24/08/2010
Bibliothèque sur mesure pour pas cher
Alors, voilà, au début de l'histoire, il y avait un joli mur en bois naturel avec une fenêtre au milieu. Puis il y avait aussi des piles de livres qui débordaient d'autres bibliothèques, notamment beaucoup de BD, que j'avais envie de ranger ailleurs qu'au pied de mon lit ou au-dessus des chiottes. Mais je n'avais pas envie d'aligner des meubles préfabriqués qui n'auraient pas eu la bonne taille et qui auraient tout gâché.
Heureusement, il y avait Internet où j'ai trouvé un mode d'emploi magique pour construire une bibliothèque sur mesure sans se tuer à la tâche.
Suffit d'abord de bien mesurer les murs, de faire un petit plan, de compter le nombre de boîtes et d'étagères, de calculer le métrage de bois dont on aura besoin, de se rendre dans un magasin qui vend du bête matériel de bricolage.
On achète alors des planches et des vis. Si nécessaire, une scie sauteuse, un mètre roulant, un tournevis et une perceuse. Mais j'imagine que vous disposez de tout cela.
Au total, j'en ai eu pour 150 EUR de matériel. Imbattable.
Même Ikea peut tenter de concurrencer ça en faisant suer des gamins en Malaisie. Il n'y arrivera pas.
Restait donc à scier les planches (il y en avait tout de même quelques unes puisque je devais assembler 36 boîtes composées de 4 planches chacune, et poser 17 planches d'étagères). Puis je les ai assemblées pour construire les 36 boîtes.
Suffisait alors de les empiler, de poser des planches dessus, de descendre de l'échelle pour regarder si le montage semblait correct.
Puis de tout désempiler et de reprendre l'empilement depuis le début, couche par couche, en vissant et clouant pour de bon, histoire que la bibliothèque ne tombe pas sur les pauvres lecteurs ou, pire encore, sur les simples visiteurs...
Faire un petit plan, c'est bien, mais vérifier que ça fonctionne en grandeur nature, c'est mieux.
Au bout du compte, la pose des 36 boîtes, c'est le plus amusant. On se met à imaginer quels livres on va mettre où. On joue comme avec les pièces d'un Lego à taille adulte.
Et voilà le résultat avant remplissage :
Comme vous voyez, il reste de la place. Ce n'est jamais que la cinquième bibliothèque de la maison, il vaut mieux prévoir un peu de vide à combler. Rien que pour la rentrée littéraire, il y a 700 romans à caser dans les rayonnages. Ah non, tiens, ces 700-là, je ferai comme les autres, j'attendrai un peu qu'ils décantent pour ne déguster que ceux qui restent dans un ou deux ans...
Bonnes lectures et bonne rentrée !
16:18 Publié dans Bricolage, Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : bibliothèque, bookshelf, bricolage, livres | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
08/04/2010
Femmes de lettres
J’ai toujours aimé les bibliothèques publiques.
Gamin, j’y trouvais les Arsène Lupin et les Agatha Christie que je dévorais à longueur d’après-midi. Plus tard, j’y empruntais des livres par sac entier, que je ramenais en retard, sous l’œil complice des bibliothécaires, qui me laissaient rentrer mes piles en douce. Aujourd’hui, ce sont les livres des enfants qui s’entassent à la maison, venus de trois bibliothèques différentes, mais les lieux n’ont pas vraiment changé.
Derrière le comptoir, il y a presque toujours une femme qui a choisi de vivre non seulement au milieu des bouquins mais aussi très près des gens. Parce qu’une bibliothécaire, ça ne se contente pas de ranger les livres, ça vous aide aussi à mettre de l’ordre dans votre mémoire : « J’avais emprunté un livre l’année dernière pour partir en vacances, vous voyez, avec un policier et un avocat qui meurt à la fin. Vous ne vous souvenez pas du titre ? » Bien sûr que la bibliothèque se souvient : peut-être pas du titre, peut-être pas du livre, elle se souvient de vous, de vos questions amusantes, du malin plaisir que vous avez à déplacer les livres d’un rayonnage à l’autre, du bonheur de vous voir débouler avec vos trois neveux en cagoule, au milieu de l’hiver.
Dans un monde qui se replie sur lui-même, les bibliothèques publiques restent des lieux d’accueil, où chacun est le bienvenu. Grâce aux bibliothécaires, bien entendu, qui animent les lieux et en font de vrais espaces de rencontre ; grâce à elles que des milliers de lecteurs plongent chaque jour leurs yeux amoureux dans les pages de livres inconnus.
Merci à toutes ces passeuses de bonheur !
