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24/01/2009

La Libre a bon goût et Géraldine aussi

llb.jpgLa Libre Belgique a bon goût ce matin : la preuve est ici.

Et le blog de Géraldine aussi. Vous vous demandez qui est Géraldine ? Alors allez y voir de plus près, vous n'êtes jamais qu'à un clic de là !

Puis Philippe Leuckx également, qui fut le tout premier à commenter ce recueil. Si vous êtes sur Facebook, vous pouvez sans doute lire ceci.

Et si, vous aussi, vous avez lu, feuilleté, parcouru, dévoré "Retrouver ses facultés" et que vous avez des choses à en dire, en bien, en mal, ou juste pour déconner, n'hésitez pas, les commentaires sont ouverts.

05/12/2008

Ecrire Bruxelles

tram-bruxelles.jpgEn fouillant mon vieux PC, je suis tombé sur ce texte écrit il y a quelques années pour un supplément du journal "Le Soir" consacré à Bruxelles. Comme il est introuvable à ce jour, je le republie ici, pour le plaisir. Bonne lecture

 

Je n’habite plus Bruxelles. Je ne marche plus sur le boulevard Anspach les bras chargés de sachets GB, je ne monte plus dans le pré-métro pour rejoindre le parvis de Saint-Gilles, mon numéro de téléphone ne commence plus par 02 et je ne rêve plus de trouver un rez-de-chaussée avec jardin pour y emménager un jour. J’ai quitté Bruxelles définitivement, et, après avoir habité Madrid pendant deux ans, je suis à présent installé pour de bon sur les hauteurs de Liège. Pourtant, il faut bien que je l’admette : les quelques kilomètres carrés compris à l’intérieur de la petite ceinture, ceux-là même qui, vus du ciel par un pigeon féru de géométrie ressemblent à un pentagone irrégulier, sont le décor de la plupart des histoires que j’écris aujourd’hui. Est-ce un paradoxe ? Pas vraiment. Bruxelles est une ville étrange et complexe : elle me fascine autant qu’elle me repousse. Je la hais autant qu’elle m’obsède. Peu de ville, au fond, offrent un décor pareil pour développer des récits de fiction.

C’est que Bruxelles concentre à présent toutes les tares et les déséquilibres qui tissent la société d’opulence et de progrès dans laquelle nous sommes, bon gré mal gré, plongés dans ce coin de l’univers. On brasse, en effet, plus d’argent à Bruxelles que dans tout le reste du pays, on y croise plus de gens puissants, plus de preneurs de décisions et de forgeurs d’opinions que dans le reste du continent. La plupart des habitants sont venus s’installer dans notre capitale pour des raisons professionnelles, comme on choisit le fond d’écran de son PC et la sonnerie de son portable, parce qu’il faut bien. Ils ne sont que des pions perdus dans un jeu de société dont les règles ne sont plus claires pour grand monde : est-ce un simple Monopoly ? Un Qui est-ce ? grandeur nature ou un Destin dont le parcours a été embrouillé par un malade mental ? Allez savoir ! Demandez-le peut-être aux milliers de laissés pour compte, déchets de ce jeu sans pitié, de ce même rêve imposé, inemployables, inemployés, venus du bout du monde pour déprimer sur des trottoirs glacés, nés dans la ville mais dans une mauvaise famille, réduits à nettoyer les chiottes, à regarder la télé, à jouer au tiercé, à tenter de ne pas se piquer et de ne pas sombrer dans la bière, de ne pas battre leur femme, de ne pas se faire voler le lecteur de DVD, de ne pas s’endetter trop et de ne pas faire de bruit la nuit pour ne pas attirer les emmerdes. Eux aussi jouent au grand jeu, sur le même plateau, et non seulement ils ne connaissent pas les règles mais on dirait qu’ils n’ont pas souvent accès aux dés. Bruxelles est peut-être ça : un interminable plateau de jeu dont on a perdu le mode d’emploi.

Elle est simplement le résultat effarant de ce que deviennent les villes et les sociétés quand on les laisse aux mains de ceux qui les détestent, quand on remplace la gestion de l’espace et de l’intérêt publics par le tapis rouge pour les investisseurs et le profit privé. Bruxelles est le plus grand zoning industriel du pays. Un zoning de luxe : territoire de bureaux et d’institutions, de représentations commerciales et d’ambassades, où tous les ploucs du monde viennent revendiquer leurs idées et leurs intérêts. En se foutant pas mal du type qui est assis avec ses sachets plastique dans le couloir du métro, et encore plus, de tous ceux qui, invisbles, les joues mal rasées et les aisselles moites, sont terrés dans leurs appartements pourris à attendre que rien ne se passe.

Dans cette société qui ressemble à un train fou, lancée à toute vitesse sans conducteur ni destination finale, Bruxelles est simplement un des endroits où les choses vont le plus vite. Petite ville de province bombardée capitale de l’Europe, siège de l’Otan et souffre-douleur des querelles communautaires, Bruxelles est le résultat concret du manque d’amour de ce siècle qui démarre. Personne n’aime cette ville. Personne ne lui veut du bien. Personne ne la défend car personne n’y tient.

C’est terrible à dire, mais c’est à cause de tout cela que j’aime écrire sur Bruxelles. J’aime les laissés pour compte, les ratés, les mal-aimés. Bruxelles est une ville humaine, pleine de défauts et de maladresse, grandie trop vite, négligée, mal rasée, contradictoire et explosive. Ca me plaît de tenter de lui rendre justice, de dépasser l’image glacée de la Grand-Place fleurie pour parler de ce qu’il y a vraiment derrière : des gens qui rêvent de changer le monde et qui n’y arrivent pas, des types qui voudraient changer leur vie et n’y parviennent pas non plus, des humains qui se débrouillent, tant bien que mal, pour concilier leurs problèmes et le train-train qui les mine, qui espèrent finir le mois hors du rouge, rêvent de retrouver leurs gosses, leur pays. Bruxelles fourmille d’un million d’aventures solitaires qui se croisent dans la grande ville et ne se rencontrent jamais.

Il fut une époque où les artistes allaient vivre à Paris ou à New York, villes phares de la culture et du pouvoir. C’était dans un autre siècle, un autre millénaire. Je pense qu’aujourd’hui, Bruxelles est une des villes qui bougent vraiment. Une des villes qui font bouger les gens. Certainement pas dans les lieux où le pouvoir s’affiche, pas dans les hémicycles et les grandes assemblées, non, dans des ateliers et dans des têtes remuantes, venues à Bruxelles parce qu’il s’y passe des choses. Parce qu’on y danse, parce qu’on y peint, parce qu’on y chante, parce qu’on y écrit. Parce qu’on peut y rencontrer le monde entier ou presque, dans une toute petite ville de province. Parce qu’on n’y gagne pas la célébrité et l’argent. Parce que ceux qui sont venus s’y installer, ceux qui y font étape et ceux qui les accueillent ont autre chose dans la tête que des petits mouvements de pions et des règles obscures. Ils luttent tous les jours contre l’apathie galopante, contre la ville mal aimée, pour faire naître un peu de rêve dans un monde déprimé. Cette énergie est la plus grande richesse de Bruxelles. Celle qui incitera le voyageur à faire étape, le romancier à écrire, le citoyen à espérer.

Avec mes histoires, j’essaie juste de montrer que j’aime cette ville que je déteste. N’a-t-on pas inventé un nom pour parler de cela ? Abruxellation, tout simplement. Inventé à Bruxelles en 2000. Rien que pour ce mot-là, la ville mérite d’être célébrée.

15:39 Publié dans Presse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, bruxelles, roman, ville, écrivain, nicolas ancion, 2000 | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

11/02/2008

En résidence à Montréal

e59195da7d311949a15914515330975c.jpgMe voici installé pour un mois dans la résidence de l'Union des Ecrivains québécois, en plein coeur de Montréal, en surplomb du Carré Saint-Louis et de la rue Saint-Denis. Les toits sont blancs, j'ai vue sur le Mont-Royal et sa grande croix rouge qui brille dans la nuit orangée.

Hier, interview à Radio-Canada dans l'émission "Vous m'en lirez tant" de Raymond Cloutier (l'émission est téléchargeable pendant une semaine, pour tous ceux qui ont envie d'entendre ce que donne une émission  littéraire avec l'accent du Québec. Le lien est à droite de la page dans la case Babillard), avec enregistrement public au café Quartier Latin, à deux blocs de la résidence.

Beaucoup de textes en chantier de front. J'écris plutôt efficacement ces derniers jours, j'espère que ce qui sort n'est pas trop mauvais. On verra plus tard, quand il y aura des lecteurs, pour le moment, c'est juste des préparatids d'arrière-cuisine, des cahiers, des stylos et un clavier.

15:54 Publié dans Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

24/01/2008

Bain à bulles reste sur Bibliobs

Si vous avez lu la note précédente, vous savez que j'avais eu la mauvaise surprise de découvrir que Le Soir avait tout bonnement donné le nom de mon blog BD sur Bibliobs (à savoir Bain à bulles) à son propre blog consacré au neuvième art. J'étais fâché pour les raisons expliquées plus bas, je ne le suis plus car je viens de recevoir un très gentil message d'excuses de la rédactrice en chef, Béatrice Delvaux, qui m'a assuré que le nom de leur blog allait changer dès demain et que tout rentrerait ainsi dans l'ordre.

J'en suis ravi!

Et voilà une affaire rondement menée! Comme quoi, au Soir, on sait comment régler rapidement les litiges, avec efficacité et gentillesse. Et rien que pour ça, je dis bravo. 

Oups, le temps d'écrire ceci et je me rends compte que Le Soir a embauché Lucky Luke au service infographie et informatique: ils tirent plus vite que leur ombre car le blog de Daniel Couvreur est déjà renommé en Ket Paddle (bon, je suis d'accord, ça sonne moins bien et c'est moins clair que l'intitulé précédent) et il renvoie dès à présent à l'original. Voilà qui fait encore plus chaud au coeur!

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Après le Soir volé, le Soir voleur: guère plus brillant

8ac19ff576ad9c96ec37012a0997ac72.jpgVous connaissez sans doute "Le Soir", un quotidien belge imprimé sur papier journal? Eh bien, il se fait que j'avais écrit à la rédactrice en chef, début décembre, pour proposer d'animer un blog consacré à la BD sur le site du journal, comme le blog Bain à Bulles que je rédige pour le site littéraire du Nouvel Obs. Croyez-vous que j'aie reçu réponse à cette proposition? Non, pas même un mail automatique.

Peut-être l'idée n'était-elle pas bonne?

cc5b1df971cc0dd655750703284cbba5.jpgEh bien si! Car depuis deux jours, un blog BD est apparu sur le site du Soir. Ce n'est pas moi qui l'anime, cela va de soi, c'est l'habituel Daniel Couvreur, spécialiste du 9e art au sein de la rédac culture de la rue Royale à Bruxelles. Jusque là, rien de très étonnant. Par contre, ce qui choque, c'est de découvrir que ce blog s'appelle tout simplement... Bain à Bulles! Quitte à piquer l'idée, autant piquer le titre, ça évite une réunion de brainstorming.

Une fâcheuse coïncidence, n'empêche. J'ai donc envoyé un message à la rédaction du Soir en leur demandant de rectifier cela au plus vite. J'attends des nouvelles... Je n'en aurai sans doute jamais, malheureusement. Au Soir, je le constate depuis des mois, on a la fâcheuse habitude de ne pas répondre au courrier électronique. La politesse ne semble pas être beaucoup mieux cotée que la déontologie au sein de l'équipe rédactionnelle.

Enfin, si je reçois quelque chose, je vous tiens au courant.

En attendant, même pour les blogs, préférez l'original à la copie ;-)

10:40 Publié dans Presse | Lien permanent | Commentaires (4) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

28/12/2007

Les playmobiles sont en marche

A lire aussi “Nous sommes tous des playmobiles”

De ces petits bonshommes standardisés, tout en plastique lisse, affichant un sourire identiquement figé, peuvent surgir des histoires surprenantes, inquiétantes même. “Nous sommes tous des playmobiles” regroupe dix nouvelles de Nicolas Ancion, publiées récemment.

Dix histoires d’hommes qui à partir de presque rien dérapent, glissent vers l’insoupçonnable. “Il suffit de presque rien : une tache de sauce, un appareil photo, une agrafeuse, un abri de jardin ou un paquet de cigarettes pour qu’une vie banale bascule dans la grande aventure, pour que l’absurde redonne des couleurs à une existence terne”. Se mêlent alors un arrière-goût de plaisanterie sur fond de drame, voire d’horreur. 

Un banquier victime de home jacking profite de la situation et se mue volontiers en assassin. Un directeur commercial à la recherche d’une chemise net pour son rendez-vous dans la minute, file aux entrepôts de marchandises et découvre l’envers du décor. Deux jeunes anars aux yeux desquels la langue appartient à ses usagers, et doit être libérée de tout académisme, font vivre un véritable calvaire de tortures à un octogénaire, malheureusement sociétaire de l’Académie française. Un gamin s’évertue à coller sur un carton des chevaliers et des dragons découpés dans les paquets de cigarettes de son père, il se construit une icône, une histoire. 

A découvrir aux éditions Le Grand Miroir (groupe Luc Pire).

Et dans le même numéro du périodique "En marche", on peut lire une nouvelle intitulée "Tête de Turc", tirée du recueil "Les ours n'ont pas de problème de parking".

21/12/2007

"tendre, poétique, cocasse, décalé, déjanté" (le Monde des Livres)

Bon, ben, il y a des matins comme ça où on n'a pas grand chose à ajouter. On ouvre le journal (enfin, ce n'est pas vrai, on se lève avant le soleil et on roule dix minutes pour trouver une librairie ouverte à 7h du mat dans le froid humide) et on lit ceci:

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Après ça, on peut remonter se coucher, on n'a pas perdu sa journée. Et on se dit qu'on a bien fait d'insister auprès de l'éditeur pour publier ces nouvelles... Merci, Christine Rousseau, pour votre fidélité et votre enthousiasme!

PS: zut, l'article est illisible, il va falloir trouver un autre moyen de le mettre en ligne, je n'ai pas trop envie de tout retaper, moi...

PPS: du coup, je me dis que je peux refaire le coup tous les jours: demain, je fais croire qu'il y a un papier dans les Inrocks, puis ce sera au tour de Libé, puis Elle, la Croix, la gazette de la Coupole (non, ça, c'est une blague, à leur âge, les Immortels ne lisent plus, ils bavent d'ennui).

PPPS: ça y est, j'ai trouvé un hébergeur sympa, voyons si ça fonctionne: vous voyez quelque chose? EN CLIQUANT ICI

10:55 Publié dans Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, belgique, Le Monde des Livres, nouvelles, Ancion | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

15/12/2007

Les playmobiles dans la Dépêche du Midi

79fb081216c8abeb969a16151989826a.jpg« Ses nouvelles sont des petites merveilles de précision, caustiques et loufoques. Crime crapuleux, sabotages divers et variés, changement de cap inopiné, banal quotidien sur lequel s’entrouvrent d’impensables issues… Dans une langue truculente, verte et jubilatoire, l’auteur n’a pas son pareil pour triturer notre société de frappadingues. Et en extraire un jus à l’humour noir bien trempé mais pas désespéré. On pense au cinéma des frères Cohen, aux rouages implacables des petites histoires d’Alfred Hitchcock, mâtinées de dialogue façon Audiard ou San-Antonio. Ça fait un bien fou ! » Surtout à moi, dois-je bien avouer, qui ai pu découvrir cette critique enthousiaste dans la Dépêche du Midi sous la plume (bien trempée !) de Céline Samperez-Bedos. Après ça, tout Carcassonne ou presque était présent pour la rencontre à la librairie Mots et Cie ce matin. Gâteaux aux noix, abricots et dattes, piles de livre et parlotte, une matinée plus que réussie et qui remonte fameusement le moral après la dérouillée que « Nous sommes tous des playmobiles » n’a pas pris face à la critique parisienne. A ce jour, pas une seule recension (ce que je peux comprendre, il n’y a pas beaucoup de place et les grandes maisons verrouillent tout) mais, bien plus grave à mes yeux, pas un critique pour lire mon recueil. Pas un qui soit suffisamment curieux ou téméraire. Juste bon à gratter le papier dans le sens que leur indiquent Galligraseuil ? Sans doute. Mais pas tous, en réalité, car il se chuchote de source plutôt bien informée que Christine Rousseau, qui avait déjà écrit du bien de « Ecrivain cherche place concierge » dans le Monde des Livres, prépare un papier sur le recueil de nouvelles. Plus que quelques semaines à patienter… Ce n’est pas grave, j’ai l’habitude d’attendre et, pour faire passer le temps, je peux toujours relire le papier de ce matin dans la Dépêche ou celui du Midi Libre, il y a quelques semaines.