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21/01/2009

Liège, capitale virtuelle du jeu vidéo (plus que deux fois dormir)

Je vous annonce depuis hier un heureux événement qui aura lieu dans deux jours à peine, alors que le compte à rebours gigantesque pour Liège 2015 a commencé depuis de nombreuses semaines, non seulement pour la consultation populaire (c'est dans un mois, pour rappel, si vous êtes Liégeois, n'oubliez pas d'aller vous exprimer le 22 février, pour une fois qu'on demande votre avis sur une question claire et pas sur la préférence pour une équipe politique ou l'autre), mais aussi pour la candidature à présenter.

Un grand appel aux idées a été lancé. Difficile de savoir qui y a répondu et si les idées sont intéressantes.

Du coup, je me suis dit que j'aillais publier ici quelques unes des idées qui me turlupinent depuis un bout de temps. Certaines sont très vieilles et datent de bien avant qu'on ne parle de faire de la Cité Ardente la capitale culturelle de l'Europe pendant quelques mois, d'autres sont plus récentes.

spaceinvaders.jpgAllez, hop, en voici déjà une première : je propose de faire de Liège la capitale mondiale du Jeu Vidéo. Comment ?

En modélisant tout simplement les rues de la ville aux différentes époques de son histoire (sous Notger, à l'époque de Charles Le Téméraire, en plein boom industriel à la fin du XIXe, en 1905 pendant l'expo universelle, dans les années 60, quand les trams roulaient encore, puis aujourd'hui, bien évidemment), puis en les utlisant pour créer des niveaux qu'on peut télécharger en ligne gratuitement comme décor dans les jeux vidéos les plus populaire...

Imaginez un niveau de Doom 3 dans le Palais des Princes Evêques... Lara Croft perdue dans les mines de Blégny à la recherche de l'équipe de nuit, coincée sous les gravats... GTA dans les rues de Liège pendant la Foire d'Octobre... Les Sims à Embourg... Tout est possible...

Liège deviendrait la première ville entièrement modélisée en open source, disponible pour tous les studios de développement d ejeu vidéo, pros et amateurs, on pourrait lancer un concours pour celui qui exploiterait au mieux les décors 3D. J'avais, il y a quelques années, imaginé tout un jeu vidéo qui exploitait la ville aux différentes époques, ça s'appelait "Principauté" et je dois encore avoir le dossier de pré-production dans un de mes disques durs. Les quelques personnes auxquelles j'avais parlé du rpojet s'étaient montrées enthousisates mais, faute de temps et d'envie de monter ma propre boîte de jeux vidéo, je n'ai jamais exploité l'idée...

L'intérêt de ce projet, c'est qu'il dépasse largement les limites géographiques de la ville. Il permet de faire rayonner Liège bien au-delà des frontières, dans le monde entier, sans mobiliser un budget pharaonique. Puis c'est du durable... Le jeu et le travail ne disparaissent pas une fois l'année 2015 achevée.

On peut aussi prendre appui sur ce projet pour en développer bien d'autres :

- des visites virtuelles de la ville aux différentes époques (sur le modèle des "rides" virtuels) - qu'on ne me dise pas qu'une boîte comme EVS ne serait pas intéressée par un projet comme celui-là... ;

- des bornes de jeu disponibles en libre accès dans la ville, faisant de Liège la plus grande salle de jeu en réseau du monde (avec des technologies bon marché, on peut faire des merveilles dans ce domaine) ;

- des exploitations didactiques pour les écoles : visiter un mine, découvrir en virtuel ce que peut être une charge de gendarmerie à Grâce-Berleur ou une grève de métallos qui descend sur la place Saint-Lambert par le pont des Arches (les lecteurs de Pédigrée reconnaîtront peut-être l'épisode raconté par Simenon) ;

- pourquoi pas un vrai musée du Jeu Vidéo, avec des machines des quarante dernières années, des arcade cabinet pour jouer à Miss Pacman, une vieille télé équipée de Pong, les consoles de jeu de toutes les époques, depuis le Vectrex jusqu'aux copies bon marché dla Wii qu'on trouve dans les supermarchés en période de fête ;

- et on peut imaginer encore bien d'autres choses.

Par ailleurs, ce projet permettrait de développer à Liège, dans une ville qui forme des infographistes à tour de bras et qui possède de très bonnes filières artistiques en général, le secteur très porteur du Jeu Vidéo. Cette industrie dépasse celle du cinéma au niveau mondial, c'est dommage de regarder le train passer et de continuer à miser tout sur le trilogiport et la gare de Calatrava pour assurer l'avenir de la ville.

Le jeu vidéo, voilà un vrai attrait touristique...

 

11:17 Publié dans Liège | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : liège, liège 2015, jeu vidéo, idées, réseau, europe, culture | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

20/01/2009

Bras de fer et maison close à Angoulême

Waow, le festival d'Angoulême n'est pas encore ouvert que le Net permet déjà de découvrir deux merveilles en ligne : un tournoi de bras de fer entre auteurs de BD et une maison close, où les auteurs indépendants dévoilent leurs secrets les plus affriolants. C'est drôle, c'est surprenant et on en prend plein la gueule. Alors, pourquoi s'en priver ?

Championnat de bras de fer

 

bande002.jpgDécouvrez qui l'emportera dans un championnat où tous les coups sont permis : Trondheim, Boulet, Parrondo, Frederik Peeters, Lisa Mandel, Aude Picault et des tas d'autres se dessinent assis à la table, face à face, dans une joute sportive. C'est toujours mieux que de forcer les jeunes filles à la prostitution, expliquent les organisateurs. Ils n'ont pas tort, c'est tordant, léger et passionnant à suivre.

De la toute bonne BD sur le net et ça se découvre en cliquant ici.

Mais ne partez pas tout de suite, le championnat n'est qu'un apéritif, le plat de résistance arrive et c'est la

 

Maison close

 

Maison close.jpgA la demande de Dupuy et Berbérain, double président de cette édition du festival, quelques indépendants devaient mettre en place une belle exposition, si possible avec des femmes qui dessinent. Mais une bête expo, pendant le festival, il y en a des tas. Par contre, un lieu de débauche, il n'y en avait pas encore... Il suffisait d'allier les deux pour créer une expo délirante, un lieu imaginaire où le spectateur peut observer, en voyeur, les rencontres entre quelques énergumènes de la BD indépendante.

Ça décape, ça arrache.

Je n'ai pas encore tout exploré mais j'ai déjà mon récit préféré, celui qu'on découvre en cliquant sur Anouk Ricard dans le hall d'entrée. Ah oui, j'aurais dû commencer par là... dans le hall, vous rencontrerez de charmantes hôtesses, vous leur cliquez dessus et vous êtes plongé dans une histoire qui se déroule de bas en haut, chaque dessinatrice et dessinateur prenant en charge le dessin de son propre personnage et de ses bulles.

Détonnant.

Et pour entre dans le hall, c'est par ici.

Bonne visite !

Plus que trois fois dormir...

catastrophe_radiguès.jpgPlus que trois fois dormir avant...

… que je vous annonce la bonne nouvelle.

Laquelle ?

Oh, eh, hein, bon, un peu de patience tout de même.

Trois fois dormir, ce n'est pas très long, c'est déjà beaucoup moins long que le suspens organisé par Max de Radiguès sur Grand Papier (c'est de lui, l'illustration que j'ai placée ici, alors allez voir tous les autres dessins en cliquant sur le lien, c'est bien en ligne avec le truc qui se passe dans trois jours), moins long que l'attente pour savoir ce que les Liégeois décideront lors de la consultation populaire, moins long que l'attente pour savoir si Orange va mettre l'argent pour produire le Big Banc, un projet de capsule télé lancé par Kenan Gorgun, il y a deux ans au moins, pour lequel j'espère bien écrire quelques scénars dans les prochains mois...

Et puis, en attendant, vous pouvez relire le formidable Tamara Drewe de Posy Simmonds, dont il faudrait que je parle enfin dans Bain à Bulles.

Pour ma part, je me remets au boulot, j'attaque l'écriture d'un roman pour enfants qui parle, notamment, de jeux vidéo.

Allez, plus que trois fois dormir...

16/01/2009

Poésie en voix et en musique

Belle surprise en ce début d'année, Mustapha Aouar, alias Monsieur Delagare, met en voix et en musique un petit extrait de mon recueil "Métro boulot dodo" (éd. L'Arbre à Paroles). Une répétition en vue de la soirée du 7 mars 2009 qui se déroulera à Gare au Théâtre (Vitry-sur-Seine) avec Jacques Jouet, Mustapha Aouar et moi. Et puis vous, qui sait...

Voici déjà un paerçu sur le travail en coulisses à Gare au Théâtre.

15/01/2009

Les Playmobiles Prix Stendhal des Lycéens?

perroquet.gifJe suis invité au salon du livre d'Agen, en mai 2009 et c'est avec un immense plaisir que j'ai découvert que mon recueil de nouvelles "Nous sommes tous des playmobiles" était sélectionné pour le Prix Stendhal décerné par des lycéens.

D'abord parce que je suis un inconditionnel des prix littéraires anonymes ou décernés par des vrais jurys de lecteurs (pas par une brochette de lecteurs triés sur le volet par la rédaction d'un magazine, j'ai des mauvaises expériences avec ce genre d'opération, où l'équipe rédactionnelle veut défendre une certaines image des lecteurs - ou lectrices - de son mensuel sur papier glacé et finit par décider seule de la qualité des livres sans les lire). J'aime le pouvoir de la masse, l'égalité un lecteur = une voix, la force tranquille des subjectivités additionnées, la pondération des résultats, le calcul de l'écart type et toutes ces foutaises qui disparaissent bien vite au profit du simple palmarès. Il y a un gagnant et une certitude, c'est son livre qui a plu aux lecteurs, basta.

Ensuite parce que depuis tout petit je ne connais d'Agen que ses pruneaux, qu'ils sont délicieux, et que si le reste est du même tonneau dénoyauté, le salon s'annonce formidable.

Puis également parce que j'aime beaucoup ce petit recueil de nouvelles, qui s'est retrouvé finaliste pour le Grand Prix de l'Humour Noir (finalement décerné à Jean-Baptiste Pouy, qui le méritait bien; le troisième finaliste, Alain Robbe-Grillet, quant à lui, est mort de chagrin depuis l'annonce des résultats; je trouve que je m'en sort bien, finalement), pour le prix Marcel Thiry (que Bernard Quiriny a reçu, à quelques semaines du Prix Rossel; je finirais par croire que son livre est fort bien et ça me donnerait envie de le lire) et pour quelques autres, qui m'échappent en ce moment, mais n'a jamais reçu aucune récompense. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Enfin, parce que le prix est décerné le jour de mon anniversaire et que c'est un signe qui ne trompe pas. Un gâteau et des bougies, c'est bien, mais on m'a déjà fait le coup. Un prix littéraire pour fêter mes trente-huit ans, c'est plus original. Si les jurés du prix passent par ici, qu'ils n'hésitent pas à tenir compte de cet argument, en toute objectivité, au moment du vote.

Et que le meilleur gagne ;-)

09/01/2009

Quatrième de couverture de L'homme qui...

2207431055_934cf78257.jpgUne ville un poème me demande d'en dire un peu plus sur ce roman achevé il y a 16 heures à peine... quand un lecteur est curieux, peut-on vraiment refuser de lui offrir quelques mots à lire ?

Non, bien entendu.

Et comme de nombreuses requêtes arrivent sur ce blog à la recherche de "quatrième de couverture" ou de "résumé roman Nicolas Ancion", voici une proposition de C4 pour ce roman qui n'a pas encore passé une nuit complète. L'exercice est amusant, non ?

Ça me permet de signaler aux lecteurs peu habitués des moeurs et usages du milieu de l'édition que la plupart des éditeurs demandent aux auteurs de soumettre eux-mêmes une proposition de texte pour afficher au dos de leur livre. Ils retravaillent ce texte par la suite, le formatent pour coller à leur canevas de mise en page, le polissent pour le rendre plus vendeur, plus putassier, mais tout de même, la base, c'est souvent l'auteur qui la fournit.

Voici donc une première proposition.

Est-ce que ça donne envie d'ouvrir le bouquin ?

L'homme qui valait 45 milliards

 

Un jolie fille en bottes court à travers la ville, un vieil homme attend le visite de son fils toxicomane, un ouvrier sidérurgiste a décidé de ne pas se laisser marcher sur les pieds et un artiste conceptuel passionné d'art vidéo passe à l'action. Au même moment, l'un des hommes les plus riches du monde, magnat de l'acier passé maître dans l'art du licenciement collectif, rend visite à de hauts fonctionnaires de la Commission européenne. Voilà les ingrédients de ce roman explosif, à mi-chemin entre la réalité sordide des frères Dardenne et l'impertinence pâtissière de l'Entarteur. Nicolas Ancion réussit le tour de force d'émouvoir et de faire rire dans le même élan. « L'homme qui valait 45 milliards » est un roman palpitant, une fresque juste et écorchée, qu'on garde longtemps en mémoire.

 

Tu es à présent le geôlier de l’un des hommes les plus riches de la planète. Le rôle te plaît. Comment tu en es arrivé là, tu ne pourrais pas l’expliquer en deux mots. Moi non plus, d’ailleurs. Il va falloir y consacrer tout un chapitre.

Ou plus.

On verra.

Est-ce que ça donne envie d'ouvrir le bouquin ?

 

PS : le stormtrooper qui lit dans une librairie, c'est un clin d'oeil au boulot de traduction d'un roman de la série Star Wars, que je continue encore, à côté de l'écriture de fiction.

L'homme qui valait 45 milliards - manuscrit achevé

fragneeGoldo.jpgIl était 2h du matin, cette nuit, quand j'ai achevé le manuscrit de mon roman "L'homme qui valait 45 milliards", sur lequel je bossais depuis de longues semaines.

J'ai lancé un cri de joie, à voix basse pour ne pas réveiller Axelle et les enfants. J'ai fait quelques bonds sur place, puis j'ai filé au lit parce qu'il gelait ferme à cette heure-là et que c'est sous la couette que la température était la plus agréable. Ah oui, je me suis brossé les dents et jai uriné, avant.

N'empêche, au réveil, ce matin, le résultat est toujours là. Déjà envoyé à l'équipe de mon éditeur (le Grand Miroir) et soigneusement backupé aux quatre coins du Net, mon bouquin peut courir sur ses propres pattes, à présent, il n'a presque plus besoin de moi.

Presque.

Tout est dans la nuance.

Maintenant vont commencer les semaines d'attente avant que n'arrivent les premiers avis de lecteurs; pendant ce temps, les idées que j'ai laissées de côté qui vont reprendre le dessus... Est-ce que je ne changerais pas le prénom de ce personnage ? Et ce projet, de lui faire raconter ce truc-là, pourquoi est-ce que je ne l'insérerais pas quelque part ? Et quand j'aurai bien tout oublié, j'écouterai les remarques, les suggestions, les reproches et je me lancerai dans un nouveau travail de réécriture et de toilettage.

Il y en a encore pour quelques mois. Mais c'est normal.

Le roman sera en librairie en août 2009.

Que puis-je déjà en dire ?

Il s'appelle donc "L'homme qui valait 45 milliards". Il se passe à Liège. Il y est question de sidérurgie, de toxicomanie, d'art contemporain et de fast-food. De bord de Meuse, de reportage télévisé, de politique et de Lakshmi Mittal.

C'est drôle et percutant (j'espère), c'est gros et passionnant (j'espère aussi), ça va marcher du tonnerre (espère mon éditeur).

Vivement dans quelques mois, que je puisse vous présenter la couverture du livre !

PS : la magnifique photo du Pont de Fragnée est signée Goldo, bien entendu.

08/01/2009

Peut-on faire des ratures dans un blog ? Oui, bien sûr !

bloratures.jpgLa réponse à la question du jour est un peu compliquée s'impose d'elle-même. Les ratures, les biffures, les corrections visibles sont intéressantes dans un blog, comme elles peuvent l'être dans un roman (c'est rare mais certains auteurs le font, comme Laurent de Graeve, il y a une bonne dizaine d'années déjà, mais je ne sais plus dans quel roman, désolé, je ne suis pas aussi organisé que Wikipedia). Ce que l'on cache est aussi révélateur que ce que l'on dit, les lapsus et les actes manqués font sens. Les changements de formulation ou d'idée sont aussi informatifs qu'une mise en gras, en italique ou en couleur. EN CAPITALE, même ou en grands caractères.

Un blog, après tout, est une forme de journal intime exhibitionniste, un agenda public où les idées, les rendez-vous, les notes, se bousculent, se superposent, entrent en collision et disparaissent au fil du temps.

Je tape vite, je réagis à chaud, je me trompe, l'information change, je trouve ça agréable et confortable de pouvoir changer du texte en conservant la version précédente visible, quand elle a encore un petit intérrêt.

Puis, je n'oblige personne à lire ce qui est barré. Pas plus ça que le reste d'ailleurs. Je n'oblige personne à venir ici.

Ah, oui, avant de refermer ce billet, j'allais oublier ! Si j'ai pensé à ce sujet de note, c'est parce que je viens d'apprendre que la date d'enregistrement du Jeu des Dictionnaires est avancée. Cela se fera le 19 février à la salle académique au Sart Tilman, aux Amphis de l'Europe de l'ULG. Vous êtes toujours les bienvenu(e)s ! La nouvelle date a l'avantage d'être située en dehors des périodes de bloque. C'est mieux pour les étudiants, non ?

 

PS : l'illustration en haut à droite vient d'un blog qui ne cite pas la source (mais propose un atelier d'écriture sur le thème des ratures) mais ça ressemble bel et bien à un bout du manuscrit de "Madame Bovary", non ? On reconnaît la patte de Gustave Courbet Flaubert.

15:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog, écriture, littérature, rature, biffure, manuscrit, web 2.0 | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer