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09/01/2009

Quatrième de couverture de L'homme qui...

2207431055_934cf78257.jpgUne ville un poème me demande d'en dire un peu plus sur ce roman achevé il y a 16 heures à peine... quand un lecteur est curieux, peut-on vraiment refuser de lui offrir quelques mots à lire ?

Non, bien entendu.

Et comme de nombreuses requêtes arrivent sur ce blog à la recherche de "quatrième de couverture" ou de "résumé roman Nicolas Ancion", voici une proposition de C4 pour ce roman qui n'a pas encore passé une nuit complète. L'exercice est amusant, non ?

Ça me permet de signaler aux lecteurs peu habitués des moeurs et usages du milieu de l'édition que la plupart des éditeurs demandent aux auteurs de soumettre eux-mêmes une proposition de texte pour afficher au dos de leur livre. Ils retravaillent ce texte par la suite, le formatent pour coller à leur canevas de mise en page, le polissent pour le rendre plus vendeur, plus putassier, mais tout de même, la base, c'est souvent l'auteur qui la fournit.

Voici donc une première proposition.

Est-ce que ça donne envie d'ouvrir le bouquin ?

L'homme qui valait 45 milliards

 

Un jolie fille en bottes court à travers la ville, un vieil homme attend le visite de son fils toxicomane, un ouvrier sidérurgiste a décidé de ne pas se laisser marcher sur les pieds et un artiste conceptuel passionné d'art vidéo passe à l'action. Au même moment, l'un des hommes les plus riches du monde, magnat de l'acier passé maître dans l'art du licenciement collectif, rend visite à de hauts fonctionnaires de la Commission européenne. Voilà les ingrédients de ce roman explosif, à mi-chemin entre la réalité sordide des frères Dardenne et l'impertinence pâtissière de l'Entarteur. Nicolas Ancion réussit le tour de force d'émouvoir et de faire rire dans le même élan. « L'homme qui valait 45 milliards » est un roman palpitant, une fresque juste et écorchée, qu'on garde longtemps en mémoire.

 

Tu es à présent le geôlier de l’un des hommes les plus riches de la planète. Le rôle te plaît. Comment tu en es arrivé là, tu ne pourrais pas l’expliquer en deux mots. Moi non plus, d’ailleurs. Il va falloir y consacrer tout un chapitre.

Ou plus.

On verra.

Est-ce que ça donne envie d'ouvrir le bouquin ?

 

PS : le stormtrooper qui lit dans une librairie, c'est un clin d'oeil au boulot de traduction d'un roman de la série Star Wars, que je continue encore, à côté de l'écriture de fiction.

L'homme qui valait 45 milliards - manuscrit achevé

fragneeGoldo.jpgIl était 2h du matin, cette nuit, quand j'ai achevé le manuscrit de mon roman "L'homme qui valait 45 milliards", sur lequel je bossais depuis de longues semaines.

J'ai lancé un cri de joie, à voix basse pour ne pas réveiller Axelle et les enfants. J'ai fait quelques bonds sur place, puis j'ai filé au lit parce qu'il gelait ferme à cette heure-là et que c'est sous la couette que la température était la plus agréable. Ah oui, je me suis brossé les dents et jai uriné, avant.

N'empêche, au réveil, ce matin, le résultat est toujours là. Déjà envoyé à l'équipe de mon éditeur (le Grand Miroir) et soigneusement backupé aux quatre coins du Net, mon bouquin peut courir sur ses propres pattes, à présent, il n'a presque plus besoin de moi.

Presque.

Tout est dans la nuance.

Maintenant vont commencer les semaines d'attente avant que n'arrivent les premiers avis de lecteurs; pendant ce temps, les idées que j'ai laissées de côté qui vont reprendre le dessus... Est-ce que je ne changerais pas le prénom de ce personnage ? Et ce projet, de lui faire raconter ce truc-là, pourquoi est-ce que je ne l'insérerais pas quelque part ? Et quand j'aurai bien tout oublié, j'écouterai les remarques, les suggestions, les reproches et je me lancerai dans un nouveau travail de réécriture et de toilettage.

Il y en a encore pour quelques mois. Mais c'est normal.

Le roman sera en librairie en août 2009.

Que puis-je déjà en dire ?

Il s'appelle donc "L'homme qui valait 45 milliards". Il se passe à Liège. Il y est question de sidérurgie, de toxicomanie, d'art contemporain et de fast-food. De bord de Meuse, de reportage télévisé, de politique et de Lakshmi Mittal.

C'est drôle et percutant (j'espère), c'est gros et passionnant (j'espère aussi), ça va marcher du tonnerre (espère mon éditeur).

Vivement dans quelques mois, que je puisse vous présenter la couverture du livre !

PS : la magnifique photo du Pont de Fragnée est signée Goldo, bien entendu.

07/01/2009

Invité du Jeu des Dictionnaires le 11 juin à Liège

blodico.JPGZou, à chaud, l'info vient de tomber, je suis invité au Jeu des dictionnaires, dont l'enregistrement se fera dans la salle académique l'amphithéâtre de l'Europe sur le campus de l'Université de Liège au sart-Tilman, le 11 juin 19 février prochain en début de soirée.

Si vous êtes en bord de Meuse ce soir-là, soyez les bienvenus, venez nombreux, surtout si vous avez un rire communicatif (ma grand-maman, qui habitait à deux cents mètres de là à vol d'oiseau, avait ce genre de rire, elle pouvait dégeler une salle avec ses éclats et ses quintes de rire), et si vous avez le rire sobre, venez aussi, la salle est grande et joliment rénovée !

Ce sera l'occasion de parler un peu de mes deux de mon bouquins à paraître d'ici-là :

  • Retrouver ses facultés, recueil de souvenirs inventés sur les années d'université, illustré par Pierre Kroll, aux Editions de l'Université de Liège (10 EUR seulement, sortie le 22/1);
  • Les ours n'ont pas de problème de parking, réédition chez Pocket du recueil de nouvelles désormais introuvable, avec la nouvelle qui a fait débat lors du teste de lecture dans les écoles secondaires : "Nettoyage à sec" (sortie mai 2009).

(Comme vous l'aurez remarqué, l'actualité est bousculée, en 24h, la date d'enregistrement de l'émission a changé, ça explique les ratures.)

05/01/2009

Liège 2015 : un excellent résumé de la saga ardente

alter.jpgJe découvre ce matin un excellent article publié par Baudouin Massart sur le site Alter-Echos, il reprend chronologiquement toutes les étapes de l'aventure Liège 2015, saga de l'été devenue roman fleuve.

Ça vaut la peine d'aller le lire en détail, il situe bien les événements dans leur contexte et permet d'avoir un peu de recul sur l'ensemble. Bon, bien sûr, l'article date d'avant les derniers rebondissements mais il est bien structuré et remet les étapes en perspective.

Bonne lecture et bonne année à toutes et tous !

24/12/2008

Quand un OUI voté à l'unanimité cache des NON mal déguisés

playmobil.jpgLe conseil communal liégeois, tenu lundi dernier, a voté à l'unanimité la mise sur pied d'une consultation populaire sur la question : "Voulez-vous que votre ville soit capitale européenne de la culture en 2015 ?" Un événement salué par tous. Une unanimité étonnante, pour le moins inattendue, qui a donné lieu à des cris de joie dans l'assistance et de beaux articles de presse.

La question de fonds demeure tout de même... Comment expliquer ce revirement de la part de la majorité ? La victoire de la rue sur la Violette ? La pression populaire qui l'emporte enfin ? C'est l'explication officielle (enfin, on ne parle pas de revirement du côté d ela majorité: on explique que le projet a toujours été vu d'un très bon oeil, que la manière n'y était pas et que, lundi, tout était clair, puisque les Liégeois sont pour, on fonce...). On a même déjà chargé la Commission culturelle de plancher sur le dossier de candidature. Ce n'est pas bon signe, ça ?

Si, bien sûr...

Sauf quand on découvre sur le blog d'un membre de cette commission, membre du groupe socialiste, un argumentaire en bonne et due forme pour expliquer pour quelle raison il votera NON le jour de la consultation populaire.

En résumé, l'un des types chargés de monter le dossier de candidature n'y croit pas lui-même.

Pas grave, le projet est piloté par l'Échevin de la culture, me direz-vous ? Mais lui, c'est pire encore, il est dans l'asbl qui pilote Mons 2015... Il l'a peut-être oublié, lundi soir ?

J'ai voulu réagir sur le blog d'Hassan Bousetta mais les commentaires ne marchent pas car ils sont modérés par le blogueur lui-même et sa boîte mail est pleine. Faute de mieux, je me suis décidé à poster ici mes commentaires. Je trouve dommage qu'on ne puisse pas donner son avis sur place, mais on se contentera de ce qu'on a pour le moment.

Monsieur Bousetta,

Merci de prendre le temps d'exprimer le fonds de votre pensée de façon argumentée. Il est intéressant de lire enfin les arguments des détracteurs de la candidature de Liège. Ils sont maigres, à vous lire, ils ne reposent sur rien de bien solide.

Entre nous, dénigrer les pétitions en ligne, c'est un peu léger, dans le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui - qui est aussi celui qui vous permet de publier ce billet cet après-midi, la meilleure preuve est que la pétition de Liège 2015 a accouché de la première demande de consultation populaire dans une grande ville, ce qui est un exploit.

Toujours entre nous, les délais serrés qui vous semblent mettre à mal la candidature de la Cité Ardente sont fixés par une ministre de votre parti, qui pourrait très bien vous aider si vous cherchiez à la convaincre au lieu de vous servir de ses décisions comme prétexte à l'inaction.

Toujours entre nous, préférer voter non parce qu'on a peur de la gueule de bois du lendemain si le projet est refusé, ce n'est faire preuve ni de beaucoup de courage ni de volonté politique. Avec un prétexte comme celui-là, on peut ne rien entreprendre du tout pendant toute la législature...

Je relève tout de même une contradiction inexpliquée dans votre argumentation. Vous reprochez au collectif de ne pas avoir de projet culturel pour se présenter comme capitale culturelle et vous, sans avancer le moindre projet non plus, vous jugez bon d'augmenter de façon linéaire les budgets de la culture d'ici 2015. Vous adoptez la même attitude que vous déplorez chez les porteurs de l'initiative Liège 2015... Pouvez-vous me donner plus de précisions sur vos projets culturels et les affectations prévues pour ces nouveaux budgets ? Je serais ravi de vous lire à ce sujet.

Je reste convaincu qu'il y a bien des idées à développer pour Liège 2015. Il faudrait peut-être aller les chercher ailleurs que dans les cercles habituels...

Pour terminer, je suis pour ma part très admiratif d'un collectif qui a lancé une démarche pareille au nom de principes démocratiques et non pour pousser un groupe artistique ou l'autre et obtenir des moyens supplémentaires pour quelques délaissés. On peut augmenter les budgets tant qu'on veut, on laissera toujours des gens sur le côté. On peut dire NON tant qu'on veut et lancer des consignes de votes massives, on n'empêchera pas les citoyens lucides de se dire que derrière ce NON il doit y avoir des arguments un peu plus pesants que les poids légers que vous citez ici. Mais je peux me tromper, bien entendu, j'en ai même l'habitude et je l'assume ;-)

Une question essentielle se pose tout de même à présent, après avoir lu votre argumentation en faveur du NON.

Le Conseil communal vous a chargé, hier, en tant que membre de la commission culture, de préparer dès à présent la candidature de la ville, pour le cas où les Liégeois voteraient pour...

Je crains le pire quand je vous lis. Vous partez battu. Vous n'avez même pas l'envie de réussir.

Comment a-t-on pu vous confier une tâche pareille ? Comment avez-vous pu l'accepter, en tant que membre de la Commission culture ? Ne devriez-vous pas, si vous pensez ce que vous avez écrit sur votre blog, démissionner de la Commission culture et céder la place à un autre conseiller qui croit, ne fut-ce qu'un peu, aux chances de la Cité Ardente dans ce dossier ? Des bénévoles se sont déjà mis au travail depuis plusieurs jours pour rassembler des idées et proposer du concret à votre collègue échevin. Je fais partie de ceux-là. Je trouve que le premier signe de respect, si vous ne croyez pas à la candidature de la ville, est de faire un pas de côté et laisser les enthousiastes défendre le dossier.

Merci pour votre réponseet joyeux Noël !

Cordialement,

Nicolas

 

En illustration : les 600 Franchimontois volent au secours de Liège 2015

23/12/2008

Liège, capitale européenne de la culture : qui prépare le dossier

Gagné.jpgHier soir, le Conseil communal de Liège a décidé non seulement d'organiser la consultation populaire le 22 février 2009, pour savoir si les Liégeois veulent que leur ville soit capitale européenne de la culture en 2015,  mais il a chargé aussi, la commission culture du Conseil communal, dirigée par l'échevin Jean-Pierre Hupkens, de préparer le dossier de candidature dès aujourd'hui.

Si vous avez de bonnes idées, n'hésitez pas à les faire passer à l'échevin de la culture ou aux membres de la commission, en voici la liste, trouvée sur le site www.liege.be.

 

Mme Nicole ANOUL

MR

M. Mehmet AYDOGDU

PS

M. Hassan BOUSETTA

PS

Mme Véronique DE KEYSER

PS

M. Michel de LAMOTTE

cdH

Mme Elisabeth FRAIPONT

MR

Mme Nathalie FRISEE

PS

M. Pierre GILISSEN

MR

M. Jean-Pierre GRAFE

cdH

M. Guy KRETTELS

Ecolo

M. Alain LEENS

Ecolo

M. Jean-Claude MARCOURT

PS

Mme Diana NIKOLIC

MR

Mme Fatima SHABAN

PS

La consultation populaire aura lieu à Liège le 22 février

Gagné.jpgBravo et 22 000 fois bravo, et même près de 200 000 fois bravo.

Le conseil communal de Liège aurait voté hier soir à minuit, l'organisation de la consultation populaire sur la candidature de Liège au titre de capitale européenne de la culture en 2015. La proposition a été votée à l'unanimité(1).

Il y a de quoi être fier.

Cela signifie que tout le monde a gagné dans cette aventure : les initiateurs de la pétition, qui voient leur objectif atteint, les politiciens (on me reproche d'utiliser le mot "politiques" pour les désigner, je devrais écrire les élus mais j'ai parfois du mal à croire que c'est vraiment à l'électeur qu'ils rendent des comptes, désolé pour ceux qui tentent de me convancre du contraire, j'attends toujours des preuves tangibles. Peut-être le vote d'hier soir est-il une avancée dans le bon sens - et de bon sens, d'ailleurs.), qui regagnent leur crédibilité et font un pas vers les simples citoyens (allez, je n'ai pas parlé de société civile, je n'utiliserai pas non plus le mot d'électeur, je trouve que celui de citoyen est beau et noble), les citoyens aussi, justement, qui se réjouissent de voir un pareil accord (un "GRRRand accord" pour de bon) se faire à partir d'une initiative montée de la rue.

Liégeoises, Liégeois, tous aux urnes le 22 février. Faites connaître votre position, montrez que Liège est une terre de libertés, où tous peuvent s'unir pour faire avancer la démocratie participative !

 

(1) comme la presse écrite n'a pas pu faire écho des débats qui étaient encore en cours au moment d'imprimer, je cite ici le compte-rendu que Laurence Leberger m'a envoyé via Facebook. Un grand merci à elle (pour ça et pour le reste, d'ailleurs) :

"Et bien voilà, après de longues (très longues) heures, le CC a voté à l'unanimité pour une consultation d'initiative communale :
- ce qui veut dire sans recomptage des signatures (donc on gagne du temps et on ne risque plus de faire la consultation plus tard que la date de dépôt du dossier
- sur la seule et unique question de la candidature de Liège comme capitale européenne de la culture)
- le taux de participation (pour que la consultation soit valide) doit être de 10% des personnes en âge de voter (16000 personnes)
- les 4 partis sont sensés faire campagne pour promouvoir la consultation
- la commission de la culture gérera le dossier de candidature, en collaboration avec le collectif et toute personne désirant participer, le tout, en toute transparence
"

18/12/2008

Liège 2015 : le rêve devient réalité

declerkbouli7698.jpgQuand j'écrivais hier après-midi la note que j'ai ensuite publiée sur mon blog, je voulais évacuer la tension, lâcher en toute sincérité ce qui me pesait sur le cœur, la déception mêlée de rage, la frustration et tout le reste.

Mais en écrivant ce billet, les idées se sont mises en place, la solution semblait toute simple pour permettre à ceux qui avait porté la pétition de récupérer leur honneur perdu et renvoyer enfin la patate chaude dans le camp de ceux qui venaient d'entuber les premiers.

Il suffisait d'un seul citoyen courageux et de quelques caisses de pétitions.

L'appel a été entendu, les arguments ont porté, ce matin les pétitions ont été photocopiées et postées. Le geste a été posé. Irréversible.

A la minute même, le bourgmestre appelait une nouvelle voix les initiateurs de la pétition pour tenter de les dissuader. Il était trop tard, Alain De Clerck, initiateur de la pétition et Bouli Lanners, simple citoyen, venaient de poster la pétition par pli recommandé.

Que le politique assume à présent sa lâcheté et son manque de courage.

Qu'entre le boulevard de l'Empereur et la Place du Marché, Willy choisisse enfin.

Et qu'il arrête de nous parler de la dette, des finances et de tous les prétextes dont la majorité liégeoise use et abuse pour justifier son immobilisme.

Cette fois-ci, les prétextes, les tractations, les pressions ne seront pas venus à bout de la volonté des Liégeois.

Il y aura consultation populaire.

Mieux encore, il y aura sans doute la candidature de Liège face à celle de Mons en mars prochain.

Pour une fois, j'ai le sentiment que les petits ont gagné une bataille face aux puissants, que David a atteint Goliath à la tête.

Ça ne l'abattra certainement pas mais ça lui rappellera, je l'espère, qu'un mandat communal n'est pas une carte blanche pour 5 ans. Il n'y a pas qu'au parti que les élus doivent rendre des comptes, les électeurs ne dorment pas, ils veillent des deux yeux et rêvent à haute voix.