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16/01/2009

Poésie en voix et en musique

Belle surprise en ce début d'année, Mustapha Aouar, alias Monsieur Delagare, met en voix et en musique un petit extrait de mon recueil "Métro boulot dodo" (éd. L'Arbre à Paroles). Une répétition en vue de la soirée du 7 mars 2009 qui se déroulera à Gare au Théâtre (Vitry-sur-Seine) avec Jacques Jouet, Mustapha Aouar et moi. Et puis vous, qui sait...

Voici déjà un paerçu sur le travail en coulisses à Gare au Théâtre.

09/01/2009

Quatrième de couverture de L'homme qui...

2207431055_934cf78257.jpgUne ville un poème me demande d'en dire un peu plus sur ce roman achevé il y a 16 heures à peine... quand un lecteur est curieux, peut-on vraiment refuser de lui offrir quelques mots à lire ?

Non, bien entendu.

Et comme de nombreuses requêtes arrivent sur ce blog à la recherche de "quatrième de couverture" ou de "résumé roman Nicolas Ancion", voici une proposition de C4 pour ce roman qui n'a pas encore passé une nuit complète. L'exercice est amusant, non ?

Ça me permet de signaler aux lecteurs peu habitués des moeurs et usages du milieu de l'édition que la plupart des éditeurs demandent aux auteurs de soumettre eux-mêmes une proposition de texte pour afficher au dos de leur livre. Ils retravaillent ce texte par la suite, le formatent pour coller à leur canevas de mise en page, le polissent pour le rendre plus vendeur, plus putassier, mais tout de même, la base, c'est souvent l'auteur qui la fournit.

Voici donc une première proposition.

Est-ce que ça donne envie d'ouvrir le bouquin ?

L'homme qui valait 45 milliards

 

Un jolie fille en bottes court à travers la ville, un vieil homme attend le visite de son fils toxicomane, un ouvrier sidérurgiste a décidé de ne pas se laisser marcher sur les pieds et un artiste conceptuel passionné d'art vidéo passe à l'action. Au même moment, l'un des hommes les plus riches du monde, magnat de l'acier passé maître dans l'art du licenciement collectif, rend visite à de hauts fonctionnaires de la Commission européenne. Voilà les ingrédients de ce roman explosif, à mi-chemin entre la réalité sordide des frères Dardenne et l'impertinence pâtissière de l'Entarteur. Nicolas Ancion réussit le tour de force d'émouvoir et de faire rire dans le même élan. « L'homme qui valait 45 milliards » est un roman palpitant, une fresque juste et écorchée, qu'on garde longtemps en mémoire.

 

Tu es à présent le geôlier de l’un des hommes les plus riches de la planète. Le rôle te plaît. Comment tu en es arrivé là, tu ne pourrais pas l’expliquer en deux mots. Moi non plus, d’ailleurs. Il va falloir y consacrer tout un chapitre.

Ou plus.

On verra.

Est-ce que ça donne envie d'ouvrir le bouquin ?

 

PS : le stormtrooper qui lit dans une librairie, c'est un clin d'oeil au boulot de traduction d'un roman de la série Star Wars, que je continue encore, à côté de l'écriture de fiction.

L'homme qui valait 45 milliards - manuscrit achevé

fragneeGoldo.jpgIl était 2h du matin, cette nuit, quand j'ai achevé le manuscrit de mon roman "L'homme qui valait 45 milliards", sur lequel je bossais depuis de longues semaines.

J'ai lancé un cri de joie, à voix basse pour ne pas réveiller Axelle et les enfants. J'ai fait quelques bonds sur place, puis j'ai filé au lit parce qu'il gelait ferme à cette heure-là et que c'est sous la couette que la température était la plus agréable. Ah oui, je me suis brossé les dents et jai uriné, avant.

N'empêche, au réveil, ce matin, le résultat est toujours là. Déjà envoyé à l'équipe de mon éditeur (le Grand Miroir) et soigneusement backupé aux quatre coins du Net, mon bouquin peut courir sur ses propres pattes, à présent, il n'a presque plus besoin de moi.

Presque.

Tout est dans la nuance.

Maintenant vont commencer les semaines d'attente avant que n'arrivent les premiers avis de lecteurs; pendant ce temps, les idées que j'ai laissées de côté qui vont reprendre le dessus... Est-ce que je ne changerais pas le prénom de ce personnage ? Et ce projet, de lui faire raconter ce truc-là, pourquoi est-ce que je ne l'insérerais pas quelque part ? Et quand j'aurai bien tout oublié, j'écouterai les remarques, les suggestions, les reproches et je me lancerai dans un nouveau travail de réécriture et de toilettage.

Il y en a encore pour quelques mois. Mais c'est normal.

Le roman sera en librairie en août 2009.

Que puis-je déjà en dire ?

Il s'appelle donc "L'homme qui valait 45 milliards". Il se passe à Liège. Il y est question de sidérurgie, de toxicomanie, d'art contemporain et de fast-food. De bord de Meuse, de reportage télévisé, de politique et de Lakshmi Mittal.

C'est drôle et percutant (j'espère), c'est gros et passionnant (j'espère aussi), ça va marcher du tonnerre (espère mon éditeur).

Vivement dans quelques mois, que je puisse vous présenter la couverture du livre !

PS : la magnifique photo du Pont de Fragnée est signée Goldo, bien entendu.

08/01/2009

Peut-on faire des ratures dans un blog ? Oui, bien sûr !

bloratures.jpgLa réponse à la question du jour est un peu compliquée s'impose d'elle-même. Les ratures, les biffures, les corrections visibles sont intéressantes dans un blog, comme elles peuvent l'être dans un roman (c'est rare mais certains auteurs le font, comme Laurent de Graeve, il y a une bonne dizaine d'années déjà, mais je ne sais plus dans quel roman, désolé, je ne suis pas aussi organisé que Wikipedia). Ce que l'on cache est aussi révélateur que ce que l'on dit, les lapsus et les actes manqués font sens. Les changements de formulation ou d'idée sont aussi informatifs qu'une mise en gras, en italique ou en couleur. EN CAPITALE, même ou en grands caractères.

Un blog, après tout, est une forme de journal intime exhibitionniste, un agenda public où les idées, les rendez-vous, les notes, se bousculent, se superposent, entrent en collision et disparaissent au fil du temps.

Je tape vite, je réagis à chaud, je me trompe, l'information change, je trouve ça agréable et confortable de pouvoir changer du texte en conservant la version précédente visible, quand elle a encore un petit intérrêt.

Puis, je n'oblige personne à lire ce qui est barré. Pas plus ça que le reste d'ailleurs. Je n'oblige personne à venir ici.

Ah, oui, avant de refermer ce billet, j'allais oublier ! Si j'ai pensé à ce sujet de note, c'est parce que je viens d'apprendre que la date d'enregistrement du Jeu des Dictionnaires est avancée. Cela se fera le 19 février à la salle académique au Sart Tilman, aux Amphis de l'Europe de l'ULG. Vous êtes toujours les bienvenu(e)s ! La nouvelle date a l'avantage d'être située en dehors des périodes de bloque. C'est mieux pour les étudiants, non ?

 

PS : l'illustration en haut à droite vient d'un blog qui ne cite pas la source (mais propose un atelier d'écriture sur le thème des ratures) mais ça ressemble bel et bien à un bout du manuscrit de "Madame Bovary", non ? On reconnaît la patte de Gustave Courbet Flaubert.

15:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog, écriture, littérature, rature, biffure, manuscrit, web 2.0 | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

07/01/2009

Invité du Jeu des Dictionnaires le 11 juin à Liège

blodico.JPGZou, à chaud, l'info vient de tomber, je suis invité au Jeu des dictionnaires, dont l'enregistrement se fera dans la salle académique l'amphithéâtre de l'Europe sur le campus de l'Université de Liège au sart-Tilman, le 11 juin 19 février prochain en début de soirée.

Si vous êtes en bord de Meuse ce soir-là, soyez les bienvenus, venez nombreux, surtout si vous avez un rire communicatif (ma grand-maman, qui habitait à deux cents mètres de là à vol d'oiseau, avait ce genre de rire, elle pouvait dégeler une salle avec ses éclats et ses quintes de rire), et si vous avez le rire sobre, venez aussi, la salle est grande et joliment rénovée !

Ce sera l'occasion de parler un peu de mes deux de mon bouquins à paraître d'ici-là :

  • Retrouver ses facultés, recueil de souvenirs inventés sur les années d'université, illustré par Pierre Kroll, aux Editions de l'Université de Liège (10 EUR seulement, sortie le 22/1);
  • Les ours n'ont pas de problème de parking, réédition chez Pocket du recueil de nouvelles désormais introuvable, avec la nouvelle qui a fait débat lors du teste de lecture dans les écoles secondaires : "Nettoyage à sec" (sortie mai 2009).

(Comme vous l'aurez remarqué, l'actualité est bousculée, en 24h, la date d'enregistrement de l'émission a changé, ça explique les ratures.)

27/12/2008

Retrouver ses facultés - la couverture

Retrouver ses facultés.jpgMerci à tous ceux qui m'ont aidé à trouver le titre de ce recueil ! Voici, en exclusivité pour les fidèles du blog, et tous les autres qui passent ici par hasard, parce que la télé est en panne, parce que perdre son temps sur les blogs vaut bien perdre son temps ailleurs, parce la Wii est occupée par le gamin, parce que vous vouliez avoir du neuf sur le débat autour de la consultation populaire pour Liège 2015, parce que vous collectionnez les rognures d'ongles des dessinateurs de BD, parce que vous aimez Pierre Kroll... voici donc, la couverture de "Retrouver ses facultés", recueil de textes sots et nostalgiques sur les années d'université, publié par les Editions de l'Université de Liège à la mi-janvier 2009.

Si vous ne l'aviez pas deviné, c'est donc Kroll qui illustre tout le bouquin (ainsi que pas mal de photos loufoques prises dans les bâtiments par le personnel et les étudiants de l'ULG).

Rendez-vous l'année prochaine chez votre libraire et bonne lecture à tous.

05/12/2008

Ecrire Bruxelles

tram-bruxelles.jpgEn fouillant mon vieux PC, je suis tombé sur ce texte écrit il y a quelques années pour un supplément du journal "Le Soir" consacré à Bruxelles. Comme il est introuvable à ce jour, je le republie ici, pour le plaisir. Bonne lecture

 

Je n’habite plus Bruxelles. Je ne marche plus sur le boulevard Anspach les bras chargés de sachets GB, je ne monte plus dans le pré-métro pour rejoindre le parvis de Saint-Gilles, mon numéro de téléphone ne commence plus par 02 et je ne rêve plus de trouver un rez-de-chaussée avec jardin pour y emménager un jour. J’ai quitté Bruxelles définitivement, et, après avoir habité Madrid pendant deux ans, je suis à présent installé pour de bon sur les hauteurs de Liège. Pourtant, il faut bien que je l’admette : les quelques kilomètres carrés compris à l’intérieur de la petite ceinture, ceux-là même qui, vus du ciel par un pigeon féru de géométrie ressemblent à un pentagone irrégulier, sont le décor de la plupart des histoires que j’écris aujourd’hui. Est-ce un paradoxe ? Pas vraiment. Bruxelles est une ville étrange et complexe : elle me fascine autant qu’elle me repousse. Je la hais autant qu’elle m’obsède. Peu de ville, au fond, offrent un décor pareil pour développer des récits de fiction.

C’est que Bruxelles concentre à présent toutes les tares et les déséquilibres qui tissent la société d’opulence et de progrès dans laquelle nous sommes, bon gré mal gré, plongés dans ce coin de l’univers. On brasse, en effet, plus d’argent à Bruxelles que dans tout le reste du pays, on y croise plus de gens puissants, plus de preneurs de décisions et de forgeurs d’opinions que dans le reste du continent. La plupart des habitants sont venus s’installer dans notre capitale pour des raisons professionnelles, comme on choisit le fond d’écran de son PC et la sonnerie de son portable, parce qu’il faut bien. Ils ne sont que des pions perdus dans un jeu de société dont les règles ne sont plus claires pour grand monde : est-ce un simple Monopoly ? Un Qui est-ce ? grandeur nature ou un Destin dont le parcours a été embrouillé par un malade mental ? Allez savoir ! Demandez-le peut-être aux milliers de laissés pour compte, déchets de ce jeu sans pitié, de ce même rêve imposé, inemployables, inemployés, venus du bout du monde pour déprimer sur des trottoirs glacés, nés dans la ville mais dans une mauvaise famille, réduits à nettoyer les chiottes, à regarder la télé, à jouer au tiercé, à tenter de ne pas se piquer et de ne pas sombrer dans la bière, de ne pas battre leur femme, de ne pas se faire voler le lecteur de DVD, de ne pas s’endetter trop et de ne pas faire de bruit la nuit pour ne pas attirer les emmerdes. Eux aussi jouent au grand jeu, sur le même plateau, et non seulement ils ne connaissent pas les règles mais on dirait qu’ils n’ont pas souvent accès aux dés. Bruxelles est peut-être ça : un interminable plateau de jeu dont on a perdu le mode d’emploi.

Elle est simplement le résultat effarant de ce que deviennent les villes et les sociétés quand on les laisse aux mains de ceux qui les détestent, quand on remplace la gestion de l’espace et de l’intérêt publics par le tapis rouge pour les investisseurs et le profit privé. Bruxelles est le plus grand zoning industriel du pays. Un zoning de luxe : territoire de bureaux et d’institutions, de représentations commerciales et d’ambassades, où tous les ploucs du monde viennent revendiquer leurs idées et leurs intérêts. En se foutant pas mal du type qui est assis avec ses sachets plastique dans le couloir du métro, et encore plus, de tous ceux qui, invisbles, les joues mal rasées et les aisselles moites, sont terrés dans leurs appartements pourris à attendre que rien ne se passe.

Dans cette société qui ressemble à un train fou, lancée à toute vitesse sans conducteur ni destination finale, Bruxelles est simplement un des endroits où les choses vont le plus vite. Petite ville de province bombardée capitale de l’Europe, siège de l’Otan et souffre-douleur des querelles communautaires, Bruxelles est le résultat concret du manque d’amour de ce siècle qui démarre. Personne n’aime cette ville. Personne ne lui veut du bien. Personne ne la défend car personne n’y tient.

C’est terrible à dire, mais c’est à cause de tout cela que j’aime écrire sur Bruxelles. J’aime les laissés pour compte, les ratés, les mal-aimés. Bruxelles est une ville humaine, pleine de défauts et de maladresse, grandie trop vite, négligée, mal rasée, contradictoire et explosive. Ca me plaît de tenter de lui rendre justice, de dépasser l’image glacée de la Grand-Place fleurie pour parler de ce qu’il y a vraiment derrière : des gens qui rêvent de changer le monde et qui n’y arrivent pas, des types qui voudraient changer leur vie et n’y parviennent pas non plus, des humains qui se débrouillent, tant bien que mal, pour concilier leurs problèmes et le train-train qui les mine, qui espèrent finir le mois hors du rouge, rêvent de retrouver leurs gosses, leur pays. Bruxelles fourmille d’un million d’aventures solitaires qui se croisent dans la grande ville et ne se rencontrent jamais.

Il fut une époque où les artistes allaient vivre à Paris ou à New York, villes phares de la culture et du pouvoir. C’était dans un autre siècle, un autre millénaire. Je pense qu’aujourd’hui, Bruxelles est une des villes qui bougent vraiment. Une des villes qui font bouger les gens. Certainement pas dans les lieux où le pouvoir s’affiche, pas dans les hémicycles et les grandes assemblées, non, dans des ateliers et dans des têtes remuantes, venues à Bruxelles parce qu’il s’y passe des choses. Parce qu’on y danse, parce qu’on y peint, parce qu’on y chante, parce qu’on y écrit. Parce qu’on peut y rencontrer le monde entier ou presque, dans une toute petite ville de province. Parce qu’on n’y gagne pas la célébrité et l’argent. Parce que ceux qui sont venus s’y installer, ceux qui y font étape et ceux qui les accueillent ont autre chose dans la tête que des petits mouvements de pions et des règles obscures. Ils luttent tous les jours contre l’apathie galopante, contre la ville mal aimée, pour faire naître un peu de rêve dans un monde déprimé. Cette énergie est la plus grande richesse de Bruxelles. Celle qui incitera le voyageur à faire étape, le romancier à écrire, le citoyen à espérer.

Avec mes histoires, j’essaie juste de montrer que j’aime cette ville que je déteste. N’a-t-on pas inventé un nom pour parler de cela ? Abruxellation, tout simplement. Inventé à Bruxelles en 2000. Rien que pour ce mot-là, la ville mérite d’être célébrée.

15:39 Publié dans Presse | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, bruxelles, roman, ville, écrivain, nicolas ancion, 2000 | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

04/12/2008

Trois lézards pour six : la couverture

trois lézards pour six.jpgDécouvertes il y a quelques secondes à peine sur le site des Editions Averbode, voici la couverture de mon prochain livre pour enfants (10-12 ans) à paraître en janvier 2009, illustré par Patrick Chenot. Il s'intitule toujours "Trois lézards pour six" et il est toujours destiné à terrifier les lecteurs de la planète entière avec l'histoire de blog la plus terrible qu'un éditeur jeunesse ait jamais hébergée...

Enfin, j'imagine, vu que je suis loin d'avoir lut tout ce qui se publie en jeunesse ces temps-ci, il faudrait deux ou trois vies pour tout lire. Ce bouquin-ci, lui, est tout petit et s'avale sans effort.

J'attends à présent avec impatience l'avis des premiers lecteurs innocents... Si vous avez lu le bouquin et que vous passez par ici, n'hésitez pas à laisser vos impressions. Merci d'avance !