04/03/2011
C’était sur MTV Allemagne
C’était sur MTV Allemagne
une caméra cachée
avec chrono
je n’ai jamais compris à quoi servait le décompte
mais un gros type à lunettes
bouffait de la saucisse bien grasse
avec ses doigts
avant de rendre aux clients effarés leurs photos développées
pleines de graisse et de traînées
C’était sur MTV Allemagne
en amerloque doublé de teuton
avec de la musique de fond
au même moment Michel Drucker
léchait les pompes de Pascal Sevran
ou peut-être le contraire
c’en était dégoûtant
devant le sourire complice de Geluck
la publicité les a interrompus
c’était Brise WC et c’était salvateur
un peu d’air frais chimique
après la merde publique franchouillarde
London Calling - The Clash
pour un résumé de foot sur Eurosport
les années passent
le monde ne bouge pas vraiment
il n’y a toujours que onze joueurs par équipe
ailleurs des flics en noir dans une banque enfumée
un Polonais en chaise roulante
des Taïwanais fachés
tout ça en quelques minutes
dans le poste à Katowice
publicité se dit Werbung
sur MTV Allemagne
mais c’est toujours la même soupe
en sachet
et des sonneries de téléphone
quoi qu’il arrive
après la pub toujours la caméra cachée
il faut que je me remette à écrire
car rien ne change jamais
sur MTV Allemagne
07:08 Publié dans À lire en ligne, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pologne, télévision, poésie, nicolas ancion, mtv | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
03/03/2011
Deux poèmes par jour
Au moins deux poèmes par jour
ce n’est pas le médecin qui le dit
c’est moi
et je ne suis pas médecin du tout
ni même poète
tant mieux
Au moins deux poèmes par jour
c’est simplement du plaisir
on n’a que la poésie qu’on se donne
ou qu’on s’offre
Au moins deux poèmes par jour
l’un sous la douche dès le matin
qui mousse sous les bras
et se mélange aux poils
Au moins deux poèmes par jour
l’autre tombe au plus mauvais moment
dans les toilettes du train
dans la file à la caisse
un gros poème joufflu
avec une casquette et des petites lunettes rondes
Sans les deux poèmes du jour
impossible de tourner la page
le soir
impossible de regarder le monde
qui tourne sous la neige
il faut alors rester au lit
rester au chaud
rester au calme
et lire les poèmes des autres
15:25 Publié dans À lire en ligne, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, nicolas ancion, écriture, littérature | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
02/03/2011
Entre Varsovie et Katowice
Entre Varsovie et Katowice
dans un compartiment surchauffé
j’ai vu défiler la Pologne
si plate
avec ses petits pins plantés
au milieu des lacs de neige
Entre Varsovie et Katowice
c’était déjà l’heure du dégel
et du crépu minuscule
qui se balade au crépuscule
sur les étendues glacées
trois femmes dans mon compartiment
l’une d’entre elles lit un roman
l’autre un fatras de papier
la troisième ronfle
comme moi
nous sommes au cœur de la Pologne
Entre Varsovie et Katowice
et d’un coup une des femmes demande
dans un très joli français
s’il ne fait pas trop chaud
qui le traduit aussitôt en joli polonais
tout le monde est bien d’accord
que le chauffage nous incommode
on se sourit en double langue
et l’air frais
oui l’air frais
celui qui caresse les oreilles rouges
d’un infime baiser
glisse par la porte entrouverte
jusqu’à mon cahier ligné
le train repart
emportant avec lui la petite ville
au nom imprononçable
et ses usines enneigées
Nous étions trois à lire
trois à parler français
dans le compartiment six
entre Varsovie et Katowice
23:34 Publié dans À lire en ligne, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pologne, train, poésie, nicolas ancion | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
28/02/2011
On est toujours jaloux de la littérature des autres
On ne choisit pas l'endroit où l'on naît
Encore moins le moment
Ça se fait comme ça neuf mois après un moment d'égarement
Ou de fureur terrible et passionnée
On ne choisit pas
On fait avec
On fait avec
ça pourrait être la devise de ma patrie
Je viens de Belgique
Ce petit pays dont on dit – en ce moment - qu'on ne le gouverne pas
Alors qu'il y a six gouvernements en place
- et un seul hors d'état -
Mais on fait avec on ne choisit pas
Je suis né là
au début des années soixante-dix
ces années qui n'ont jamais existé en Belgique francophone
on les a remplacées par les années septante
J'ai grandi dans ce pays-là
Avec de la famille dans celui-ci
J'aimais ce Québec où l'on faisait pousser mes deux cousines
Année après année
Dans des écoles fermées pour cause de tempête de neige
En hiver
- ça me faisait rêver -
Et fermées en été
