du papier imprimé

Aimer les livres n’empêche pas de dire et de penser des conneries. Ni même d’en écrire d’ailleurs. Bien au contraire.

librairie-4.jpgCombien de fois ai-je lu, entendu, subi, la rengaine des amateurs de bouquins imprimés, prétendant qu’avec le livre numérique, on allait perdre l’essentiel : l’odeur du livre, le toucher des pages, le bosselé de l’encre sur le papier épais ou même la beauté des couvertures en quadrichromie glacée ? À chaque fois que ce refrain arrive à mes oreilles, il se superpose aux images tout droit sorties de ma mémoire, où la lecture est à jamais associée aux pages décolorées et ternes, au couvertures fanées et à l’odeur de tabac froid qui accompagne les romans d’occasion, quand ce n’est pas aux feuilles rabotées des collections reliées plein cuir de la bibliothèque des Chiroux, coupées si ras, façon coiffeur militaire, qu’il ne reste plus place dans les marges pour poser les doigts. Si je devais décrire les livres qui m’ont fait voyager pendant l’adolescence, les premiers mots qui me viendraient à l’esprit seraient sans doute : jaunâtres, poussiéreux et malodorants.

Oui, je l’avoue volontiers, la plupart des livres que j’ai dévorés puaient !

Si j’ai évoqué l’odeur de tabac froid, plus haut, c’est par respect pour les sensations des lecteurs de ce petit texte, car l’antre dans lequel j’achetais mes poches d’occasion, à l’entrée de la rue Saint-Séverin, sentait plutôt à la fois la vieille cave, le champignon et le renfermé que le cendrier trop plein. Le libraire colossal aux cheveux gras qui surveillait l’entrée par-dessus la couverture d’un livre auquel je ne prêtais aucune attention avait beau afficher en vitrine quelques vieux Tintin et l’une ou l’autre revue littéraire d’avant-guerre, il n’était pas à proprement parler bibliophile, plutôt – comme bien d’autres – bibliophage, voire biblio-dealeur, transformant sa librairie d’occasion en biblio-souk, en bibliothèque infinie où quelques heures de fouilles ne permettaient pas de sonder les trésors enterrés dans les profondeurs de ces étagères, de ces caisses et de ces bacs, dans les arrière-salles crasseuses, derrière les piles de magazines jaunis, parmi les dons à trier, les rebuts à composter, les livres à emporter. Pour parler de la douce odeur du livre imprimé, dans un taudis pareil, il aurait fallu se boucher les deux narines à la fois et avoir les yeux sérieusement à côté des orbites. (...)

Pour lire gratuitement la suite de cette nouvelle publiée cet automne par les éditions de la Province de Liège, dans le cadre de l'opération "C'est écrit près de chez vous", il suffit de suivre ce lien et de télécharger le fichier epub.

L'image qui illustre ce texte est tirée de ce blog. Ce texte a été écrit à partir de quelques témoignages de lecteurs recueillis en 2015 dans les bibliothèques de la Province de Liège. En plus de ce texte, n'oubliez pas de lire aussi les deux autres nouvelles, écrites par Katia Lanero Zamora et Luc Baba dans le même cadre.

28/07/2016

Donner "Quatrième étage" en lecture en classe

Nicolas Ancion, Quatrième étage, roman, enseignant, prix d'ami, réductionDepuis que ce roman a reçu le Prix des Lycéens en 2001, "Quatrième étage" remporte un beau succès auprès des élèves... et des nombreux enseignants qui le donnent en lecture en classe. C'est pour cette raison, d'ailleurs, que Pocket a réédité le livre en poche (avec deux éditions successives, après les quatre éditions en grand format). Depuis début juillet, le livre n'est plus disponible en poche en grande quantité : avec beaucoup de chance, on peut encore en trouver un exemplaire ou deux en stock chez de bons libraires, mais c'est tout ce qu'il reste.

Une nouvelle édition est préparation pour l'année scolaire prochaine 2017-18, mais je ne peux pas encore vous en dire plus...

Du coup, si vous êtes enseignant et que vous souhaitez donner "Quatrième étage" en lecture dans vos classes, il n'y a plus qu'une solution : envoyez-moi un mail (toujours à nicolas.ancion@gmail.com) et je m'arrangerai pour vous faire parvenir en direct des exemplaires à prix d'ami (5,40 EUR au lieu de 6,30 à partir de 15 ex).

Comme vous le voyez sur cette photo, j'en ai conservé quelques caisses pour que le titre reste disponible au cours de l'année scolaire qui va débuter. Mais je ne pourrai pas contenter tout le monde. Les premières commandes seront honorées. Les autres devront... patienter jusqu'à la réédition l'année suivante.

N'hésitez donc pas à me contacter. Au plaisir de vous lire très bientôt et bel été à vous !

 

 

17/05/2016

Mai, le mois des interviews

Peut-être est-ce parce que mon anniversaire approche ou parce que le printemps et le soleil font leur retour qu'on attendait depuis trop longtemps, en tout cas ce mois de mai est celui des interviews.
Il y en a eu en radio, en télé, par Skype et en face à face. Parfois avec trois classes d'un coup, d'autres dans l'intimité d'un studio télé d'où les caméramans sont désormais exclus.

Si vous avez d'envie de découvrir tout ça, ne vous en privez pas.

Pour commencer, voici le lien vers un dialogue sur Télé-Bruxelles avec David Courier, où l'on papote tour à tour de la violence sociale, de l'optimisme et de la magie de la littérature. De théâtre et de romans, aussi...

Si ça vous tente, ça ne dure que 13 minutes trente.

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Et si vous préférez lire, ce que je comprends parfaitement, j'ai eu le plaisir de répondre à une interview fleuve proposée par Edith Soonckindt (auteure et traductrice, que vous avez certainement déjà lue, peut-être sans le savoir).

Et pour vous donner l'envie de lire la suite, voici déjà les premières questions.

1- Nicolas, tu as une production impressionnante (romans, théâtre, poésie, nouvelles, jeunesse) pour un aussi jeune homme ! Y a-t-il un genre que tu préfères à un autre, ou peut-être sont-ils tous d’égale importance au moment où tu es plongé dedans ?
La réponse est déjà dans la question : si je touche à tous les genres, c’est parce qu’il y a chaque fois, me semble-t-il, moyen de détourner les codes, de les exploiter autrement et, surtout, d’y trouver du plaisir. Je ne peux pas me lancer dans l’écriture d’un projet, quel qu’il soit, si je n’ai pas l’impression que je vais y ressentir cette liberté totale qui me donne envie d’écrire.

2 -Y a-t-il un fil conducteur entre ces différents genres ? L’humour et la dérision, peut-être ?
L’humour en littérature est, pour moi, une forme de politesse. La littérature est une tâche horriblement prétentieuse : on invente des personnages de toute pièces, des histoires, des lieux, des rebondissements et on oblige les lecteurs à y croire, comme si c’était la vérité qu’on écrivait. Sans distance, la situation est tyrannique. Le lecteur subit ce que lui inflige l’auteur. L’humour permet de rappeler à chaque instant, sans s’y attarder pour autant, que tout ça est faux, tout simplement. Imaginaire, inventé, fabriqué, mais pas un mensonge pour autant. Une vérité qui n’a pas besoin de prendre appui sur le réel.

Pour lire la suite, cliquez ici...

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Mais il se peut que vous en vouliez encore plus. Dans ce cas, je ne peux que vous recommander les trente minutes d'entretien avec Myriam Leroy, pour la RTBF, que plusieurs classes ont récemment regardées pour préparer leur accueil en classe. Quand on répond aux questions à la télé et à la radio, on n'imagine pas que les réponses vont être décortiquées par des élèves ensuite... Heureusement ;-)

Pour trente minutes coupées au montage, c'est ici.

Et si vous avez des réactions, les commentaires sont ouverts.

17/02/2016

De retour à la Foire du Livre

Nicolas Ancion, dédicaces, foire du livre, 2016C'est la Foire du Livre, comme chaque année à Bruxelles, sur le site de Tours et Taxi. Bonne nouvelle, cette année, l'entrée est gratuite sur réservation préalable pour tout le monde.

Profitez-en pour venir chercher tous les livres que vous ne trouvez pas le reste de l'année chez votre libraire : ceux des petits éditeurs, ceux qui ne sont pas sortis dans les trois dernières semaines, ceux que vous avez toujours rêvés de lire, ceux que vous avez tant lus que vous mourez d'envie de les offrir, ceux que vous ne connaissez pas encore et que vous allez rencontrer au hasard des allées. Et tous les autres aussi, parce que ça ne fait pas de mal. (Sauf aux arbres, mais ils sont trop paisibles pour s'en plaindre, les braves.)

Et tant que vous y êtes, faites-les signer.

Je serai là pour ça. Pour dire des bêtises, sourire aux lecteurs et écrire des idioties dans les premières pages de mes romans. C'est devenu une spécialité : être presque aussi bavard par écrit en dédicace que je le suis dans la vie de tous les jours.

Bon, vous voilà prévenus.

Et pour ne pas nous rater, je précise les heures et les lieux :

Le vendredi 19 février 2016

- De 18 à 19h, sur le stand Espace Livre et Création (226)
Pour signer Invisibles et remuants publié chez MaelstrÖm.

- De 20 à 22h, sur le stand Interforum (300)
Pour signer Nous sommes tous des playmobiles, L'homme qui valait 35 milliards et Quatrième étage chez Pocket.

Le samedi 20 février 2016

- De 14 à 14h30 sur le stand des éditions Jourdan
Pour signer J'arrête quand je veux

- De 16 à 17h, sur le stand Interforum (300)
Pour signer Nous sommes tous des playmobiles, L'homme qui valait 35 milliards et Quatrième étage chez Pocket.

- De 17 à 18h, sur le stand Espace Livre et Création (226)
Pour signer Invisibles et remuants publié chez MaelstrÖm.