Ce texte, que je viens de retrouver dans mon disque dur de sauvegarde, a été publié dans la chronique "Vous les femmes" que je tenais en 2006-2007 dans l'hebdomadaire Femmes d'Aujourd'hui. L'hebdo existe toujours mais ma chronique a volé à la trappe, il y a bien longtemps de cela.
07:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bibliothèques publiques, lecture, livres, littérature, enfants | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
14/10/2009
Farfouillons la bibliothèque
A l'invitation de Valy Christine Oceany, je réponds à un questionnaire qu'elle avait elle-même reçu de Daniel Fattore. En règle générale, je ne suis jamais les chaînes de blogs mais ce questionnaire-ci m'a semblé plus amusant et plus intéressant que d'autres. Il invite les blogueurs à replonger le nez dans leur bibliothèque sous un jour un peu différent. Et c'est une excellente idée.
Pour certaines questions, j'ai répondu en tant qu'auteur, ce qui n'était pas prévu initialement, je pense, ce n'est pas grave, il me semble. J'ai juste trouvé bon de signaler cela par une astérisque avant le numéro de la question. Vous voilà prévenus.
Bonne lecture !
1. A quel livre dois-tu ton premier souvenir de lecture?
Selon l'heure du jour ou de la nuit, les souvenirs varient. Il y a les aventures de Petzi chez Casterman (des BD sans bulles, traduites du danois, où la tête du personnage apparaît sous les cases à côté du texte), les grand albums de Richard Scarry, dans lesquels on se perd pendant des heures. Ces deux-là c'est pour la journée. Quand j'y pense au milieu de la nuit, ce sont les grandes doubles pages des albums de Philippe Fix pour illustrer les aventures de Séraphin qui me reviennent à l'esprit puis les escaliers infinis remplis de monstres aux yeux globuleux dans « L'apprenti Sorcier » de Tomi Ungerer.
2. Quel est le chef-d'œuvre "officiel" qui te gonfle ?
Sans hésitation aucune, « Le Petit Prince » et son cortège de bons sentiments à bas prix.
3. Quel classique absolu n'as-tu jamais lu?
Tout Hemingway, entre mille autres. Je n'ai pas une grande culture de la littérature classique. Celui que j'aimerais beaucoup lire, ces temps-ci, c'est Don Quichotte.
4. Quel est le livre, unanimement jugé mauvais, que tu as "honte" d'aimer ?
Je n'ai honte de rien. Mais j'admets volontiers que j'ai lu avec beaucoup de plaisir des tas de volumes des aventures de Sylvie, hôtesse de l'air (par René Philippe dans la collection Marabout Mademoiselle) alors que je n'ai jamais lu une ligne de Bob Morane, publié par le même éditeur au même moment. Sylvie, c'était pour les filles. Et ce n'était pas de la grande littérature.
5. Quel est le livre que tu as le sentiment d'être la seule à aimer ?
Le seul, je ne pense pas que ce soit possible. Quand un lecteur est convaincu, il partage au moins son enthousiasme avec l'éditeur qui a publié le livre :-) Disons que je n'ai jamais croisé personne qui citait « L'employé » de Jacques Sternberg parmi les romans qui avaient compté dans sa vie de lecteur.
6. Quel livre aimerais-tu faire découvrir au monde entier ?
Il y en a des tas. Le dernier grand enthousiasme, c'était peut-être « Épépé » de Ferenc Karinthy, un roman hongrois écrit en 1970, qui mérite de figurer à côté du « Procès » de Kafka et de « Voyage au bout de la nuit » de Céline, parmi les romans les plus forts du XXe siècle. Je ne sais pas à combien de personne j'en ai parlé après l'avoir lu.
7. Quel livre ferais-tu lire à ton pire ennemi pour le torturer ?
Pour que la torture m'amuse, je ferais Livre Jockey (LJ) et je mélangerais les passages de centaines de titres qui me tombent des mains. Citer un titre en particulier serait faire trop d'honneur à un auteur qui ne le mérite pas. Je crois que le pire qu'on trouve aujourd'hui, ce sont les traductions faites à bon marché où il faut retraduire la phrase en anglais pour saisir son sens. Le pire que j,aie lu récemment (et c'était à haute voix en plus) c'est « Le fait du prince » d'Amélie Nothomb. Penser que ce livre a été lu par des centaines de milliers de lecteurs, dont beaucoup l'ont aimé, fait craindre le pire pour la faculté de juger des lecteurs d'aujourd'hui.
8. Quel livre pourrais-tu lire et relire ?
« Un homme si simple » d'André Baillon.
* 9. Quel livre faut-il lire pour y découvrir un aspect essentiel de ta personnalité ?
Ben, au risque de passer pour nombriliste, je dirais que c'est dans mes propres bouquins qu'on me découvre sans doute le mieux.
10. Quel livre t'a fait verser tes plus grosses larmes ?
Je ne me souviens pas d'avoir pleuré avec un livre entre les mains à part pour « Mon bel oranger » quand j'avais douze ans.
11. Quel livre t'a procuré ta plus forte émotion érotique?
Le Larousse 1981.
12. Quel livre emporterais-tu sur une île déserte ?
Pas le Larousse 1981, en tout cas. Peut-être « Don Quichotte », pour ne pas finir mes jours sans l'avoir lu.
* 13. De quel livre attends-tu la parution avec la plus grande impatience ?
« Quatrième étage », en poche chez Pocket (en janvier 2010, on y sera vite).
14. Quel est selon toi le film adapté d'un livre le plus réussi ?
Les films de Kubrick sont à mes yeux des modèles d'adaptation de bouquins au grand écran. « The Shining » est impeccable, on ne sent pas le moins du monde qu'il y a un livre derrière (de Stephen King), au contraire, on dirait que ça a été pensé pour l'image. Sinon, plus récemment, c'est « Requiem for a Dream » de Darren Aronovski (d'après Hubert Selby Jr.) qui m'a soufflé. Et il y a à coup sûr une filiation entre les deux.
Pour terminer, si vous avez envie de répondre à votre tour à ce questionnaire sur votre blog, n'hésitez pas. Si vous le signalez dans les commentaires, j'irai volontiers vous lire.
17:12 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : lecture, bibliothèque, livres, classiques, roman | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
31/10/2008
Bibliographie complète de Nicolas Ancion
Mon site Internet est pris en otage par mon hébergeur. Il ne l'affiche plus sur Internet, il ne répond pas aux mails de réclamation... Pour quelle raison ? Je n'en sais rien. Certainement pas à cause d'une facture impayée : c'est un hébergeur gratuit. Ne faites en tout cas JAMAIS confiance à iBelgique, iFrance et iEurope, ces gens n'ont même pas la décence de répondre au courrier...
Une page d'erreur 404 à la place de la Maison de Nicolas Ancion, ça me fait l'effet de la mire sur l'écran de télé en lieu et place des jeux sans frontières quand j'étais gamin... Une véritable catastrophe. A laquelle on survit très bien...
En attendant, pour que l'info ne disparaisse pas d'Internet, je place sur ce blog une bibliographie complète en fichier PDF. Je ne sais pas à qui cela peut être utile, mais qui que vous soyez, profitez-en bien !
Et si vous cherchez d'autres informations du même genre, n'hésitez pas à demander.
16:41 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nicolas ancion, bibliograhie, biographie, livres, romans, poésie, nouvelles | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
15/09/2008
Premier salon Blog et Livres : j'y serai
Alors que la rentrée littéraire se la joue choc des titans entre les deux blogueurs littéraire pipolisés, Pierre Assouline sur le site du Monde (son blog "la République des livres", de parution quotidienne, est le plus (mal) fréquenté de tous) et Didier Jacob sur le site du Nouvel Obs (ses rebuts de presse hebdomadaire font le point sur les bêtises promotionnées par les autres, c'est déjà plus amusant, sauf quand il se met è faire son autopromotion dans sa chronique hbdomadaire, je pense que personne n'apprécie jamais ça, l'auteur et l'éditeur mis à part, bien entendu), avec pour résultat un match parfaitement nul entre ces deux journalistes professionnels qui se veulent blogueurs dilettantes mais cherchent surtout, en ce mois de septembre 2008, à vendre le bouquin qu'ils ont pompé de leurs chroniques et ne leur a demandé aucun effort, alors que ce combat se joue sans public, disais-je, j'ai le plaisir de vous annoncer la bonne nouvelle : début octobre, les blogs et les bouquins se rencontrent pour de bon ! Où ça ? A Paris, à la mairie du XIe arrondissement, dans le cadre de Lire en Fête.
La salon BLOGS ET LIVRES, ce sera donc les 10, 11 et 12 octobre. L'invitation est lancée aux blogueurs, aux auteurs, aux éditeurs de venir partager cette passion pour le dialogue et la publication libre qui réunit à la fois ceux qui aiment les blogs et ceux qui aiment les livres. Les passions sont contagieuses, le livre sera en fête, l'événement devrait être l'occasion de belles rencontres et de discussions animées. Un peu plus intéressantes que le bras de fer entre deux blogueurs littéraires qui ne parlent jamais vraiment de littérature, mais de tout ce qui s'embourbe autour.
En tout cas, moi, j'y serai. Libre à vous de vous joindre à nous.
Bienvenue à tous!
21:44 Publié dans Rencontres publiques | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littétaure, livres, blog, blogs, salon, paris, lire en fête | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer