13/11/2008
Nous sommes tous des playmobiles néerlandophones
Au moment où la Belgique a cessé de se fendre en deux pour cause de crise financière aggravée, voilà que, pour la première fois, un de mes livres va être traduit en flamand. C'est mon recueil de nouvelles « Nous sommes tous des playmobiles » qui est l'heureux élu. Et j'en suis tout heureux moi aussi.
Il y a quelques années, j'avais cru que « Quatrième étage » allait intéresser des éditeurs du nord, puisque ce roman avait obtenu le Prix des Lycéens et se vendait comme des broodjes met ham. Mais le projet ne s'est jamais concrétisé, sans doute faute de travail de prospection de la part de mon éditeur (qui n'a toujours pas compris qu'on pouvait gagner de l'argent en vendant des droits plutôt qu'en vendant des livres à la pièce).
Cette fois, c'est le traducteur, Marc Tiefenthal, qui a pris son baton de pèlerin et a frappé de porte en porte avec sa traduction sous le bras pour convaincre les éditeurs littéraires du nord de la Belgique et des Pyas-Bas de lire un bout de mon bouquin. Son acharnement a fin par payer car les très jeunes éditions Vrijdag à Anvers viennent d'annoncer la sortie des playmobiles au printemps 2009.
Plus qu'une centaine de fois dormir, si je compte plus ou moins bien !
Après ça, je pourrai aller signer des piles et des piles dans tous les Standaard Boekhandel de la planète. Je pourrai avoir mon stand à la Foire du Livre d'Anvers et ma villa dans les dunes d'Ostende. Comme je ne pète pas un mot dans la langue de feu Hugo Claus, j'ai déjà trouvé l'excuse parfaite pour ne pas devoir répondre aux questions lors des interviews : une extinction de voix me saisit à la gorge dès que je traverse la frontière linguistique. Ça amusera au moins le traducteur dont le nom se traduit "Profonde la langue".
Mais cette histoire d'extinction de voix n'est pas très adroite. D'autant plus que, dans quelques semaines, je vais rencontrer des élèves francophones à Commines. Est-ce qu'ils ne sont pas de l'autre côté du gordel, ceux-là ? Et j'ai très envie de leur parler.
Va falloir que je trouve un autre prétexte pour excuser mon non-apprentissage du néerlandais après dix-neuf années d'études en Belgique...
En attendant, je fais la fête pour célébrer cette bonne nouvelle. Si vous avez une autre excuse, n'hésitez pas à m'en faire part !
12:27 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nous sommes tous des playmobiles, nicolas ancion, marc tiefenthal, vrijdag uitgeverij, playmobil, littérature | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
12/11/2008
Que le pouvoir de la Force soit avec nous
La question que l'on me pose sans doute le plus régulièrement est sans doute : "Qu'est-ce que tu écris en ce moment ?" La réponse est toujours compliquée, étant donné que je travaille de front sur plusieurs projets en même temps. Tiens, donnons un exemple, en ce moment, je travaille sur :
- un synopsis de roman pour enfants pour Graine2 éditions ;
- des séquences télé pour la série Tom & Nancy sur RTL-Tvi ;
- mon prochain roman pour adultes, toujours intitulé "L'homme qui valait 45 milliards" et qui sortira en août 2009 au Grand Miroir ;
- un autre roman pour enfants qui traite du thème de la dépendance ;
- une adaptation théâtrale, pour enfants encore, de "L'ennemi" de Davide Cali ;
- deux projets de longs-métrages.
Ce n'est qu'un exemple, la liste varie d'un jour à l'autre... Demain, j'aurai enlevé un projet et ajouté un autre, certainement.
Mais un projet assuré, pour lequel il s'agit d'assurer, justement, c'est mon premier contrat de traduction, à quatre mains, avec Axelle pour les éditions Fleuve Noir. Nous devons traduire en français "Star wars : le pouvoir de la Force", la version romancée du jeu vidéo événement sur Xbox, PS3 et WII, qui raconte les aventures de l'élève secret de Dark Vador, entre l'épisode 6 et le 1, pour ceux qui ont suvi les films.
Ça en jette un max.
- Tu bosses sur quoi ?
- Je traduis le prochain Star Wars.
Après une réponse pareille, tout le monde vous laisse retourner bosser, on devine que c'est important de ne pas bâcler le travail. Et c'est vrai. Pas tellement par peur de décevoir les milliers de fans (s'ils ont lu les romans précédents, ils doivent être habitués aux traductions infidèles et approximatives) mais plutôt parce que nous avons envie de bien bosser pour Fleuve Noir. Et quand on a envie de faire du bon boulot, à deux, je crois qu'on obtient de meilleurs résultats que quand on s'en fout, non ?
Enfin, je dis ça mais pour l'instant, c'est surtout Axelle qui bosse, moi je repasse après pour toiletter le texte. Ce n'est pas nécessairement plus facile mais c'est moins de boulot, c'est certain.
Allez, je vous laisse, j'ai du pain sur la planche et plusieurs sabres laser au feu.
21:46 Publié dans Livres en cours | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : star wars, wii, xbox, ps3, traduction, littérature, roman | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
10/11/2008
Anouk Ricard - Commissaire Toumi
Les éditions Sarbacane annoncent avec plaisir l'entrée d'Anouk Ricard dans le monde de la bande dessinée adulte, grâce au premier tome des enquêtes du Commissaire Toumi, un album à la couverture très noire et au titre révélateur « Le crime était presque pas fait. »
Présenté comme un « mélange détonant entre langage cru, graphisme naïf et ambiance gore », ce livre propose quatre enquêtes parodiques menées par l'improbable duo Toumi (un bouledogue commissaire célibataire, qui fume sans cesse, est sujet aux cauchemars et gribouille pendant ses conversation téléphoniques) et Stucky (un chat tigré bête comme un boîte de Kitekat pas ouverte mais doté d'un humour à deux balles – « ...de ping pong. ha! ha! », ajouterait-il sans doute pour bien faire comprendre de quel registre son humour relève). Les deux sont confrontés à de mystérieux crimes à élucider, dans la plus pure tradition du whodunnit à l'anglaise. On trouve la cadavre (un ver coupé en rondelles, une jeune fille étranglée avec sa propre écharpe...), on inspecte la scène du méfait, on interroge les témoins puis, après une nuit de réflexion, on convoque les suspects pour une ultime scène de confrontation, de révélations et d'aveux. Une structure extrêmement classique qui rappelle aussi bien les enquêtes de Miss Marple ou d'Hercule Poirot que les parodies décalées de l'inspecteur Chabrol et son adjoint Bougret, signées Marcel Gotlib dans ses meilleures années de délire. Anouk Ricard situe son projet à mi-chemin entre les deux, avec un très léger décalage, instillé notamment par les protagonistes qu'elle choisit (un ver de terre critique d'art, des oiseaux millionnaires ou un écureuil fan de musique ringarde des années 80) mais une fidélité inébranlable au déroulement logique et temporel de l'histoire. Elle ne cherche pas comme Gotlib à démontrer le crime par l'absurde et à détourner le récit d'énigme, elle le démonte plutôt, le simplifie jusqu'à son plus simple appareil et démontre ainsi, une fois de plus, qu'elle a un sens inné du récit épuré, qui fait merveille sur les plus jeunes.
Car, il faut bien que je l'avoue (puisque il est question d'aveu, autant commencer par le mien), ma fille de sept ans, inconditionnelle d'Anouk Ricard (elle a reconnu au premier coup d'œil le trait familier des deux tomes d'Ana et Froga qu'elle a lus et relus des dizaines de fois), m'a piqué l'album et l'a achevé avant moi. (lire la suite dans Bain à Bulles sur Bibliobs)
21:48 Publié dans Notes de lecture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anouk ricard, toumi, sarbacane, bd, littérature, polar, enquête | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
06/11/2008
Nicolas Ancion en vente sur eBay
Ne vous fiez pas au titre, c'est juste un exemplaire de "Nous sommes tous des playmobiles" qui est en vente sur eBay Belgique, pas encore son auteur, on m'aurait prévenu, tout de même ;-)
Mais comme le vendeur s'est fendu d'un fort gentil résumé sous forme d'un compte-rendu, je trouve que ça mérite bien un coup de pouce pour l'aider à vendre son exemplaire...
La vente se termine le 7 novembre à 22h23, dépêchez-vous !
Et bonne chance à tous...
08:21 Publié dans Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ebay, enchères, ecoommerce, nicolas ancion, littérature, livre de poche, playmobiles | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
05/11/2008
NaNoWriMo, c'est parti
Mieux vaut partir en retard que ne pas partir du tout, dit un proverbe finois mal traduit. J'ai donc décidé de me lancer en ce 5 novembre, jour de victoire de Barak Obama sur le conservatisme américain, dans un défi amerloque, justement, celui d'achever un roman de 50000 mots (oui, vous avez bien lu, cinquant mille mots) avant la fin du mois de novembre, qui, cela tombe bien, coïncide avec le jour d'anniversaire d'Axelle, ma femme, qui attend depuis de très longs mois que j'achève enfin un roman. Et un bon, si possible. Un joli cadeau, en perspective, donc. Si je bosse ferme, cela va de soi.
Mieux vaut tricher un peu que ne rien faire du tout, dit un proverbe wallon mal traduit en finois. La règle du Nanowrimo (comprenez National Novel Writing Month) est qu'on démarre le 1/11 à partir de rien et qu'on écrit un premier jet de 50 000 mots en trente jours. Je triche doublement, d'abord parce que je démarre le 5/11, avec cinq jours de retard sur les autres, et parce que j'ai déjà écrit la moitié du roman au moins. Ce n'est pas grave, car le Nanowrimo n'est pas un concours, c'est un défi. On joue contre soi-même et contre le temps, pas contre les autres. C'est juste un moyen concret de me fixer une date butoir et de bosser comme un arraché pour finir à temps, ce roman que j'adore mais qui me dépasse un peu en ce moment...
Deux mots sur le roman ? Il s'inititule "L'homme qui valait 45 milliards" et il prend à bras le corps le monde dans lequel nous vivons, celui dans lequel nous nous débattons, plutôt, où l'on croise des gens dans la merde jusqu'au cou et d'autres dans le caviar jusqu'à la glotte. Le roman, au fond, ne fait que provoquer la rencontre entre ces deux univers parallèles en un clash que j'espère drôle, allumé, revigorant.
Bon, pour les détails, on verra le 30 novembre. D'ici là, je me mets au travail.
Ah, oui, encore un détail, le National Novel Writing Month célèbre son dixième anniversaire et j'en avais eu vent, il y a deux ans, je pense par Monsieur Somebaudy lui-même, qui s'y était collé à plusieurs reprises. Je ne pense pas qu'il en soit cette année, mais si vous en êtes, n'hésitez pas à m'ajouter à vos writing buddies...
21:20 Publié dans Livres en cours | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nanowrimo, roman, nicolas ancion, littérature, concours, défi | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
30/10/2008
Où trouver le Garçon qui avait mangé un bus
Il y a quelques semaines, Bruno Coppens lisait à voix haute mon roman "Le garçon qui avait mangé un bus" sur la scène du Botanique à Bruxelles, dans le cadre du premier Marathon des Mots. Une belle occasion de découvrir ce texte qui n'a jamais jusqu'à présent été distribué en librairie. Vendu uniquemenent sur abonnement aux élèves de 11 à 13 ans, ce roman pour ados est désormais disponible en vente directe sur Internet via le site de l'éditeur. Les enseignants peuvent l'acheter par colis de 5 exemplaires d'un coup (à un prix défiant toute concurrence) et les autres à la pièce pour la somme tout aussi modique de 5 euros tout ronds.
Pour vous donner envie d'en savoir plus, voici le texte en quatrième de couverture :
Le garçon qui avait mangé un bus
Depuis l'accident qui a totalement détruit le bus dans lequel il était, Joseph a mal à la tête. Et quelques méchants trous de mémoire: impossible de se souvenir d'où sort la boue qui macule le bas de son pyjama. Ni de ce qu'il fait en ce moment sur le boulevard, les bras chargés de courses, alors qu'il devrait être à l'école. Et pourtant, cela aurait pu être bien pire: certains passagers du bus sont toujours à l'hôpital, plongés dans le coma...
La politesse voudrait qu'on ne lise pas le courrier destiné aux autres, qu'on n'ouvre pas le journal intime des inconnus, qu'on n'écoute pas les conversations qu'on surprend par hasard, dans le train, dans la rue. Mais la curiosité est souvent plus musclée que la politesse, elle a au moins une tête de plus et des tas de copains baraqués qui lui viennent en aide: l'indiscrétion, le culot, le goût de l'interdit, l'envie de savoir et le plaisir de fourrer son nez dans les affaires d'autrui. On demandera donc à la politesse d'excuser les lignes qui suivent et on remerciera au passage la curiosité pour son intervention bénéfique, qui nous aidera à comprendre la suite de cette histoire.
Et si vous souhaitez lire "Le garçon qui avait avalé son lecteur MP3" chez le même éditeur, il faudra patienter encore un peu, on ne peut pas l'acheter en vente directe, celui-là. A moins d'insister beaucoup auprès des services commerciaux d'Averbode, ils se laisseront peut-être convaincre...
17:34 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bruno coppens, roman, littérature jeunesse, nicolas ancion, collège, littérature, secondaire | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
29/10/2008
Quand vous lire ceci je ne serai plus là
Oh, oui, quand ce message s'affichera sur mon blog, je serai loin de la maison, à Venise, sous la pluie, au milieu des pigeons, des touristes, des gondoles et du cadavre de Thomas Mann, je donnerai à manger aux gondoliers et je regarderai défiler les condamnés sur le pont des soupirs.
Ou, plus probablement, je mangerai des pâtes aux cèpes dans une trattoria pas loin de l'arsenal ou je lirai un bouquin calfeutré bien au chaud dans la chambre d'hôtel.
Ryanair et ses billets à prix plancher, c'est fantastique (quand ça marche, si ça se trouve, au moment où vous lisez ceci je suis bloqué avec la famille à l'aéroport de Gérone sans même un verre d'eau ou un sourire pour nous réconforter, on les connaît ces aviateurs irlandais qui s'asseyent des deux fesses sur la législation européenne), mais la météo ne suit pas toujours. Les canaux sous la pluie battante et le forid de canard, ça convient mieux aux batraciens qu'aux humains.
Je vous raconterai tout ça au retour. Si je reviens, bien entendu...
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28/10/2008
Record de commentaires sur ce blog
Qui a dit que Châteauroux était une ville paisible et léthargique ? Certainement pas moi ! Depuis que j'ai gagné un an de cinéma gratuit au Cinémovida de Châteauroux (rappel des événements sur ce blog) grâce au Prix Jean Lescure, pour lequel j'avai écrit une nouvelle, et que j'ai organisé sur ce blog un concours pour faire gagner mon abonnement à un blogueur de Châteauroux, c'est l'avalanche, le déluge, l'invasion.
Tant mieux. Un blog vit mieux quand on l'assaille que quand on le laisse pourrir dans son coin de serveur ombragé.
Les votes avaient commencé gentiment, ils se multiplient à présent comme des poux dans la toison de Samson, on dénombrait 134 commentaires il y a quelques minutes à peine.
Peut-être cela éloigne-t-il ce blog de son sujet premier, la littérature ? Je ne le pense pas, c'est grâce à un concours d'écriture que j'ai gagné ce pass au Cinémovida de Châteauroux et toute cette histoire finira bien par alimenter une de mes fictions plus tard.
Et puis, qui sait, l'un de ces nombreux visiteurs aura peut-être envie de pousser la porte de son libraire et de repartir avec un de mes bouquins sous le bras. Qui sait ? On peut croire aux miracles, non ?
16:57 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : châteauroux, cinéma, concours, littérature, nicolas ancion, cinémovida | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer