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03/05/2006

Le poète fait construire - Les aventures du poète, tome 2

medium_architexto.jpgCa y est, c'est parti, la Maison de l'Emulation à Liège accueille la première exposition Architexto, où quelques petits textes que j'ai rédigés croisent les plans et idées du bureau d'architectes FHW, actifs dans la construction durable et les maisons passives (celles qui ne consomment presque pas d'énergie, pour le chauffage et l'éclairage).

A l'occasion de l'expo, un livre vient de sortir aux Editions Fourre-Tout, où l'on peut trouver le deuxième volet des Aventures du poète, intitulé "Le poète fait construire". C'est sot, ça se lit sans effort et, si on n'en ressort pas plus malin, on n'en ressort pas moins bête non plus. Désolé, la littérature ne fait pas de miracles ;-)

Bonne lecture et bonne expo!

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25/04/2006

Fête du vélo à Perwez ce samedi 6 mai 2006

medium_perwez.jpgQuelle bonne idée que de se retrouver à vélo le 6 mai pour une grande balade à Perwez.

Ca vous tente? J'y serai, en tout cas, au stand Pro Velo, bien entendu.

Venez nombreux!

Fête du Vélo en Wallonie à Perwez, le samedi 6 mai 2006. 

Cette grande fête familiale rassemblera tous les amoureux de la petite reine et les amateurs de balades à vélo pour une agréable journée de plaisirs en selle.

Dès midi, la Grand Place de Perwez accueillera les participants avec animation musicale, stands d’information sur le vélo (mécanique, sécurité, habileté,…), ballons à gonfler et une démonstration de cascades et acrobaties à vélo par Patrick Maes (huit fois champion de Belgique).

A 14h, départ groupé pour une grande boucle à vélo dans les villages de l’entité. La balade est accessible à tous : adultes et enfants, personnes à mobilité réduite, jeunes et vétérans !

Dès 17h, les concerts se succèderont sur la Grand Place de Perwez : Silvano, William Dunker et ‘Cré Tonnerre. L’ambiance est garantie. Barbecue et buvettes seront ouverts.C’est le groupe Self Control clôturera la programmation.

Grâce au soutien des partenaires (Région wallonne, Partenamut et Radio Contact) et la mobilisation de nombreux bénévoles, la participation à ces activités est entièrement gratuite.

Tout le monde est le bienvenu.

 

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23/04/2006

Benoît Labaye nous a quittés

Je viens d'apprendre à l'instant le décès de Benoît Labaye, tout jeune romancier belge, puisqu'il ne publiait que depuis deux ans. Difficile de mettre des mots sur le départ de quelqu'un qui en laisse derrière lui. Mieux vaut désormais le lire que le commenter, et pour vous inciter à découvrir ses deux premiers livres, en attendant la publication posthume du troisième, voici les notes que j'avais rédigées après la lecture des deux romans.

Les mots contre les maux 

La littérature peut parfois aider à vivre, si par vivre on entend le fait de percevoir le monde tel qu’il est vraiment, avec ses limites, ses faiblesses, et qu’on accepte qu’à défaut de la changer de fond en comble, on peut simplement le rendre plus humain, plus accueillant. Un roman, paru ces derniers mois traite justement du rapport qu’on peut entretenir avec la maladie.(...)

Avec « Vous ne dites rien », Benoît Labaye se lance dans la littérature de fiction. Ce Liégeois pratiquait l’écriture depuis de nombreuses années, en amateur, et on attendait avec impatience le premier roman qu’un éditeur accepterait de proposer au public. C’est à présent chose faite et ce petit livre bleu, publié dans la jolie collection « Luciole » des Editions Luce Wilquin, valait la peine de patienter. Ici, c’est la maladie qui est au centre du récit. Un homme sans identité connue est accueilli dans un hôpital de la région liégeoise, on l’a trouvé presque congelé en plein hiver au cœur des Fagnes, dans un lieu isolé où, normalement, nul n’aurait dû lui porter secours. Qu’est-ce qui a bien pu pousser cet homme à choisir une fin pareille ? Et pourquoi ce mystérieux personnage ne parle-t-il pas, maintenant qu’il a recouvré un semblant de santé ? Ce sont ces questions et bien d’autres qui vont tarauder une infirmière plus compatissante que les autres. Une relation aussi étrange qu’intense va se nouer entre les deux personnages. On débouche ainsi sur de nouvelles interrogations : quelles sont les limites de l’amour ? Peut-on aimer un homme dont on ne peut rien obtenir ? N’est-on pas déjà mort quand on a voulu en finir pour de bon ? Et quelle force pourrait alors nous ramener à la vie ? L’espoir, simplement ? N’est-ce pas un peu court ? Benoît Labaye tient là un sujet poignant, sur lequel il ne s’appesantit jamais, au contraire. La construction de son récit, en petits chapitres successifs, dévoile progressivement les fils qui tendent ses personnages, les fils dont ils sont tissés et qui les rendent à la fois si fragiles et si forts. Il n’est jamais question de donner des réponses toutes faites. Le pouvoir de suggestion du roman, la force d’évocation de ces destins déchirés, de ces vies qui se croisent, entraînent le lecteur sur des chemins où il devra, seul, trouver des bribes de réponses, ou plus simplement, accepter que ses certitudes soient ébranlées. C’est là, sans doute, l’une des forces de la fiction : offrir à ceux qui s’y plongent un monde aussi complexe que celui dans lequel nous vivons, aussi dense, aussi riche, mais dépouillé des certitudes qui nous rassurent. Et la leçon que porte ces deux textes est fort proche : par-delà la maladie, ce sont des êtres humains qui souffrent et qui aiment. Rien ne sert de les juger ou de les sanctionner, il faut simplement aller à leur rencontre et les laisser venir à la nôtre, par-delà les stéréotypes. En lisant ces deux romans, on ne doute pas un instant que c’est une démarche salutaire.

Benoît Labaye, « Vous ne dites rien », Luce Wilquin collection Luciole.

Terre lointaine

C’est au fond la question de la résignation qui est au centre du deuxième roman de Benoît Labaye. Alors que son héros se rend en Australie avec une femme qu’il aime, dans l’espoir d’y construire une nouvelle vie, voilà qu’il atterrit dans un lieu étrange, sorte d’hôtel de luxe en bordure d’une plage de sable blanc. Il s’y retrouve coincé en compagnie d’une série de personnages aux caractères bien différents, qui tous sont préoccupés par l’envie de quitter ce lieu mais semblent rendus immobiles par une force irrépressible. De jour en jour, ce qui semble n’être qu’une étape dans un voyage appelé à se poursuivre se transforme en une sorte de piège dont il est impossible de s’échapper.

On pense au village du Prisonnier, dont on aurait retiré tout système hiérarchique, ou à l’univers oppressant de Cube, dont il est impossible de se détacher sans en comprendre la nature profonde. Sont-ils au purgatoire, dans l’attente d’un jugement dernier ou, à tout le moins, d’un jugement tout court ? Sont-ils coincés à tout jamais ? Benoît Labaye touche avec « Australie » à un sujet poignant, presque métaphysique. L’arrachement aux êtres aimés, la solitude terrible dans laquelle se trouvent plongés les personnages pour répondre aux questions insolubles, ce sont autant de matériaux puissants qui donnent au roman une profondeur certaine. Mais on regrette que la surface ne soit pas à la hauteur de cette ambition. Les personnages manquent de relief, on les sent trop éthérés, diaphanes, alors qu’on souhaiteraient qu’ils soient concrets et quotidiens, hauts en couleur et riches en rebondissements. Et leur errance un peu terne et fade ne fait rien pour soulager le besoin du lecteur de sentir quelque chose qui vibre, un drame qui se noue, un enjeu qui se trame. Il faudra attendre l’évasion finale pour que la tension monte un peu, mais ce n’est pas assez. On sort du roman comme on s’échappe de cet hôtel immaculé au bord de la plage, avec une grande envie d’oxygène et d’action, avec l’impression qu’il ne s’est au fond rien passé pendant tout ce temps. Dommage, car grâce à la lecture du roman précédent de Benoît Labaye, on est bien convaincu qu’il est capable de donner corps à des personnages et de nous faire vibrer avec leur moindre souffle. On attend donc l’ouvrage suivant pour retrouver ce plaisir.

Benoît Labaye, « Australie », Editions Luce Wilquin. http://www.wilquin.com

 

 

 

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31/01/2006

Je suis infecté par le ver à blog!

C'est arrivé comme ça, ce soir, en visitant le site de somebaudy, j'ai choppé son virus. Faites gaffe, il est contagieux...

 

Blog.Worm

21:40 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (3) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

27/01/2006

Septième ciel Belgique: on se fout de nous en 16:9

Si vous habitez la Belgique ou que vous y passez de temps en temps, vous n'aurez pas manqué la campagne de matraquage publicitaire pour la nouvelle série télé de la RTBF, annoncée depuis de longs mois comme "la première série télé 100% belge et 100% love". Et les journaux de reprendre l'info telle quelle sans se poser de question. Il y en a pourtant une, cruciale, que personne n'a soulevée: qui sont donc les scénaristes qui ont imaginé cette série (je me suis posé la question parce que je me demandais bien qui avait pu pondre un scénario d'une inconsistance pareille, qui endormirait la cannette de bière et le paquet de chips en même temps que le reste de la famille)? Des Belges, bien entendu.

Eh bien, non, pas du tout. La RTBF, qui croit aux talents de notre Communauté française (par laquelle elle est financée, rappelons-le, et notamment pour mettre en valeur notre patrimoine, en ce compris le talent de nos écrivains et scénaristes), a fait appel à une équipe française. Voilà pourquoi Tournai ne ressemble pas à Tournai et que cet équipe de rédaction n'est pas plus belge que Pierre Mondy ou les rois maudits. Vous n'y croyez pas, consultez le site :

C'est vrai, qu'au fond, le scénario n'est jamais qu'un détail! Qu'en collant des comédiens et des réalisateurs belges, un décor belge et de l'argent belge, on donnerait bien l'illusion que tout ça a des racines de chez nous et que ça touchera le public! Quelle triste ratage.