une fois la neige fondue
Pour cause de vacances en Belgique
Dans le jardin de ma grand-mère
J'ai grandi avec dans un coin de la tête
Ce Québec-ci qui bouillonnait
Celui que l'on réécoute ce soir
Avec son français aux couleurs rouges d'érable
Avec ses mots et ses histoires
Dont je ne connaissais que les contours
et les échos
Ces histoires d'indépendance et de souveraineté
De combat pour la langue
Alors qu'on ne se battait chez nous que dans la cour de récré
Et encore pas très fort
On est toujours jaloux de la littérature des autres
Celle du Québec en ces années-là me faisait rêver
L'idée que la littérature puisse se chanter se gueuler
Se mêler au monde pour le changer
Se mêler de politique
Que les livres puissent s'écrire et se lire au milieu des gens
avec non seulement quelque chose à dire
mais aussi à gagner
Que la littérature risque par moment la prison
Ou la victoire
C'était à rendre pâle d'envie
Le petit Belge que j'étais
dans sa littérature endormie
Où l'on coupait les cheveux en quatre
Pour savoir si oui ou non
La Belgique
Ce petit machin laissé pour compte
Avait droit à son histoire
Ou si elle n'était qu'un département de France mal annexé
Mal indexé dans la grande histoire littéraire
Sorte de toilettes au fond du jardin de la Cacadémie française
Alors qu'ici
Non seulement il y avait une littérature
Mais elle se soulevait
Comme le couvercle d'une marmite à pression mal fermée
Comme la levure d'une génération
Une littérature levure poussée par son imaginaire
L'image me plaît
On voit les bulles d'air dans la pâte
Pour respirer
On est toujours jaloux de la littérature des autres
De toute façon
Et c'est très bien ainsi
La jalousie est un excellent moteur
De découverte
D'exploration
Et d'écriture
Aussi plus tard à l'Université
Quand j'ai dû lire et étudier ces textes aux titres importés
qui se mêlaient en une grande fête :
La vallée des rapaillés
Prochain épisode dans la vie d'Emmanuel
L'amélanchier hurle
ou encore
Salut, la grosse Galarneau est enceinte
J'avais l'impression que ma langue dans tous ces livres-là
Avait plus de sens que ma petite langue à moi
Qu'elle prenait de l'ampleur
Qu'on lui avait ajouté cette drôle de levure aux saveurs d'automne
J'avais l'impression que publier des livres et que monter sur scène
Cognait plus fort ici
Dans les veillées
Dans les assemblées
Dans les chansons
Que chez les vieux libraires d'Europe
Et dans ces universités poussiéreuses
Où la littérature ressemblait à un cadavre depuis longtemps enterré
Qu'on ressortait du formol pour mieux la disséquer
Mes impressions étaient sans doute fausses
Et déformées
Ce n'est pas grave
On est toujours jaloux de la littérature des autres
De toute façon
Et c'est très bien ainsi
Au même moment vous rêviez peut-être d'Hergé ou de Magritte
De Verhaeren ou de Simenon
Qui sait
C'est ce qui nous manque
qui donne envie de découvrir le monde.
On dit parfois que la littérature c'est l'évasion
Mais la littérature c'est le voyage et c'est la vie
C'est le rêve
C'est le réveil après le rêve
Et le sommeil quand on a les yeux cernés
Les yeux fermés et grand ouverts sur le monde intérieur
la littérature c'est tout ça et tout le reste
Et c'est si beau quand ça se partage
Sur la place du village ou les quais du métro
Que ça vaut bien une indépendance et une révolution
Mes impressions sons sans doute encore fausses
Et déformées aujourd'hui
Ce n'est pas grave
Elles m'ont permis de croire depuis toujours
Qu'on peut écrire tout seul
Dans sa petite langue à soi
Celle que l'on brasse à l'intérieur
Et que ces mots qu'on pense tout bas
Lâchés à haute voix
Sont les armes d'une révolution en marche
Une révolution qui ne s'arrête pas à un drapeau
À un combat
À un choix sur un bulletin de vote
Qu'elle est une forme de résistance permanente
Un acte de foi
Un passe partout
Qui ouvre une porte oubliée
Sur l'autre bout du monde
Sur un continent où l'on n'a pas encore mis les pieds
Où l'on retourne cependant chaque soir
Plein d'espoir
Tout seul
A sa table
Creusant à l'intérieur de soi
À l'intérieur des textes
Pour inventer ces pays libres qui n'existent pas
Tant qu'on ne leur a pas donné vie
On est toujours jaloux de la littérature des autres
C'est vrai
Mais à tout prendre l'herbe me semble plus verte sous la neige
D'une province qui veut s'émanciper
Que sous le ciel gris d'un pays morcelé
qui a renoncé à la fois
à la révolution et à ses rêves
Ce texte a été écrit et lu hier en public à Montréal, le 26 février, à l'occasion de la Nuit Blanche à la Grande Bibliothèque, dans le cadre du Cabaret Pas Tranquille, hommage à la littérature de la Révolution tranquille.
Le cabaret pas tranquille a été organisé par Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et l'Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ).
Merci au passage à l'UNEQ, qui a proposé de me joindre aux festivités (et tout particulièrement à Denise Pelletier, qui est aussi la photographe des deux clichés ci-dessus, en cours de révision et en cours de lecture) puis à Olivier Kemeid qui a orchestré la soirée.
11:06 Publié dans À lire en ligne, Ecriture, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : québec, révolution tranquille, poésie, nicolas ancion, nuitblanche | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
23/02/2011
Who's Nicolas Ancion - Qwiki answers
For those who don't like to read Wikipedia and like to see images while surfing, Qwiki is the perfect search engine.
It reads results aloud and displays images.
You wanna see how it works, here's an example :
16:37 Publié dans Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nicolas ancion, biography, qwiki, lakshmi mittal, literature, belgian writer | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
30/01/2011
Livre numérique et livre papier - le vieux débat
Une étudiante vient de me poser par mail une série de questions sur la littérature numérique pour son travail de fin d'études.
Comme j'aime partager, je mets les réponses à disposition ici pour les lecteurs qui passent et en guise de suite au vieux texte que j'avais rediffusé il y a quelques jours.
Si vous avez d'autres questions et des réactions, n'hésitez pas à les partager !
1 - Publiez-vous vos livres sur internet et sur papier ?
Je publie constamment sur support numérique : j'anime deux blogs, je suis actif sur Twitter et Facebook. Tout ça, c'est de la publication numérique sur Internet. Parfois j'utilise ces canaux pour diffuser des textes littéraires mais ce n'est pas toujours le cas. Je publie aussi dans des revues numériques littéraires comme Bon-à-tirer ou ONLiT.
Contrairement à d'autres auteurs, je n'ai pas de lieu spécifiquement dédié à la publication littéraire sur le web : je mélange des bouts d'écriture de fiction avec des infos sur des sujets d'actualité, des idées pour tenter de faire avancer certains débats éternels, des infos pratiques...
J'ai publié pour la première fois un texte littéraire exclusivement en ligne en 1998. En Belgique, j'étais parmi les premiers auteurs à utiliser Internet pour diffuser des textes, gratuitement bien entendu. Depuis lors, nous sommes quelques millions à publier de la littérature en ligne... Sur le web, il n'y a pas lieu de distinguer un texte de quelques lignes, un commentaire, un site complet ou un fichier PDF. Les oeuvres numériques ne sont pas encore fixées en genres littéraires. Certains « auteurs » de statuts Facebook sont de vrais aphoristes alors que bon nombre de poètes qui proposent leurs textes en ligne me laissent plutôt de marbre.
Bien que je publie non stop en ligne, en coulée continue, à de rares exceptions près, la première diffusion de mes textes est presque toujours sur papier, parce que j'ai la chance d'avoir des éditeurs traditionnels qui ont encore envie de publier mes livres. Le monde du livre en librairie et celui des mots échangés numériquement sont en quelque sorte des univers parallèles et des médias indépendants.
2 - Que pensez-vous du récent engouement pour le livre numérique ? Selon vous, les lecteurs sont-ils réellement demandeurs ?
Dernièrement, on assiste avant tout à un engouement médiatique, que l'on analysera sans doute plus tard comme la plus belle manœuvre du service relations publiques d'Apple. Apple a mis les rédactions de presse du monde entier dans sa poche avec l'iPad, en faisant miroiter aux journaux que la presse écrite avait de l'avenir grâce à cette plate-forme. Les journaux adorent y croire, du coup, ils poussent de toutes leurs forces pour qu'arrive enfin le jour où tout le monde lira sur des tablettes payantes et où les éditeurs pourront continuer à vendre leurs journaux « comme avant ». Si on prend un peu de recul, on se rend compte que l'iPad d'Apple n'offre rien de bien neuf. Il propose ce qu'une tablette PC permettait déjà il y a dix ans, avec le sans fil en plus. On n'a plus besoin de stylet, mais sinon...
Les lecteurs sont-ils demandeurs ? Franchement, de nos jours, tout le monde se fout de ce que souhaitent les lecteurs, semble-t-il. On fait acheter ce qu'on veut aux gens si on le matraque suffisamment avec de la pub bien ciblée. Je pense que cet hiver a été la première année où les fabricants et les détaillants se sont mis à faire croire aux gens que c'était cool d'acheter des liseuses (Kindle, iPad, clones de toutes marques...) et, du coup, les ventes ont suivi. Les lecteurs sont soudain demandeurs parce qu'ils ont envie du gadget à la mode, pas parce qu'ils ont envie de lire sur écran.
La technologie a très peu changé au cours des dix dernières années. C'est le marketing qui fait soudain mousser de vieux engins technologiques. Les écrans à encre numérique ont fait des progrès incroyables mais ça ne se voit pas (pour le consommateur d'aujourd'hui, ce sont d'horribles écrans gris et noir), du coup les acheteurs foncent sur l'iPad et son écran scintillant plein de couleurs. Faites le test avec un bébé de vingt mois, lui aussi est plus attiré par l'écran en couleur qui bouge que par les lecteurs noir et blanc pourtant bien mieux pensés pour la lecture de livres.
3 - Pensez-vous que le livre numérique constitue une menace pour le livre papier ? A-t-il une place durable dans notre société ?
La lecture numérique a déjà pris une place considérable dans nos habitudes, grâce à Internet. Tout le monde ou presque lit déjà sur écrans. Et cela mange du temps, qu'on vole à d'autres médias : à la télé (c'est une bonne chose), à la lecture de presse (c'est considérable), à la lecture de livres (on constate une érosion des ventes de livres)... De là à ce qu'un média remplace l'autre ou le menace, il y a un pas que je ne franchirais pas tout de suite. Le cinéma n'a pas tué le théâtre ni la télé la radio. Mais l'imprimerie a remplacé la copie manuscrite dans de nombreuses fonctions. Le changement profond qui s'annonce, ce n'est pas le livre numérique qui menace le livre papier... c'est le papier numérique qui menace le papier traditionnel. Et ce bouleversement, nous allons le connaître dans les cinq ans à venir, je pense, du moins en Asie, où les unifs abandonnent le livre papier et les cahiers au profit de tablettes légères et bon marché où l'on lit et écrit. C'est annoncé en Chine pour 150 millions d'étudiants et en Corée pour tous les élèves. On interdit tout simplement les livres scolaires imprimés pour des raisons économiques et écologiques. Et parce qu'il n'y a pas assez d'arbres sur terre pour imprimer les livres dont la Chine a besoin.
Le livre numérique, sur ces nouveaux supports et sur d'autres à venir a évidemment une place durable. Essayez de trouver aujourd'hui une manuel d'utilisation de logiciel, de périphérique fourni autrement qu'en fichier PDF... Ça n'a pas pris dix ans pour que les manuels techniques basculent dans le numérique. D'autres exemples vont suivre et certains domaines, comme le roman, résisteront mieux que d'autres car ils sont parfaitement adaptés au support papier et ne supporteront pas bien la transposition numérique. Mais dans d'autres secteurs comme la presse écrite, la diffusion web en temps réel est autrement plus efficace que le journal imprimé une fois par jour...
4 - Possédez-vous une tablette numérique ? Pourquoi ?
Non, mais je lis énormément sur mon ordinateur portable, qui ne sert pas qu'à ça. Je n'ai pas l'intention d'acheter une liseuse tant que ce sont des objets chers et fermés. Le jour où on commercialise le papier électronique à 20 EUR pour un format A5, alors je m'y mets.
5 - Depuis l'année passée, les maisons d'éditions se sont-elles adaptées aux livres numériques ? Ont-elles mis en place certaines structures ?
Pourquoi depuis l'année passée ? Cela fait plus de dix ans que les maisons d'édition traditionnelle ne bouge pas et, au mieux, tentent de vendre des versions numériques de leurs titres au même prix que le papier ou presque. Elles ont peur de ne plus vendre de livre papiers. Or, on ne crée rien de bon quand on est motivé par la peur. Aujourd'hui, on ne vend presque pas de livres numériques mais on diffuse tous les jours des millions de contenus gratuitement sur le web.
6 - Selon vous, en tant qu'auteur, quel est l'avenir réservé aux librairies et bibliothèques ?
Les librairies et les bibliothèques, dans la chaîne du livre sont des intermédiaires entre les lecteurs et les livres, ils permettent de guider les premiers vers les seconds soit par des conseils (parfois), le plus souvent par une sélection et la mise en évidence des œuvres dans l'espace où circulent les lecteurs. Dans l'univers numérique, ce rôle existe encore, mais il n'est pas joué par des professionnels, aujourd'hui. Les lecteurs recommandent sur les réseaux sociaux les textes qu'ils ont aimé (livres, billets, blogs...). Ils les aident à circuler, à trouver leurs lecteurs.
23:16 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : interview, nicolas ancion, livre numérique, ebook | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
11/12/2010
Le cadeau de Noël idéal !
La chasse aux cadeaux est ouverte ! C'est chaque année le même cirque, il faut non seulement trouver des idées de cadeaux pour des tas de gens mais aussi en donner à plein d'autres qui ne savent pas quoi vous offrir.
C'est là que ce blog peut vous être utile !
Mon dernier roman est très joli, il est plein d'illustrations de Patrice Killoffer, il est imprimé sur du beau papier et, du coup, il est un peu cher. Ce n'est pas vraiment un tarif de livre de poche. C'est en revanche un très bel objet à demander à ceux qui vous aiment très fort.
(D'accord, s'ils vous aimaient tant que ça ils auraient eu l'idée eux-mêmes. Mais dites-vous bien qu'une petite suggestion pour un cadeau sur mesure vaut mieux qu'un cadeau mal choisi qui dort au fond de l'armoire jusqu'au prochain déménagement.)
Pour la Noël, offrez-vous donc ou faites vous offrir "L'homme qui refusait de mourir" (Éditions Dis Voir, 111 pages, ISBN 2914563574, 29 EUR).
Et si vous êtes timide, que vous n'osez pas suggérer vous-même ce cadeau, partagez ce lien sur Twitter, sur Facebook ou sur le truc que vous voulez. affichez-le à la fenêtre de votre appart, sur la portière de votre 4x4, portez-le en badge, même... Qui sait, ça donnera peut-être des idées à ceux qui veulent vous faire plaisir !
19:12 Publié dans Ecriture, Notes de lecture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : noel, cadeau, livre, roman, littérature, nicolas ancion, patrice killoffer | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
18/11/2010
Interview à l'université de Sherbrooke
Nicolas Ancion: «On n’est jamais écrivain qu’aux yeux des autres»
15 novembre 2010
À 40 ans, Nicolas Ancion a réussi son pari: vivre de sa plume. Mais c’est en 1995 que ce Liégeois d’origine a publié son premier roman, Ciel bleu trop bleu, «qui intrigue la critique par sa poésie absurde et cruelle». Aujourd’hui, j’ai décidé de vous ouvrir la porte de cet écrivain multi-genres qui a un regard très humble sur son parcours et de nombreuses idées dans ses cartons.
Christelle Lison
Le Collectif (LC): Qu’est-ce qui vous a amené à devenir écrivain?
Nicolas Ancion (NA): On n’est jamais écrivain qu’aux yeux des autres, et encore, pas dans toutes les circonstances: quand je vais chercher mes enfants à l’école, je suis le papa de Lucie et Joseph, quand je prends le train je suis un passager, quand je suis dans la queue à la caisse du supermarché (épicerie), je suis un client et ainsi de suite. On ne décide pas de devenir écrivain, je pense, on le devient aux yeux des autres un peu par accident. En revanche, j’ai toujours aimé écrire et imaginer des histoires. Ce plaisir-là n’a pas changé avec les années, même si aujourd’hui, je ne fais plus que ça et que je n’ai plus d’autre métier à côté.
J’ai publié pendant 13 ans sans en faire mon métier, puis je me suis rendu compte que ça ne me tomberait pas dessus par hasard, un beau matin. Si je voulais vivre de l’écriture, il fallait d’abord que je m’y consacre entièrement. Le succès viendrait peut-être ensuite. Cela fait trois ans que j’ai fait le pari de vivre de ma passion et jusqu’ici tout va bien. Croisons les doigts (mais ne nous croisons pas les bras).
(LIRE LA SUITE SUR LE SITE ORIGINAL)
Cette interview a été publiée le 16 novembre 2010 sur le site Le collectif, journal des étudiants de l'Université de Sherbrooke.
06:39 Publié dans Presse, Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nicolas ancion, québec, interview | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer