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05/02/2012

Création de la Compagnie de lecteurs et d'auteurs (CLEA)

clea, reseau, lecteurs,auteurs,littérature,compagnie de lecteurs et d'auteurs,belgique,bruxellesComme je viens de recevoir un mail m'invitant à participer à la création de CLEA et que je ne suis pas disponible pour ce projet, je le partage avec vous en espérant que certains des lecteurs de ce blog seront intéressés.

Bonne lecture

Bonjour,


Nous avons le plaisir de vous annoncer la création de CLéA, Compagnie de Lecteurs et d'Auteurs. 

Le but de cette association est de permettre à des auteurs de faire lire leur manuscrit.
Il s'agira pour ceux-ci de bénéficier d'un regard extérieur sur leur texte mais aussi, dans certains cas,  d'un accompagnement dans un travail d'écriture/réécriture.

Notre première mission est de constituer une Compagnie de Lecteurs.
Nous sommes donc à la recherche de lecteurs enthousiastes, et curieux de découvrir de nouveaux auteurs. 
Ces lecteurs ne doivent pas disposer d'une formation littéraire mais d'une expérience personnelle, d'un goût pour la lecture (romans, nouvelles, récits de vie...). Il leur sera proposé de lire des manuscrits afin de communiquer à l'auteur d'une part un constat (parler de ce qu'ils ont lu)  et d'autre part leurs impressions personnelles (ce qu'ils ont ressenti lors de la lecture).   
Ce rôle de lecteur au sein de CLéA est accessible aux personnes qui, par ailleurs, sont aussi auteurs. Nous misons sur le fait que ce travail sur d'autres textes et les échanges qui en découleront leur donneront une expérience intéressante pour leur écriture personnelle.

Pour devenir membre de notre Compagnie, les lecteurs sont invités à participer à un atelier d'une journée, animé par Réjane Peigny.
Nous y expérimenterons divers outils utiles à la lecture de textes avec commentaires, et examinerons la charte de la Compagnie, destinée à garantir un cadre de qualité et de respect. Cette journée sera aussi l'occasion de faire connaissance avec les autres lecteurs
Une fois membre, le lecteur sera contacté par CLéA pour des demandes de lecture, qu'il est libre d'accepter ou de refuser, selon son intérêt pour le manuscrit et sa disponibilité.
Des réunions seront organisées pour permettre aux lecteurs de la Compagnie de partager expériences et réflexions; d'autres occasions leur seront offertes pour rencontrer les auteurs.

Si cette approche de la lecture et des commentaires, la découverte de textes, la rencontre avec d’autres lecteurs et avec des auteurs vous intéressent, nous vous invitons
à nous rencontrer  à la Foire du Livre (stand 114 Indications/Kalame où nous tiendrons une permanence de 14h à 16h les 2 vendredi mars (Réjane Peigny et Laurence Ortegat) et dimanche 4 mars (Laurence Ortegat et Sophie Coppens),
à participer à la réunion d'information qui aura lieu le lundi 5 mars à 18h, à Bruxelles.  Pour recevoir plus d'information sur cette rencontre, merci de nous envoyer un mail (compagnie.clea@gmail.com) ou de nous contacter par téléphone au 0474/198 428  (Laurence Ortegat, après 17h et le week-end).
 
Merci d'avance pour l'attention que vous porterez à ce projet et n'hésitez pas en parler autour de vous,

Laurence Ortegat
Réjane Peigny
Sophie Coppens
Amélie Dewez

 PS : pour illustrer ça, rien de tel qu'un bon vieux réseau téléphonique et électrique asiatique aérien.

21/11/2011

Une Belgique sans gouvernement

A l'occasion du nouvel échec des négociations gouvernementales, je republie ici un texte écrit pour le psectacle Mensuel, qui a  tourné dans les salles, il y a plus de six mois de cela...

Le texte n'a pas vraiment pris une ride, bien au contraire.

Bonne lecture, et faites tourner autour de vous si vous en avez l'envie :-)

 

On dit que la Belgique n'a pas de gouvernement.

Les mauvaises langues prétendent que nous détenons le record, qu'aucun pays au monde n'a mis autant de temps pour se mettre d'accord, pas même l'Irak après la guerre.

Eh bien, c'est vrai, le record du Cambodge est bien dépassé.

En 2003, le Cambodge avait tenu 353 jours et finalement formé un gouvernement avec 207 ministres !

207 ministres... ça fait rêver.

Pourquoi pas dix millions de ministres, tant qu'on y est.

Ah non : 5 millions de ministres et 5 millions de chauffeurs, pour les conduire.

Un joli gouvernement... Enfin !

Ah mais non ! La Belgique n'est pas du tout sans gouvernement.

Bien au contraire ! On n'en a jamais eu autant

Pendant toute cette crise, nous avons encore 6 gouvernements en état de marche. Gouvernement wallon, flamand, bruxellois, gouvernement de la Communauté germanophone, de la communauté flamande, de la Communauté française.

 

Pas de gouvernement en Belgique ? Qui a dit une bêtise pareille ?

Parce qu'en plus de ces six là, faudrait pas oublier les 10 provinces, les 589 communes, avec chacune leur petites tribunes, leurs élus et leurs chauffeurs. Et les budgets à dépenser.

Et aujourd'hui, on a aussi l'Europe, avec son Président qui est Belge, ses commissaires de tous les pays et ses lois qui pleuvent comme des retombées nucléaires.

Pas de gouvernement en Belgique ? Faut habiter très loin pour le penser !

 

Il n'y a juste plus de gouvernement fédéral.

Plus de chauffeur dans la locomotive mais le train roule encore.

C'est tout de même chez nous qu'est arrivé le premier train du continent, quand la Belgique était deuxième puissance mondiale. C'était le bon temps.

Depuis, on se contente de suivre les rails, en espérant qu'ils nous mènent ailleurs que dans le mur. Ou qu'on ne déraille pas bien avant...

 

Mais ce qu'on ne nous dit pas, c'est que la Belgique va beaucoup mieux depuis qu'elle est en affaires courantes.

 

Car dans tous les autres pays, quand la crise économique est arrivée, les gouvernements en ont profité pour appliquer des mesures d'austérité. Sous prétexte de relancer la machine, ils ont coupé là où ils aiment le faire :

- dans les services publics

- dans les salaires (pour améliorer la compétitivité comme ils disent alors que ça n'améliore jamais que les bénéfices)

- dans les allocations de chômage

- dans les pensions

- dans la sécurité sociale en général.

Pas un n'a pensé à réduire les cadeaux fiscaux aux entreprises, les réductions d'impôts sur les grosses fortunes...

On préfère toujours couper des petits bouts à plein de gens que quelques têtes fortunées.

Faudrait des guillotines pour ça.

Bref, ils ont coupé dans tous les services qui ne servent pas les riches...

Ils ont appliqué la recette miracle chantée d'une seule voix par l'Union Européenne, le fonds monétaire international et les redoutables agences de notation.

Et parmi tous ces bons élèves européens, ce sont les Anglais qui ont appliqué la recette avec le plus de zèle. Et ce sont eux qui se sont, du coup retrouvé avec une nouvelle crise un an plus tard.

Parce que les recettes miracles, c'est exactement comme les miracles tout court : ça n'existe pas.

Si on enlève l'aide pour les plus pauvres, ils sont encore plus pauvres, du coup ils coûtent plus cher à la société, c'est ainsi.

Plus les pauvres sont pauvres et plus les États sont pauvres aussi.

 

Mais la bonne nouvelle, c'est que dans notre petit pays sans gouvernement fédéral, on n'a pas pu appliquer ces coupes franches.

On avait déjà du mal à retenir qui était formateur et qui avait dit quoi sur quelle note... Alors impossible de réformer la sécurité sociale.

L'État n'a pas pu appauvrir les pauvres.

Du coup, nous sommes un des pays qui a le moins ressenti les effets de la crise.

Parce qu'il n'avait pas de gouvernement pour appliquer les réformes injustes.

Pas de gouvernement pour profiter de la crise pour accélérer la locomotive.

Pour nous rapprocher plus vite du mur où nous finirons bien par nous écraser...

 

Un pays sans gouvernement... n'est-ce pas finalement cela le vrai miracle ?

 

Pourvu que ça dure...

 

09/03/2011

Train de nuit

Train, poésie, cheminot, nuit, nicolas ancion, belgique Le type à côté de moi a défait sa ceinture

Déballé son thermos

Bu deux tasses

Fouillé dans sa mallette

Il y a un cadenas rouillé

sur sa mallette en cuir

Elle est lourde il la traîne sur un diable

Pauvre type

Traîner le diable derrière soi

Ce n’est pas une vie

Dans sa mallette, le gilet fluorescent des cheminots, un mousqueton rouge qui dépasse, une bouteille d’eau pétillante et cette lettre qu’il sort puis déchire minutieusement.

Vous avez gagné à la loterie, dit-elle en flamand, vous avez été sélectionné pour la grande finale, vous êtes riche, vous êtes beau, vous êtes celui espérez être

Erreur

Vous êtes un autre

Vous êtes le voisin de train à la mallette

Beige en cuir cadenassé

Le cheminot à chemise bleue à cravate jaune

Vous êtes le type d'à-côté

Pas celui sur qui ça tombe mais l’autre

Celui qui y croit dur comme fer mais qui ne gagne jamais

Le type d'à-côté a délacé ses chaussures

Etendu ses jambes molles

Fermé les yeux

Il dort déjà le type d’à-côté

Et rêve à son enveloppe

Ou au monde qu’il inventerait s’il écrivait un peu

Demain il s’y mettra

Et moi aussi d’ailleurs

Demain, j’écris la fin du monde

08/10/2010

Les pingouins se cachent pour mourir

Ecrivain.jpgLes éditions Pocket ont la joie de vous faire part de la réédition au format poche du roman Écrivain cherche place concierge.

Vous l'avez peut-être déjà lu, feuilleté, oublié.

Voici comment l'éditeur le présente :

La vie de château, tout simplement...
Engagé via petite annonce discrète (ECRIV. CH. PL. CONCIERGE), Victor prend ses quartiers chez Régis, le châtelain. Un chouïa de cuisine, un tantinet de ménage : son nouveau travail lui laisse largement le temps de bûcher à ses biographies de personnages extraordinaires, genre dont le plumitif un peu chômeur s'est fait une spécialité. En théorie.
Car Victor n'aura pas la chance d'écrire une seule ligne. Entre les pingouins à mobylette, un ours fondu de chocolat, un lapin en peluche pas bégueule, le gang des Phoques et l'attaque des Manchots, le domaine se fait vite le théâtre d'un colossal jeu de massacre. L'inspiration souffle mais les balles sifflent. La vie de château, qu'ils disaient...

Et, à l'époque de la première republication du roman en grand format (en 2006, la première édition date de 1999), Christine Rousseau écrivait dans Le Monde des Livres :

"Rapidement, Victor ne va plus savoir où donner de la tête. Comme le lecteur, entraîné dans le tourbillon d'une prose cocasse, détonante et d'une imagination débridée, qui pose Nicolas Ancion en digne héritier de Lewis Carroll"

Maintenant, vous pourrez, pour un prix défiant toute concurrence, le relire, le feuilleter à nouveau, l'achever.

17/06/2010

Une Belgique à deux vitesses

belgiqueTF1.jpgPendant toute la campagne électorale qui a mené les electeurs de Flandre à choisir un parti nationaliste et indépendantiste pour conduire le pays dans les prochains années, on a brassé des clichés sur la Flandre qui se replie sur son identité alors que le Wallon se croise les bras et se complaît dans son rôle d'assisté.

 

Ce ne sont que de vilains clichés. J'en ai à présent la preuve !

 

J'ai reçu hier ce courrier électronique, auquel je n'ai pas changé une ligne. Non, il ne provient pas d'une école professionnelle de La Louvière, il arrive en direct d'une bonne école de Flandre.

 

Je vous laisse savourer.

 

"Bonjour Nicolas!

Moi je suis une étudiante flammende et demain j'ai mon examen orale de français.Pour ça je dois lire ton livre quartième étage, mais je comprends pas beaucoup. Ma question est maintenent si tu peux s'il vous plait s'il vous plait résumer le livre avec les details les plus importants..

Merci d'avance! "

 

Je ne suis pas certain que la jeune fille aura de très bons points à son examen ce matin ! Mais, comme je suis optimiste à travers tout, ce message me réjouit : je découvre que certains profs donnent à lire "Quatrième étage" dans des écoles en Flandre. Ça me fait très plaisir. Ça montre bien que les ponts ne sont pas coupés entre le nord et le sud de la Belgique :-)

10:15 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : école, belgique, flandre, séparatisme, littérature | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

31/05/2010

Pourquoi les Flamands parlent-ils flamand

Que restera-t-il de la Belgique dans quelques semaines ? L'Atomium devra-t-il céder une boule à chacune des provinces historiques ? Il faudrait alors scinder celle dévolue au défunt Brabant, voilà une nouvelle querelle en perspective :-p

En attendant le résultat des élections, voici un petit retour en arrière pour répondre à cette question fondamentale : pourquoi les Flamand parlent-ils flamand ? On croit parfois que parler tous les même langue règlerait les problèmes. Ce n'est peut-être pas si simple. Tonton Nicolas, pour la 7e fois cette année, nous raconte la Belgique :

Cette vidéo est extraite du spectacle Le Mensuel, qui revisite chaque mois l'actualité belge. La saison est achevée mais en ce mois de juin, un numéro spécial Best Of est proposé Place Saint-Lambert à Liège dans le Magic Mirror du mardi 8 au samedi 12 juin, chaque soir à 20h30. Courez-y !

BEST OF DU MENSUEL
Après sept numéro décapants, Mensuel vous donne rendez-vous pour un Best Of exceptionnel.
Allez déguster ou re-déguster, en une folle soirée, une année d'information subjective et subversive passée à la moulinette maison! Farce, poésie, pamphlet, vidéo, musique et mauvaise foi, tout sera bon pour tourner l'actualité en dérision. Le Mensuel, un remède choc contre la morosité!

Conception et interprétation:
Nicolas Ancion, Sandrine Bergot, Patrick de Lamalle, Manu Deck, Quentin Halloy, Baptiste Isaia, Anne Leclercq, Claudine Maus, Renaud Riga, Dylan Schmit et Sébastien Waroquier

Places à 7 et 10 euros - Réservation INDISPENSABLE au 0479/ 84 26 82

22/01/2010

Tonton Nicolas, épisode 2, enfin !

Pour ceux et celles qui suivent fidèlement ce blog, voici enfin que je tiens ma promesse et que je publie ici le lien vers le deuxième épisode de la séquence "Tonton Nicolas" du magazine théâtral "Mensuel", toujours présent sur les scènes belges.

Pour ne rien vous cacher, je suis occupé à écrire le quatrième épisode, c'est donc un plaisir de vous laisser en comapgnie du deuxième, qui évoquait cette très sérieuse (et diablement épineuse) question de l'immigration en Belgique.

Amusez-vous bien avec cette vidéo et n'hésitez pas à la faire passer à vos amis.

PS : pour nos amis, Français, qui confondraient Tonton Nicolas et Nicolas Sarkozy, je leur signale que personne n'a jamais prétendu que les Belles histoires de l'Oncle Paul publiée dans le Journal de Spirou reflétaient les pensées de Paul VI. Même si je serais ravi si Sarkozy Ier partageait l'avis de Tonton Nicolas sur les questions d'immigration. Ça éviterait aux Français un bien pénible débat sur l'identité nationale.

 

 

07/09/2009

Le Mensuel, c'est reparti pour un an !

Bonne nouvelle pour tous ceux qui aiment rire de tout et surtout de ce qui est peu correct : le Mensuel est reparti pour une nouvelle saison, sur les scènes de Belgique.

En deux mots, on peut en dire ceci :

Tout au long de la saison, le Mensuel vous donne rendez-vous pour déguster une tranche d'informations subjectives et subversives, passée à la moulinette maison !
Farce, poésie, parodie, pamphlet, vidéo, musique et mauvaise foi : tout est bon pour tourner l'actualité en dérision. Chaque mois, le spectacle est écrit sur le vif, répété en catastrophe et proposé à chaud pour le plus grand plaisir des spectateurs.  Avec son rythme endiablé, le Mensuel ne laisse le temps ni de s'ennuyer ni de reprendre son souffle entre deux éclats de rire !
Le Mensuel, un remède choc contre la morosité !

On peut aussi en dire que les comédiens ressemblent à ça : mensuelAffiche2009.jpg

Et que pour les textes, je me sens un peu coupable puisque je suis occupé à écrire une bonne partie du spectacle, plus précisément, les textes suivants :

- Laeken-sur-Mer, un feuilleton en 7 épisodes avec des portes qui claquent, qui éreinte (et le terme est faible) la famille royale ;

- des lettres de dénonciation anonymes ;

- des petits tableaux sur l'état de la Belgique, qui seront projetés en vidéo d'animation.

Je m'amuse comme un gamin. C'est sot, c'est bête et c'est méchant. J'ai toute liberté et je m'amuse à en abuser, comme un gamin !

Le résultat sera visible dès cet automne sur scène. Réservez vos places...