Suis-je le seul à m'être rendu compte de cela? Je n'en sais rien. Mais j'ai bien envie de demander à la SCAM, la société des auteurs multimedias, qui défend les droits des auteurs de fiction télé, notamment, d'interpeller la RTBF à ce sujet.

La série n'est en tout cas pas du tout 100% belge. Les pubs qui le prétendent le sont bien, elles. Et c'est de la publicité mensongère!

10:40 | Lien permanent | Commentaires (9) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

26/01/2006

Du Parrondo brillant sur papier mat

« Ni plus ni moins », le dernier album de José Parrondo est tout simplement envoûtant. Vu de l’extérieur, il peut sembler anodin, avec sa couverture qui représente un gros nuage blanc, sur fond de ciel bleu, où deux bonshommes sans bras semblent scruter le plancher des vaches. Le trait naïf, l’écriture cursive, les à-plats de couleurs vives, tout cela doit sembler bien enfantin à la plupart des lecteurs. Et un coup d’œil rapide à l’intérieur du livre confortera sans doute cette impression. 46 planches de trois fois trois cases chacune, avec le même trait, les mêmes couleurs vives et les mêmes bonshommes, voilà qui ne semble guère passionnant. Eh bien, détrompez-vous, c’est exactement le contraire. Les 414 cases de l’album suivent les péripéties rocambolesques d’un bonhomme de neige, d’une bande de fourmis, d’un somnambule, d’un oiseau ou d’une camionnette de shampooing, dans un enchaînement hallucinant, qui semble réinventer les principes de la causalité et les ressorts de l’humour pince-sans-rire.

S’il s’agissait de résumer l’histoire, il suffirait de dire que l’assaut des fourmis sur un bonhomme endormi finira par entraîner la chute d’une montgolfière, ce qui ne révèlera rien du tout, si ce n’est la complexité de l’esprit du facétieux Parrondo, toujours prêt à rebondir à la case suivante dans un nouveau repli de son univers faussement enfantin. Il est bien difficile de mettre des mots sur un livre pareil. On se contentera de dire que le dessin et la narration, réduits à leur plus simple appareil, à leur essence presque, réussisse à emporter le lecteur dans un tourbillon quasi magique. Une prouesse que Lewis Trondheim, pourtant génial par ailleurs, ne parvient pas à réussir dans ses albums sans parole comme le tout récent « Mister I » publié chez Delcourt. José et Lewis ont bien des choses en commun, le premier est, avec cet album, passé maître dans l’art de la narration sans parole, le second reste à l’heure actuelle l’un des meilleurs dialoguistes de la BD française. On attend d’ailleurs toujours la suite de leur collaboration sur la série « Allez raconte ». Mais c’est une autre histoire.

« Ni plus ni moins », en tout cas, n’en raconte pas une seule mais des tas d’un coup. Et c’est aussi un objet magnifiquement réalisé. Chapeau aux Requins marteaux pour la qualité du travail éditorial !

José Parrondo, « Ni plus ni moins », Les Requins Marteaux, 2006. 46 planches couleur. 14 €

22:45 Publié dans Notes de lecture | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

« Écrivain cherche place concierge » de retour en librairie

Le roman était épuisé (son auteur, ça va, il est plutôt en forme en ce début d’année) dans l’édition originale, le voici qui ressort, en Belgique et en France, au Grand Miroir. L’histoire est toujours la même : Victor, jeune écrivain sans talent, cherche un boulot pour gagner sa vie mais garder du temps libre pour écrire. Il place donc une petite annonce pour trouver… une place de concierge. Il trouvera une place et c’est à ce moment-là que tout bascule, puisqu’on lui propose de veiller à la destinée d’un château, perdu dans la campagne. Un roman à rebondissements, farfelu et décalé, qui mélange sans retenue le réel et l’imaginaire, les animaux, les peluches et les humains. Oserez-vous plonger dans ce livre piégé ?  

Nicolas Ancion, Écrivain cherche place concierge, roman, Le Grand Miroir, 2006

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25/01/2006

Darkplanneur.com met la Belgique à l'honneur

"Le poète fait sa pub" en exclu sur le Net!

Dans le cadre de la semaine belge sur le blog tendance darkplanneur.com, Eric B. (celui qui chantait en duo avec Rakim il y a quinze ans? je n'en sais rien ;-) fait de la pub pour le bouquin à paraître dans quelques semaines aux Eidtions Maelström. L'occasion de lire un premier texte de ce micro-recueil. Et de lire interview de Brice Depasse, l'animateur en ligne, en ondes radio et en Podcast de "Lire est un plaisir".

C'est confus, vous n'avez rien compris? Ben, alors, cliquez ci-dessous et tout s'éclairera!

Le site darkplanneur.com http://www.darkplanneur.com/2006/01/un_peu_de_posie.html

15:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer