14/02/2009
Le Petit Nicolas n'a pas pris une ride
C'est sans doute l'un des films les plus attendus de l'année 2009 en France, un des projets les plus casse-gueule que l'on puisse imaginer, aussi. Dans quelques mois nous serons sans doute plongés au cœur d'une déferlante marketing innommable, pour nous convaincre, sans avoir l'air d'y toucher, qu'il ne faut sous aucun prétexte rater le film, alors, avant que tout cela ne s'abatte sur nous comme les yeux du Bouillon, j'avais envie de vous dire à quel point le Petit Nicolas est formidable.
Déjà, gamin, porter le même prénom qu'un héros pareil, ça vous pose un lecteur. C'était terrible. C'était un rien chouette, pour le dire comme lui. Les récrés du Petit Nicolas, les vacances du Petit Nicolas, Joachim a des ennuis... J'ai lu et relu tous les tomes qui existaient à l'époque. Je souriais, je riais, emporté par l'humour de Goscinny, amusé par les dessins déprimés de Sempé, qui rendaient à ces formidables aventures une dimension effroyablement banale et solitaire.
Le Petit Nicolas de Goscinny était un héros au verbe fort, qui se battait et pleurait pour un oui ou non.
Le Petit Nicolas de Sempé était un gamin solitaire, fils unique au cœur de la ville, noyé dans un ennui permanent.
C'est la conjonction des deux Petits Nicolas dans les mêmes livres (édités par Folio Junior, en ces temps-là), qui rendaient le personnage si attachant : le héros et l'humain ne faisaient qu'un.
Je ne me suis pas rués sur les nouvelles publications arrivées sur le marché il y a quelques années. Je me contentais de mes souvenirs bien vivaces (Alceste et son grand appétit, Agnan le chouchou, les coups de poing d'Eudes, les yeux du Bouillon...), je n'avais pas envie de les troubler avec des nouveautés.
Puis j'ai commencé à lire les histoires à haute voix à mes enfants. Ils ont 5 et 7 ans, ils lisent toute la journée mais pour le Petit Nicolas, on fait une exception, c'est moi qui lis à haute voix et ils ne regardent les images qu'après la lecture. Ils adorent. Et moi encore plus. J'adore relire ces histoires avec leurs oreilles qui écoutent et mes yeux qui les regardent écouter. Je trouve les textes encore plus attendrissants maintenant que je suis père à mon tour et l'humour qui fait se tordre Lucie et Joseph sur leurs chaises me touche bien plus que lorsque je lisais tout ça à voix basse. Ce qu'on partage en famille est encore meilleur (il faudra expliquer ça aux pro de l'agro-alimentaire, qui emballent tout en sachet individuel, si vous voulez que je mange un Mars un jour, faites donc une version de 800 grammes à couper en tranches).
J'ai hâte de voir le film, moi aussi. Pas parce que le marketing va m'y contraindre mais parce que Sempé + Goscinny + Chabat, ça pourrait donner quelque chose de merveilleux.
Je croise les doigts et je retourne en lire un épisode ou deux.
PS : mais pourquoi donc ont-ils transformé le recueil « Joachim a des ennuis » en « Le Petit Nicolas a des ennuis ». Ah ben oui, pour en vendre plus, suis-je bête. Pfff.
21:30 Publié dans Notes de lecture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : goscinny, sempé, petit nicolas, alceste, maixent, eudes, littérature | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
Exclusivité du samedi matin
Rien que pour vous, lecteurs attentifs et passionnés, passant fourbus et déprimés, voici la couverture du prochain titre réédité par Pocket en juin 2009. Le recueil s'appelle "Les ours n'ont pas de problème de parking".
On y retrouve notamment des textes que j'aime beaucoup comme "Le chien brun et la fleur jaune de Chine" ou "Nettoyeage à sec", la nouvelle qui a servi de fond à une polémique entre enseignants, parents et ministre de l'enseignement, il y a quelques années, à l'occasion des évaluations en lecture dans les écoles de Communauté française.
A noter, pour cette réédition, j'ai ajouté un texte désormais introuvable... Il y aura une nouvelle de plus dans le tas, à vous de la repérer (ou pas). Mais pour tout ça, il faudra ettendre l'arrivée dans les librairies début juin. Un peu de patience, une fois encore.
Et bonne Saint-Valentin à tous les amoureux des ours.
08:43 Publié dans Livres en cours | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nicolas ancion, littérature, nouvelles, pocket, livre, ours | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
13/02/2009
Le 22 février, ça va piquer !
Il y a plein d'autres bannières et d'images à télécharger sur le blog de Liège 2015.
Et n'oubliez pas l'essentiel, si vous habitez Liège : pour ou contre, allez voter le 22 février.
19:08 Publié dans Liège | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : liège 2015, bannière, consultation populaire, liège, culture | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
12/02/2009
Blaise de Planchon, une BD qui décape
Glénat fête ses quarante ans et s'offre, comme bien d'autres maisons d'édition réputées, un espace dédié aux nouveaux formats et à la nouvelle génération d'auteurs. En clair, il s'agit d'une nouvelle collection, intitulée « 1000 Feuilles » (à signaler au passage, c'est également le nom de l'émission littéraire de la télévision publique belge, la RTBF, qui réserve une belle place au neuvième art, car son animateur, Thierry Bellefroid, est passionné de bande dessinée). La ligne directrice de la collection est simple : tout est possible . Aucun format standard, pagination libre, couleur ou noir et blanc, l'auteur est seul maître à bord et peut faire n'importe quoi, du moment que c'est de qualité.
La preuve concrète de ces bonnes intentions, c'est tout simplement « Blaise », le premier album publié, signé Dimitri Planchon.
Blaise est un petit gamin à la tignasse abondante, enfant unique, flanqué de parents tout droit sortis des seventies : une mère à lunettes surdimensionnées, une cigarette constamment pendue au bout des lèvres, et un père barbu, à lunettes lui aussi. Ils déambulent dans des décors photographiés puis redessinés et colorisés, le corps raide et l'air faussement impassible. Là-dessus, des dialogues décapants, entrecoupés des pensées des personnages, font merveille. On découvre l'univers ravagé dans lequel se débat la jolie famille : un monde où la télé martèle en permanence le panégyrique d'une star du foot et de la vertu, Dabi Doubane, personnalité préférée des Français, puis diffuse la propagande nauséeuse du futur chef de l'état, dictateur populiste. On rit beaucoup, moitié jaune moitié grincement de dents car, sans sombrer dans la vulgarité, Planchon fourre son doigt en plein là où ça fait mal. Petites hypocrisies entre amis, règlements de compte en famille et jalousie de bureau. Qu'on soit devant la machine à café, dans la voiture, à table ou en randonnée dans la nature, les dialogues giclent et rendent absurdes les situations les plus banales.
Le parti-pris graphique, par son néo-réalisme pris au second degré, rappelle les couvertures de Mad Magazine, mais y ajoute une dose de kitsch savoureux.
Pour un premier album dans la collection 1000 feuilles, c'est une belle découverte. Reste à savoir si les autres parutions seront du même tonneau. Certainement pas, puisque le crédo de l'éditeur est de faire différent à chaque coup.
Vivement la prochaine surprise !
Dimitri Planchon, « Blaise », Glénat, collection 1000 feuilles.
Allez, zou, un bout de planche pour juger sur pièce (merci, Glénat!)
17:00 Publié dans Notes de lecture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bd, planchon, blaise, 1000 feuilles, glénat, humour, kitsch | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
10/02/2009
Pour ceux qui ne dorment pas la nuit ou ne travaillent pas le matin
Qui prétend que la télévision ne parle jamais de littérature ou qu'elle se limite à inviter les auteurs pipoles, qui jouent le jeu du rire forcé et du résumé de bouquin entre deux blagues de cul ?
Pas moi, en tout cas, vu que je passe le 17 février dans Mille-Feuilles, l'émission littéraire de la RTBF qui, comme le genre l'exige est diffusée si tard et rediffusée si tôt, qu'il faut être insomniaque ou assigné à résidence à la maison pour voir l'émission sans l'enregistrer. A se demander si c'est bien une grille de chaîne publique qu'on consulte... Le privé ne ferait pas mieux (ah, non, ce n'est pas vrai, sur les chaînes privées il n'y a pas du tout d'émission littéraire, on préfère, en fin de soirée, placer une animatrice moulin à paroles avec des billets en mains pour inciter les spectateurs à envoyer des SMS, ça doit être ça, d'ailleurs, la littérature pour AB3 : les SMS rédigés par le public).
Un joli sommaire pour cette émission du 17/2 : Jean Teulé et Florence Cestac pour leur BD sur la vie de Charlie Schlingo, Philippe Djian pour l'oeuvre de Philippe Djian (il parle de lui-même à la 3e personne comme Alain Delon, ai-je remarqué lors de l'enregistrement, il pourra jouer César dans le prochain Astérix, si AD lui-même lâche la rampe avant le tournage) et moi-même pour "Retrouver ses facultés".
C'est diffusé le mardi 17/2 à 22h55 sur la Deux et le mercredi 18 à 10h38. Ce sera aussi diffusé sur la RTBF satellite, semble-t-il. Ca c'est de l'info précise. Si vous voulez plus précis encore, allez voir directement ici.
21:33 Publié dans Rencontres publiques | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : rtbf, mile-feuilles, thierry bellefroid, télévision, littérature, émission littéraire | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
06/02/2009
Nicolas Ancion : qui c'est celui-là ?
Ce n'est pas moi qui pose la question, c'est le site TodayInLiège.
Et il y répond, d'ailleurs, ce site d'info quotidienne sur ce qui fait bouger la Cité Ardente.
A quelle occasion ? Pour l'enregistrement du Jeu des Dictionnaires et la sortie de Retrouver ses facultés.
09:24 Publié dans Presse | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : nicols ancion, blog, today in liège, info, littérature, liège | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
05/02/2009
Enregistrement du Jeu des dicos à Liège - comment ça marche
Suite à quelques mails sympathiques, qui me posaient des questions sur l'enregistrement public du Jeu des Dictionnaires à Liège, voici toutes les infos pratiques, recueillies sur le site de l'Université de Liège. Si vous avez plus de questions, adressez-vous à eux ;-)
Jeu des dictionnaires à l'Université de Liège le jeudi 19 février
à 17h30 (ouverture des portes dès 17h - enregistrement de 18h précises à 22h30)
Amphithéâtres de l'Europe, Boulevard du Rectorat 13, Domaine universitaire du Sart Tilman
Interruption vers 20h30.
Sandwiches et boissons en vente entre 17h et 18h ainsi que pendant l'interruption, dans le grand hall des amphithéâtres.
Invité : Nicolas Ancion, pour "Retrouver ses facultés".
Ouvrage disponible sur place. Dédicace possible.
Billets en vente : 6 euros :
- Aux Relations extérieures et communication, place du 20-Août 7, 1er étage, 3e porte à gauche
tél. 04 366 5218 - A la Fédé, place du 20-Août 24
tél. 04 366 3199 - Auprès de Viviane Miocque, Bâtiment B18, Département de Géologie, Sart Tilman
tél. 04 366 2251 - En versant avant le 12 février la somme de 6 euros par place
sur le compte 340-1558001-25 en précisant en communication : nom, prénom, nombre de places. Dans la limite des places disponibles. Merci d'annoncer votre paiement par un mail à relationsexterieures@ulg.ac.be
Merci aux Restos universitaires et à la Fédé pour leur collaboration !
Tout ceci provient de là.
10:11 Publié dans Rencontres publiques | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jeu des dictionnaires, kroll, ancion, enregistrement, littérature, radio | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
Un film d'horreur de bonbons
Ah, je suis tombé hier avec mes enfants sur ce magnifique film d'horreur miniature réalisé par Anouk Ricard pour M6. Je ne vous en dis pas plus, regardez-le, c'est terrifiant...
Et quand vous aurez fini, filez voir son site, pour découvrir ses formidables albums de BD publiés chez Sarbacane : Anna et Froga, Le commissaire Toumi.
Ils sont trop bien, comme dirait ma fille :-)
08:04 Publié dans Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anouk ricard, slasher, bonbons, horreur, film, bd, youtube | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer