01/04/2012
15 jours pour écrire votre testament !
Ce n'est pas un poisson d'avril, il vous reste vraiment 15 jours pour rédiger votre testament et tenter de remporter... 5000 EUROS !
Tiens, tout d'un coup, cela devient plus alléchant, non ?
Il s'agit d'un testament fictif, un texte court qui présente la trace que vous aimeriez laisser derrière vous, ce que vous aimez dans cette vie, ce qui vous donne l'envie de vivre beaucoup et de mourir très peu...
Le concours est ouvert à toutes et tous, sans exception de nationalité, de notoriété ou de pointure de chaussettes : seul le texte est limité à 1500 mots et doit être libre de droits.
Un jury, présidé par Jacques Mercier (ah oui, vous l'aviez reconnu sur la photo qui illustre cet article), déterminera dans le plus parfait anonymat, le meilleur texte.
Attention, l'envoi doit parvenir pour le 15 avril...
Dépechez-vous : l'éternité vous attend mais il ne faut pas tarder.
Tous les détails surhttp://www.leplusbeautestament.be.
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05/02/2012
Création de la Compagnie de lecteurs et d'auteurs (CLEA)
Comme je viens de recevoir un mail m'invitant à participer à la création de CLEA et que je ne suis pas disponible pour ce projet, je le partage avec vous en espérant que certains des lecteurs de ce blog seront intéressés.
Bonne lecture
Bonjour,
Le but de cette association est de permettre à des auteurs de faire lire leur manuscrit.
Nous avons le plaisir de vous annoncer la création de CLéA, Compagnie de Lecteurs et d'Auteurs.
Il s'agira pour ceux-ci de bénéficier d'un regard extérieur sur leur texte mais aussi, dans certains cas, d'un accompagnement dans un travail d'écriture/réécriture.
Notre première mission est de constituer une Compagnie de Lecteurs.
Nous sommes donc à la recherche de lecteurs enthousiastes, et curieux de découvrir de nouveaux auteurs.
Ces lecteurs ne doivent pas disposer d'une formation littéraire mais d'une expérience personnelle, d'un goût pour la lecture (romans, nouvelles, récits de vie...). Il leur sera proposé de lire des manuscrits afin de communiquer à l'auteur d'une part un constat (parler de ce qu'ils ont lu) et d'autre part leurs impressions personnelles (ce qu'ils ont ressenti lors de la lecture).Ce rôle de lecteur au sein de CLéA est accessible aux personnes qui, par ailleurs, sont aussi auteurs. Nous misons sur le fait que ce travail sur d'autres textes et les échanges qui en découleront leur donneront une expérience intéressante pour leur écriture personnelle.
Pour devenir membre de notre Compagnie, les lecteurs sont invités à participer à un atelier d'une journée, animé par Réjane Peigny. Nous y expérimenterons divers outils utiles à la lecture de textes avec commentaires, et examinerons la charte de la Compagnie, destinée à garantir un cadre de qualité et de respect. Cette journée sera aussi l'occasion de faire connaissance avec les autres lecteurs
Une fois membre, le lecteur sera contacté par CLéA pour des demandes de lecture, qu'il est libre d'accepter ou de refuser, selon son intérêt pour le manuscrit et sa disponibilité.
Des réunions seront organisées pour permettre aux lecteurs de la Compagnie de partager expériences et réflexions; d'autres occasions leur seront offertes pour rencontrer les auteurs.
Si cette approche de la lecture et des commentaires, la découverte de textes, la rencontre avec d’autres lecteurs et avec des auteurs vous intéressent, nous vous invitons
- à nous rencontrer à la Foire du Livre (stand 114 Indications/Kalame où nous tiendrons une permanence de 14h à 16h les 2 vendredi mars (Réjane Peigny et Laurence Ortegat) et dimanche 4 mars (Laurence Ortegat et Sophie Coppens),
- à participer à la réunion d'information qui aura lieu le lundi 5 mars à 18h, à Bruxelles. Pour recevoir plus d'information sur cette rencontre, merci de nous envoyer un mail (compagnie.clea@gmail.com) ou de nous contacter par téléphone au 0474/198 428 (Laurence Ortegat, après 17h et le week-end).Merci d'avance pour l'attention que vous porterez à ce projet et n'hésitez pas en parler autour de vous,
Laurence Ortegat
Réjane Peigny
Sophie Coppens
Amélie Dewez
PS : pour illustrer ça, rien de tel qu'un bon vieux réseau téléphonique et électrique asiatique aérien.
15:56 Publié dans Ecriture, Rencontres publiques, Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clea, lecteurs, auteurs, littérature, compagnie de lecteurs et d'auteurs, belgique, bruxelles | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
13/06/2011
La rue Sébastien Bottin résiste à Gallimard
J'ai d'abord cru que c'était un gag, comme il en circule beaucoup sur le Net, mais après vérification, il semblerait bien que le projet soit réel : ce 15 juin, la ville de Paris compte rebaptiser la rue Sébastien Bottin, où les Éditions Gallimard ont leur siège, en rue Gaston Gallimard.
Le projet est hallucinant : le nom de l'inventeur du bottin (de l'annuaire, donc, des pages blanches, des pages jaunes, des pages d'or...) serait détrôné par celui d'une marque commerciale.
Pourquoi pas rebaptiser les places de la gare de toutes les villes de France par un beaucoup plus joli place de la SNCF, mieux encore, par de plus éloquents esplanade TGV, tunnel Lunea ou boulevard Thalys ? Une promenade Airbus, me semblerait tout indiquée ensuite, ou un square L'Oréal, pardon Lilane Bettencourt, dont on reparle un peu, par les temps qui courent.
Allez, ne soyons pas grincheux, la ville de Paris a bien le droit de choisir le nom de ses rues. Mais je gage qu'un lobbying forcené amènera bientôt les autorités à trouver une allée Lagardère pour l'un des principaux concurrents du roi des éditeurs, qui doit être bien jaloux...
En attendant la manifestation du 15 pour réclamer le maintien de la mémoire de Sébastien Bottin, on peut consulter le fil twitter #ruebottin et le blog consacré au sujet sur actualitte.
PS : le logo a été créé par l'occasion par le Studio Walrus, salut à eux !
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07/06/2011
Momies et compagnie : la bande annonce
Mon nouveau roman jeunesse sera en librairie ce 1er juillet. Il s'appelle "Momies et compagnie", il est illustré par Bruno Tatti et publié par Graine 2 Éditions.
Pour patienter pendant ces longues semaines, voici déjà la bande annonce.
J'espère qu'elle vous plaira :-)
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03/06/2011
Le roi des éditeurs
Dans le cadre de l'opération Vases Communicants, j'ai le plaisir de céder ce blog, le temps d'une note, au Roi des Editeurs, qui publie ici une version remaniée de sa 8e semaine de Twits au nom de lâââa grrrande littérrraturre.
Pour suivre ses aventures en direct, une seule adresse : http://twitter.com/roidesediteurs
CINQ HISTOIRES DU ROI DES EDITEURS (8e semaine)
« J’aime beaucoup ce que vous écrivez, surtout vos textes gratuits sur le web, dit le roi des éditeurs à une jeune auteure. On ferait pas un p’tit bouquin vous et moi ? Pour les droits d’auteur, voyez-vous, on sait plus du tout où on en est. Les augmenter ? Vous n’y pensez pas ! Il faut que vous sachiez que le numérique nous coûte très cher, notamment en défense et surveillance de nos côtes. Les pirates sont en effet nombreux à pénétrer dans nos eaux territoriales et à débarquer de nuit leurs marchandises. Et il n’y a pas un jour sans qu’ils coulent l’un de nos propres navires, enrage le roi des éditeurs. »
« Vous reprendrez bien un peu de tête d’auteur ? demande le roi des éditeurs en tendant l’énorme plat aux critiques littéraires. C’est fait maison. La recette ? J’ai pris les trois ou quatre meilleurs auteurs de mon cheptel. Je ne vous dirai pas leurs noms, et vous laisse deviner… Exact, il y a du Le Clézio de la période mexicaine, mêlé d’un chouya de Régis Jauffret, d’où le goût un peu acide. Vous avez peut-être remarqué l’arrière-goût de Philippe Sollers, j’ai choisi sa période Femmes. D’où la sensation légèrement sucrée. »
Le pape de la littérature a osé donner son accord pour une édition numérique d’une de ses œuvres publiée jadis chez le roi des éditeurs. Le roi des éditeurs fulmine, et fait aussitôt brûler tous les volumes du pape de la littérature dans la cour du château. La nuit suivante, il prépare lui-même les épreuves empoisonnées des œuvres complètes du pape de la littérature. « Il l’aura sa Pléiade, il l’aura ! » hurle-t-il en badigeonnant chaque page d’un liquide verdâtre et épais. « Lui qui croyait y être publié vivant, c’est la Pléiade qui va l’entraîner dans sa tombe ! » ricane le roi des éditeurs.
« Le dauphin Jean-Pierre est définitivement un bon à rien », songe le roi des éditeurs au milieu de toute cette agitation. Je ne le vois pas reprendre la mystique Maison, ça non. Comment a-t-il réussi à faire un fils si doué ? » La reine du blog raconte que le roi des éditeurs a ourdi un complot contre son propre fils. Le roi des éditeurs songerait à nommer plus tard son petit-fils Gustave comme son successeur, et à se débarrasser du dauphin Jean-Pierre. Mais comment s’en débarrasser ? « Ah, les méthodes du passé sont les méthodes du passé ! » regrette le roi des éditeurs.
Le roi des éditeurs a trouvé son nouveau conseiller pour le numérique : ce sera son archiviste, Albert Noisetier. L’archiviste connaît bien la mystique Maison : il en a exploré les tréfonds pendant soixante ans. Courant devant tous les micros, il s’efforce de faire croire que l’avenir du numérique se confond avec l’exploitation juteuse de ce fonds. Comme le roi des éditeurs, Noisetier ne veut pas croire à l’existence d’une littérature nouvelle 100% numérique. « Tous ces gens qui s’autoproclament écrivains sont des amateurs, dit-il, laissez faire les pros de la littérature. »
Si vous cherchez les 7 premières semaines de la vie et de la mort du roi des éditeurs, vous les trouverez sur le site de Laurent Margantin, http://www.oeuvresouvertes.net/.
C'est là aussi, d'ailleurs, que vous trouverez aussi ma Lettre de refus pour libraire, publiée ce matin. Bon amusement et au mois prochain !
Vous trouverez ici la liste complète des participants aux Vase Communicants de juin.
09:38 Publié dans Blog, Ecriture, Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
14/03/2011
Auteurs, lecteurs, éditeurs et bibliothécaires sans DRM
Non, les DRM (ces restrictions de droits, sous forme de verrous sur les fichiers numériques, qui vous empêchent de copier un livre numérique de votre PC à votre liseuse, ou de le donner à un ami après lecture, par exemple) ne sont pas une nécessité.
Non, copier un fichier pour le donner à lire à un lecteur intéressé n'est pas un acte de piraterie.
Le livre numérique peut circuler sans DRM, il doit même le faire s'il veut vivre longtemps.
Afin de vous faire entendre, diffusez ce symbole anti-DRM, dans vos ePub, sur vos sites et vos blogs.
Affichez le logo et montrez votre opposition à ces systèmes de protection qui entravent le bon usage d’un ebook, gâchant l’expérience de lecture et font du lecteur contagieux un pirate.
Vous êtes lecteur, éditeur, bibliothécaire ?
Vous trouverez sur le site eBouquin les différents logos téléchargeables qui vous correspondent !
15:58 Publié dans Ecriture, Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : édition numérique, lecture, écriture, édition, drm, liberté | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
13/03/2011
Les ours n'ont pas problème de parking - résumé
C'est une des requêtes que je préfère, parmi celles que j'observe dans les statistiques de ce blog :
Les ours n'ont pas problème de parking - résumé
Existe-t-il une demande plus spécifique et plus transparente ?
J'imagine l'élève stressé, la veille du jour de l'interro, qui cherche à se débarrasser au plus vite de son devoir. Plutôt que lire les neuf histoires qui composent le recueil de nouvelles, il cherche si le web ne propose pas une solution clef sur porte.
Eh bien, non.
On ne trouve pas de résumé en ligne de ce recueil de nouvelles pour la raison toute simple qu'un recueil ne se résume pas. Ce n'est pas un roman. Il faudrait neuf résumés. Et résumer des nouvelles prend bien plus de temps que les lire, tout simplement.
Mais il se peut que l'élève stressé ait tout simplement oublié d'acheter le recueil (pourtant disponible dans toutes les librairies grâce à la version de poche publiée par Pocket), voilà qu'Internet peut désormais lui venir en aide !
"Les ours n'ont pas de problème de parking" sont désormais disponibles en ligne sur publie.net au prix de 3,49 EUR. On peut les lire instantanément sur son ordinateur, son téléphone intelligent (bon, ok, on dit Smartphone mais le sens est le même), sur son iPad ou sa liseuse, qui sait.
Et dans tous les cas, le texte est le même... Bonne lecture à toutes et tous !
22:43 Publié dans Livres en cours, Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : les ours n'ont pas de problème de parking, publienet, nicolas ancion, ebook, livre numérique, nouvelles | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
12/03/2011
Thierry Crouzet - L'édition interdite
J'ai eu le plaisir de faire partie des tous premiers lecteurs de L'édition interdite de Thierry Crouzet (publiée par Numeriklivres). Thierry y développe de nombreuses idées au sujet de l'édition numérique et des changements de paradigme qu'elle entraîne.
Thierry Crouzet est enthousiaste de nature, ce qui est mon cas également, et je partage donc son point de vue optimiste sur bien des points ; en revanche, je ne le suis pas toujours dans certains raisonnements ultimes, que je trouve parfois trop absolus ou idéalistes.
Il les contredit lui-même à plusieurs reprises et ce n'est pas grave, car il a pris soin de mettre en exergue une belle citation de Walt Whitman pour rappeler que la contradiction fait partie intégrante de l'univers de tout auteur.
En outre, les commentaires des premiers lecteurs sont intégrés dans le texte lui-même, sous chacun des paragraphes numérotés, et ouvrent ainsi une discussion à plusieurs voix, où le lecteur peut choisir son camp (mieux encore, trouver un nouveau point de vue plus intéressant).
Comme un exemple vaut mieux qu'un long discours, voici trois extraits du texte, avec les commentaires qui les suivent :
32 20
En devenant capables de s’autopublier à coût nul,
les auteurs gagnent leur liberté. L’autopublication
électronique nous ramène au jardin d’Éden, quand
les auteurs n’avaient pas encore croqué la pomme
qui allait les ranger en deux catégories, ceux promus
aux Paradis et ceux condamnés aux Enfers.
20 [Ancion] Tout d’un coup, je me demande ce que tu entends par auteur.
Tous les adultes des pays développés qui ont achevé la scolarité obligatoire
(c’est-à-dire un peu plus de 80 % de la population) sont capables d’écrire,
d’exprimer des idées, de raconter des histoires, de noter des souvenirs. 80 %
de la population est-elle composée d’auteurs ? Je ne le pense pas du tout.
Un auteur n’est pas simplement quelqu’un qui écrit, pas plus qu’un architecte
n’est « un type qui dessine des maisons sur du papier ». Je ne pense pas
que la question trouve une réponse simple, je déteste en particulier la distinction
imposée par Barthes entre « écrivant » et « écrivain », et pourtant je
pense qu’il y à là une problématique fondamentale, en particulier en ces
temps de grand chambardement où tout le monde peut publier, commenter,
encenser… Ça mériterait en soi un essai, ce sujet-là. [Crouzet] Plus tard, je
dis que les lecteurs décident, c’est eux qui font les auteurs.
122 67
Quand un auteur s’autopublie, c’est souvent après
avoir essuyé le refus des éditeurs. Il est vexé, remonté
contre le système. Il peut finir par être enragé et
c’est ainsi qu’il rejoint la guérilla contre les structures
de domination.
67 [Ancion] Je ne suis pas d’accord avec ce point de vue. Je publie chez des
éditeurs depuis 1995 et je publie en ligne depuis 1998, j’étais dans le numérique
avant les éditeurs d’aujourd’hui (je fus même éditeur numérique pendant
trois ans, il y a 11 ans de cela), je n’ai jamais considéré l’édition numérique
comme une option qui s’ouvrait après le refus des éditeurs, c’est exactement
l’inverse. J’ai publié avec succès chez des éditeurs des textes déjà
disponibles gratuitement en ligne et personne n’a rien trouvé à y redire.
[Crouzet] Ton exemple ne contredit pas ce que je dis. Quelques auteurs sont
dans ton cas, la majorité des autres non. La plupart ne seront jamais édités
en ligne ou hors-ligne. Et ils en éprouveront un vif ressenti contre les structures
éditoriales.
132 69
J’éprouve plus de satisfaction quand je signe un
contrat avec un éditeur capitaliste qu’un éditeur réticulaire.
Le capitaliste me fait un chèque. Il m’offre
quelque chose qui est rare dans la société : l’argent.
Le réticulaire m’offre son temps, c’est-à-dire sa vie. Je
devrais lui accorder une valeur inestimable. Souvent
je n’y arrive pas. Je suis encore engluée dans l’ancien
paradigme que je réprouve.
69 [Ancion] C’est parce que tu n’as pas admis qu’un écrivain doit aussi être
autonome et chercher aussi sa réussite économique. Si tu admettais cela, tu
comprendrais pourquoi l’édition réticulaire n’est pas aussi gratifiante. Il lui
manque un pan commercial que tu refuses d’accepter, mais dont tu as besoin
pour vivre. Rien ne sert d’entretenir la douce illusion qu’on peut vivre
sans revenu… C’est le mythe que les éditosaures préfèrent : il leur permet de
ne pas rétribuer les auteurs, puisque ceux-ci n’oeuvrent que pour la gloire et
le bonheur d’écrire… [Crouzet] Si je vends un livre à un million d’exemplaires,
j’en serais heureux. L’argent n’est pas du tout sale pour moi, ni méprisable.
Au contraire, j’aime le luxe. Je ne néglige pas le pan commercial, je ne
veux pas qu’il soit prioritaire. C’est différent. D’ailleurs, il ne pourra jamais
être prioritaire que pour une minorité d’auteurs et cette minorité, à elle
seule, ne produira aucun glissement éthique. De plus, un éditeur réticulaire
peut au final me faire gagner autant d’argent qu’un éditeur capitaliste. Je ne
vois pas pourquoi à l’avenir l’ancien modèle resterait le plus profitable. C’est
juste qu’aujourd’hui la perspective d’une avance sur recette me donne l’illusion
d’un engagement plus fort, ce qui n’est pas nécessairement le cas. J’aimerais
me défaire de ce sentiment… pas de l’idée de gagner de l’argent.
Voilà trois extraits, lisez le reste du texte, vous y trouverez nombre d'idées stimulantes, j'en suis certain.
Ces idées m'ont d'ailleurs si bien stimulé que je prépare pour très vite un nouveau billet sur ce que devient, à mes yeux, le rôle d'un auteur à l'ère de l'édition numérique.
Encore un peu de patience...
21:54 Publié dans Notes de lecture, Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : édition numérique, thierry crouzet, numeriklivres, édition interdite, ebook | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer