07/06/2011
Momies et compagnie : la bande annonce
Mon nouveau roman jeunesse sera en librairie ce 1er juillet. Il s'appelle "Momies et compagnie", il est illustré par Bruno Tatti et publié par Graine 2 Éditions.
Pour patienter pendant ces longues semaines, voici déjà la bande annonce.
J'espère qu'elle vous plaira :-)
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13/05/2011
Octobre 2011 : L'homme qui valait 35 milliards en Pocket
Je ne publie plus que rarement sur ce blog. Ce n'est pas que je déserte le Net, plutôt que j'écris beaucoup d'autres choses en ce moment. Un blog demande de l'attention, les romans aussi, on peut difficilement s'investir des deux côtés au même moment.
L'écriture en ligne et l'écriture en solitaire sont deux positions d'un même pendule.
L'écriture oscille d'un pôle à l'autre. Toujours en chemin entre les deux.
Mais j'avais tout de même envie de partager avec vous la couverture préparée par Pocket pour la republication en poche, en octobre 2011, de mon roman "L'homme qui valait 35 milliards".
Je l'aime beaucoup, personnellement.
Espérons que les lecteurs soient du même avis et foncent dessus en librairie !
Quant à Lakshmi Mittal, je serais assez étonné s'il prenait le temps de relire le roman à l'occasion de la nouvelle sortie au format poche !
09:08 Publié dans Ecriture, Livres en cours | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : nicolas ancion, pocket, roman, littérature, l'homme qui valait 35 milliards | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
01/04/2011
(Rond comme un ballon)
Il n’y a rien qui ressemble plus
À un joueur de foute
Qu’un joueur de foute
Rien qui ressemble plus à un gardien
Qu’un autre gardien ou un autre gardien
Ou un joueur de foute
Et la rumeur du stade derrière les commentaires
Est toujours identique
Quelles que soient les couleurs
Quels que soient les drapeaux
Exactement comme un poème
En noir sur la page si blanche
Ressemble à tous les autres poèmes
Et le silence est toujours le même
Entre les mots
Le froissement de la page qu’on tourne
La salive qu’on avale et la respiration
Il n’y a pas de clameur
Il n’y a pas de foule
Qui hurle pour les poètes
Et les commentateurs se taisent
Quand se tourne la page
On est toujours seul à écouter les mots
Comme le gamin perdu avec son beau ballon
Qui n’a plus qu’un copain pour jouer avec lui
C’est le mur de l’usine
11:00 Publié dans À lire en ligne, Ecriture, Poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : foot, poésie, écriture, littérature, nicolas ancion | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
13/03/2011
Les ours n'ont pas problème de parking - résumé
C'est une des requêtes que je préfère, parmi celles que j'observe dans les statistiques de ce blog :
Les ours n'ont pas problème de parking - résumé
Existe-t-il une demande plus spécifique et plus transparente ?
J'imagine l'élève stressé, la veille du jour de l'interro, qui cherche à se débarrasser au plus vite de son devoir. Plutôt que lire les neuf histoires qui composent le recueil de nouvelles, il cherche si le web ne propose pas une solution clef sur porte.
Eh bien, non.
On ne trouve pas de résumé en ligne de ce recueil de nouvelles pour la raison toute simple qu'un recueil ne se résume pas. Ce n'est pas un roman. Il faudrait neuf résumés. Et résumer des nouvelles prend bien plus de temps que les lire, tout simplement.
Mais il se peut que l'élève stressé ait tout simplement oublié d'acheter le recueil (pourtant disponible dans toutes les librairies grâce à la version de poche publiée par Pocket), voilà qu'Internet peut désormais lui venir en aide !
"Les ours n'ont pas de problème de parking" sont désormais disponibles en ligne sur publie.net au prix de 3,49 EUR. On peut les lire instantanément sur son ordinateur, son téléphone intelligent (bon, ok, on dit Smartphone mais le sens est le même), sur son iPad ou sa liseuse, qui sait.
Et dans tous les cas, le texte est le même... Bonne lecture à toutes et tous !
22:43 Publié dans Livres en cours, Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : les ours n'ont pas de problème de parking, publienet, nicolas ancion, ebook, livre numérique, nouvelles | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
12/03/2011
Interview sur le livre numérique
J'ai répondu aux questions d'une étudiante de fin de secondaire au sujet du livre numérique.
Comme le texte était encodé, je me suis dit que ce serait une bonne idée de le partager.
C'est ce que je fais ici :-)
Et je remercie Marie Bragard pour ses questions. Bonne chance à elle pour son travail !
1- Pensez-vous que le rôle des auteurs va devoir évoluer dans l'avenir ?
Je pense que le rôle d’un auteur, de manière générale, est toujours d’évoluer et de réinventer leur travail. Les auteurs ne sont pas là pour répéter des formules toutes faites et des recettes connues. Les oeuvres qui me plaisent le plus, celles qui me marquent, comme lecteur, sont toujours celles qui innovent, qui trouvent une nouvelle façon de raconter, en littérature, en cinéma, en bande dessinée comme en théâtre.
L’arrivée du numérique offre une opportunité exceptionnelle : les recettes ne sont pas encore fixées, figées, il faut les créer en même temps que les oeuvres. Cela faisait longtemps que la littérature n’avait plus eu une telle opportunité de vraiment tout remettre à plat. A mes yeux, la dernière grande brassée de ce genre, c’est l’effervescence de la bande dessinée dans les années 1990, quand des auteurs ont tourné le dos à l’édition industrielle pour réinventer leur façon de faire de la littérature en images.
2- Pensez-vous que le livre numérique soit une réelle menace pour le livre papier? Tend-il à le remplacer ou au contraire sont-ils complémentaires?
Le numérique est déjà bien en place et il a tué le livre papier dans certains secteurs, où le papier était plutôt un handicap, par exemple pour les modes d’emploi de logiciels (on ne les reçoit plus que sur fichier, téléchargeable ou sur CD-Rom) ou la presse d’information rapide (presse quotidienne mais surtout information sur l’actualité à chaud), et même pour l’édition scientifique et universitaire, où les lecteurs sont parfois nombreux mais répandus à travers le globe.
Le livre papier subsistera mais dans des niches, tant que le public sera prêt à acheter ce genre de support et que les éditeurs seront assez passionnés pour y consacrer leur énergie. Je vois bien la bande dessinée indépendante et la littérature pointue poursuivre la vente en librairie, pour un public restreint. Sans doute l’édition industrielle parviendra-t-elle encore à vendre des livres pour les vacances aux petits lecteurs. Mais les gros lecteurs passeront rapidement au numérique. Il ne faudra même pas une génération pour que la transition s’accomplisse.
3- En tant qu'auteur, comment vous placez-vous par rapport au numérique? Est-ce un avantage pour vous? Quels changements va-t'il opérer?
Je suis un optimiste et un aventurier. Ce sont deux bonnes raisons de me réjouir de l’arrivée du numérique. J’aime ce qui est nouveau et qui stimule l’imagination. Le numérique permet tout cela.
Les possibilités sont infinies et l’investissement nul.
Les auteurs fournissent déjà des textes numérisés aux éditeurs, ils peuvent les transmettre aux lecteurs sans que cela ne leur demande un vrai effort supplémentaire. En théorie, du moins; en pratique, le travail ne fait alors que commencer car qui dit nouveaux supports dit nouvelles lectures et nouvelles habitudes. Les auteurs peuvent être aventuriers si les lecteurs le sont aussi.
Cependant, je ne connais pas le futur et je serais bien présomptueux de prédire quels changements le numérique va opérer, si ce n’est la transformation complète de la chaîne du livre industriel que nous avons vue se mettre en place au cours du siècle dernier à l’échelle mondiale : auteur > éditeur > metteur en page > imprimeur > distributeur > diffuseur > libraire (> presse, radio et télé).
Dans le nouvel environnement numérique, chaque lecteur est libraire et diffuseur (il recommande le livre, il le propulse), chaque auteur est éditeur et diffuseur. Les imprimeurs et distributeurs disparaissent.
4- Possédez-vous une tablette numérique? Préférez-vous lire sur ce genre de support? Pourquoi?
Je n’ai pas de tablette numérique. J’ai eu un pocket PC ily a dix ans de cela, j’étais trop tôt, ça m’a refroidi face à ce genre d’investissement. Je fais tout de mon PC portable.
J’aime bien les liseuses à encore électronique, en noir et blanc, parce que j’y retrouve le confort de lecture et l’économie d’énergie que j’aime dans les livres papier.
5- Pourquoi avez-vous choisi d'éditer sur support numérique? Le pourcentage par livre que vous recevez est-il différent? Quelle technique d'édition préférez-vous? Pourquoi ?
Je pense avoir expliqué plus haut les raisons qui m’ont poussé à explorer l’écriture numérique. Du côté de l’édition, il s’agit toujours pour moi de poursuivre une idée jusqu’au bout, de profiter d’une opportunité, de tenter une nouvelle expérience. C’est ainsi que j’ai publié deux romans feuilletons en ligne il y a dix ans, que j’ai publié l’an dernier un récit sur téléphone portable, que j’ai écrit un roman en direct en 24h chrono sur le web, que je publie régulièrement des nouvelles sur des sites et que je sors dans quelques jours un recueil de nouvelles chez publie.net.
Le pourcentage que je reçois d'un éditeur à l'autre est bien différent. En papier, jé reçois en général :
- 10 % du prix de vente pour les romans et les nouvelles ;
- 8 ou 6 % pour la littérature jeunesse ;
- 0 % sur la poésie ;
- des clopinettes pour la publication dans la presse quotidienne ;
- de meilleurs tarifs pour la presse hebdomadaire ou mensuelle.
En édition numérique, je touche :
- entre 25 et 50 % du prix de vente, selon les éditeurs ;
- 100 % de rien du tout quand je diffuse moi-même gratuitement mes textes.
Tous les moyens de diffusion d’un texte sont bons.
J’aime voir un de mes textes imprimés sur papier, j’adore tout autant en donner simplement lecture à voix haute et retravailler le texte en cours de lecture, à chaud, en fonction de l’émotion qui se partage avec le public. Je suis également convaincu la diffusion en ligne car elle permet d’avoir beaucoup de lecteurs en très peu de temps, sans devoir passer par la médiation de la presse et de la télé.
Être auteur, c’est écrire des textes.
Quel que soit le support, quel que soit le moyen de le partager ensuite.
Le numérique permet aujourd’hui de rencontrer de nouveaux publics. Plus vite, plus loin, autrement. Mon espoir est que cela permettra au 80% de gens qui n’ouvrent jamais un livre papier de, peut-être, rencontrer les textes autrement.
N’est-ce pas une opportunité exceptionnelle ?
04:33 Publié dans À lire en ligne, Ecriture, Livres en cours | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature numérique, édition numérique, ebook, liseuses, écrire, nicolas ancion, interview | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
09/03/2011
Train de nuit
Le type à côté de moi a défait sa ceinture
Déballé son thermos
Bu deux tasses
Fouillé dans sa mallette
Il y a un cadenas rouillé
sur sa mallette en cuir
Elle est lourde il la traîne sur un diable
Pauvre type
Traîner le diable derrière soi
Ce n’est pas une vie
Dans sa mallette, le gilet fluorescent des cheminots, un mousqueton rouge qui dépasse, une bouteille d’eau pétillante et cette lettre qu’il sort puis déchire minutieusement.
Vous avez gagné à la loterie, dit-elle en flamand, vous avez été sélectionné pour la grande finale, vous êtes riche, vous êtes beau, vous êtes celui espérez être
Erreur
Vous êtes un autre
Vous êtes le voisin de train à la mallette
Beige en cuir cadenassé
Le cheminot à chemise bleue à cravate jaune
Vous êtes le type d'à-côté
Pas celui sur qui ça tombe mais l’autre
Celui qui y croit dur comme fer mais qui ne gagne jamais
Le type d'à-côté a délacé ses chaussures
Etendu ses jambes molles
Fermé les yeux
Il dort déjà le type d’à-côté
Et rêve à son enveloppe
Ou au monde qu’il inventerait s’il écrivait un peu
Demain il s’y mettra
Et moi aussi d’ailleurs
Demain, j’écris la fin du monde
08:48 Publié dans À lire en ligne, Poésie, Trucs en ligne que j'aime | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : train, poésie, cheminot, nuit, nicolas ancion, belgique | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
08/03/2011
La solitude, c'est toujours mieux à deux
Ça y est me revoilà assis
avec les doigts gelés
j’arrive à l’instant du froid
et je m’assieds
dans un machin qui ne bouge pas
c’est un restaurant je crois
il y a des gens attablés pas loin de moi
avec des airs de Polonais
en visite à la pizzeria
je me rends compte à quel point
ces textes sont dérisoires
pas vraiment des histoires
sans doute pas des poèmes
ma façon à moi de retenir le temps qui passe
de prendre des photos dégueulasses
avec les dents
et la mauvaise foi crasse
d’un grand enfant
j’avais envie de bouffe indienne
quelle drôle d’idée
à Varsovie
qu’à cela ne tienne
je n’en ai pas trouvé sur ma route
pourtant fort sinueuse
alors comme j’avais froid et faim
et qu’on peut mourir des deux
je suis entré au plus vite
dans ce boui-boui
fort respectable
et ça y est je suis assis
seul à ma table
on est toujours seul quand on écrit
d’ailleurs
c’est souhaitable
c’est pour ça qu’on écrit si peu
sans doute
parce que la solitude au bout du compte
c’est toujours mieux à deux
quoi qu’on raconte
08:45 Publié dans À lire en ligne, Ecriture, Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pologne, varsovie, poésie, nicolas ancion, littérature, solitude | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer
07/03/2011
Dans le tram à Varsovie
Dans le tram ça faisait longtemps
que je n’avais plus écrit dans un tram
pourtant les rails
pourtant le bruit
la pluie battant sur le carreau
c’est comme si c’était hier
c’était il y a au moins cinq ans
Bruxelles
la poésie ne colle pas du tout à
Bruxelles
(dans le tram j’écrivais des romans)
les années ont passé
dans le tram ça faisait longtemps
que je n’avais plus écrit dans un tram
ce n’est pas un drame
mais d’être ici à Varsovie
juste à côté des doubles portes
avec le vent
avec la pluie
et le sol du tram glacé
qui colle aux pieds
j’en ai les doigts tout raides
à chaque arrêt
les portes s’ouvrent
les pneus de voitures lancent
des bruits d’eau qu’on écrase
des gémissements de freins
je suis dans le tram 29
ça ne s’invente pas
tram sale en site propre
et dans la nuit qui couvre la Pologne
je rejoins une dernière fois
l’hôtel de luxe
qui m’héberge
les feux tricolores les enseignes
dédoublés dans les flaques d’eau
ponctuent le trajet rectiligne
bientôt l’hôtel bientôt le luxe
puis la très très courte nuit
avant de dormir dans l’avion
combien de poèmes reste-t-il
avant de rejoindre la maison
et de ranger mon carnet
nul ne le sait sauf mon stylo
mais il ne compte jamais
que jusqu’à un
08:36 Publié dans À lire en ligne, Ecriture, Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tram, varsovie, poésie, carnet de voyage, littérature, nicolas ancion, pologne | | del.icio.us | | Digg | Facebook | | Imprimer