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29/01/2007

« Nettoyage à sec », un choix malheureux ?

Il paraît qu’une polémique a été déclenchée dans les écoles ces dernières semaines par les textes littéraires proposés aux enseignants par la Communauté française pour un test de lecture. On dit que l’un d’eux est trop violent (celui destiné aux cinquième primaires, écrit par Bernard Friot) et que l’autre utilise un langage cru (alors qu’il est destiné aux élèves de deuxième secondaire). Il se fait que je suis l’auteur du second et que je m’étonne sincèrement de voir de pareilles remarques émaner d’enseignants de français. Oui, mon texte fait appel à différents niveaux de langue : d’un côté, deux malfrats racontent leur hold-up qui tourne mal, de l’autre on évoque les scènes de l’enfance d’un petit vieux et les raisons pour lesquelles il tient tant à son ours en peluche. Oui, les gangsters utilisent un registre familier, tutoient leur otage malgré son grand âge, l’appellent « Papy » au lieu de lui donner du « Monsieur » et préfèrent évoquer Lucky Luke dans leurs comparaisons plutôt que les héros de la mythologie grecque. Et alors ? C’est peut-être précisément pour cette raison que ce texte a séduit les autorités de la Communauté : parce qu’il mobilise chez le lecteur des compétences de compréhension plus larges que celles qu’on trouve dans un texte qui n’aurait choqué personne (ah ! les vertus de Pagnol et Duhamel ! ah ! le bon vieux français qu’on causait avant-guerre, les bonnes vieilles histoires de garnements en culottes courtes qui chapardent dans les vergers ! Comme tout cela est rassurant !) et qui n’aurait, sans doute, testé que les compétences de l’élève à régurgiter des connaissances littéraires fort peu adaptées au monde dans lequel il vit. C’est vrai que j’ai été étonné moi-même du choix des inspecteurs : la nouvelle « Nettoyage à sec » a été imaginée pour un public adulte, je l’avais écrite à destination de l’émission de polar diffusée sur La Première en radio vers 23h le dimanche. Une heure où les bambins de 14 ans chattent sur MSN, regardent les émission érotico-ringardes d’AB3 ou dégomment des aliens sur leur PSP, c’est vrai. Mais j’en ai été ravi : voilà que l’école, et en particulier le cours de français, peut enfin parler du monde dans lequel nous vivons, sans se réfugier dans celui dans lequel les frère Grimm, Chrestien de Troyes ou Victor Hugo ont vécu, et dont ils rapportaient, ne l’oublions pas, eux aussi, la violence et la fureur. Toutes les époques sont violentes. L’homme est un loup pour l’homme, on l’écrivait déjà en latin, bien avant que le français ne soit une langue. Bine avant qu’il ne soit l’objet d’un cours et encore moins d’un test d’évaluation. La langue est un outil formidable et une arme redoutable. Apprendre aux enfants à bien l’utiliser, c’est les rendre capables, aussi, de désamorcer la violence avec des mots, de tempérer leur discours, de construire la compréhension mutuelle. Mais pour y arriver, il faut les confronter à la vraie langue : un objet multiple, riche, qui se  partage, se tiraille et se déchire. Il faut leur donner à lire la langue dans toute son amplitude. Sans pudeur. Sans cocon protecteur. « Nettoyage à sec » est une histoire d’aujourd’hui, avec des mots d’aujourd’hui (seule réserve à mes yeux, on y parle encore de « francs » car le texte a été écrit au siècle dernier), je suis content qu’elle soit lue par des jeunes d’aujourd’hui. Si elle paraît crue au lecteur ou à la lectrice, c’est qu’il n’est pas allé au bout de sa lecture. Car cette histoire attendrit. Elle émeut. Je ne vous explique pas pourquoi, car on n’explique pas les textes, on les lit, on les écoute. On les vit. Du moins, c’est ce que je crois et c’est ce que je professe. Alors quand j’entends Madame la Ministre-Présidente juger qu’il s’agit là d’un « choix malheureux », j’ai très envie de lui poser quelques questions :

  1. Madame la Ministre-Présidente, avez-vous lu ce texte avant de vous prononcer ? Je ne le pense pas. C’est pourquoi je tiens à votre disposition un exemplaire et, si vous n’avez pas envie de le lire, je peux vous procurer la version audio, très bien enregistrée par la RTBF (dont votre gouvernement a la tutelle, ce sera l’occasion de féliciter d’excellents collaborateurs) et qui ne dure pas plus de quinze minutes ;
  2. Madame la Ministre-Présidente, je vous pose ensuite la question qui me brûle la langue : quel autre texte auriez-vous choisi en lieu et place de celui-là, dont personne n’aurait pu contester le choix et qui permettrait de juger de la compétence des élèves ? Pensez-vous vraiment qu’un bon texte de fiction puisse plaire à tous sans prêter à aucun moment le flanc à la critique, surtout parcellaire ?
  3. Enfin, Madame la Ministre-Présidente, vous qui parlez de contrat pour l’école, d’école de la réussite, qui visez à donner à chacun sa chance à travers l’enseignement, pourquoi redoutez-vous un texte qui se passe ici et maintenant, à Bruxelles, dans un « pressing » durant les fêtes de fin d’année ? Pensez-vous que l’école pour tous doive n’évoquer que des textes lisses et formatés, qui ne parlent pas du monde, complexe et protéiforme, dans lequel nous sommes plongés ?
Sachez en tout cas que votre administration n’a pas fait ces choix. Une belle leçon de français eût été de rappeler à tous (et notamment aux journalistes et aux enseignants) que la fiction n’aime pas la censure, que le cours de français n’est pas le cours de morale. Qu’on peut s’amuser à imaginer des pots de fleurs qui tombent sur la tête du prof. Qu’on peut jouer à se faire peur. Parce que tout ça, c’est de la fiction. Votre jugement, par contre (« un choix malheureux », avez-vous dit, je le rappelle), ne relève pas de la fiction. C’est dans ce monde-ci que vous l’avez prononcé. J’espère que c’était en connaissance de cause et après lecture des textes incriminés. Sinon, je suis au regret de vous l’annoncer, vous avez lamentablement échoué dans le test. Car la règle est claire pour tous : il faut d’abord lire les textes avant de répondre aux questions. Ça, au moins, il ne se trouvera pas un prof pour le contester !

11:40 Publié dans Presse | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : littéreature, enseignement, fiction, culture, ministre, Arena | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

09/01/2007

Pourquoi il faut lire Pierre

medium_Photo_1158.jpgOn ne sort jamais indemne d’un grand livre. La dernière page tournée, on continue à flotter entre deux eaux, le corps ankylosé, l’esprit vagabond, la pensée errant dans les terres indéfinies qui séparent la fiction, d’où l’on sort avec peine, du monde rée,l où l’on n’a aucune envie de rentrer. Un grand livre, ça peut être un roman, ça peut être un essai, ça peut aussi être une bande dessinée. Comme celle que nous proposent Olivier Ka et Alfred, par exemple, sous le titre étonnant de «Pourquoi j’ai tué Pierre». Ce sont les éditions Delcourt qui ont publié à l’automne ce livre d’une profondeur étonnante. On est ravi de le savoir sélectionné pour le Grand Prix d’Angoulême. Et on espère qu’il continuera à rencontrer demain le plus de lecteurs possible, car, il faut bien l’avouer, cet album est un véritable chef d’œuvre, qui laisse le lecteur sans voix.

 

Comment, en effet, en parler sans dévoiler l’essence même du livre, à savoir cette formidable narration qui prend le lecteur par la main pour le mener des replis confortables de l’enfance insouciante vers les tréfonds de la culpabilité et de la salissure ? Olivier est un gamin comme il y en a tant, au cœur des années septante. Son père fait de la BD au mensuel Hara-Kiri, sa mère écrit des romans pour la jeunesse. Leur maison, à la campagne pas très loin de Paris, accueille tous les amis de passage et, parmi ceux-ci, un certain Pierre, curé de gauche, rondouillard et jovial, barbu, hirsute, pareil à Barbouille le Barbapapa poilu. C’est lui qui emmènera le petit Olivier en colonie de vacances. Lui, l’adulte en qui le gamin a toute confiance, l’ami des parents, le copain sympa qui se confie et qui témoigne envers le gamin une amitié sans borne. Une amitié ou autre chose ? C’est bien là que se situe la limite floue et trouble entre sympathie débordante et… abus de confiance. Il n’y aura pas que des confidences entre l’adulte et le garçon, il y aura aussi des attouchements : des gestes sales, qui blessent au plus profond. Et que Pierre cherchera à dissimuler sous le sceau du secret.

 

Il faudra des années à Olivier, devenu romancier et scénariste, pour qu’il imagine de mettre des mots sur cette histoire, pour qu’il prenne cette matière intime et la transforme en récit dessiné. Et le résultat est époustouflant.

 

Rarement la bande dessinée atteint-elle une telle perfection de forme et de fonds, les images répondant de manière troublante aux événements racontés. Le dessin d’abord joyeux et naïf se brouille par moment, les cases se décomposent ; le dessinateur à certains moments laisse simplement parler la photo, les images caméra, pour montrer les lieux tels qu’ils sont aujourd’hui, avant de réinterpréter dans une tempête graphique, les paysages de campagne torturés par les reliefs des paysages intérieurs du narrateur. Il fallait un talent fou pour réussir un projet aussi risqué que celui-là. Olivier Ka et Alfred n’en ont pas manqué, au contraire : ils ont tout misé sur la transparence parfaite, la plus simple autobiographie, soulignée par la mise en scène des auteurs eux-mêmes, en route pour enquêter sur leur sujet dans la campagne française. Au-delà de la culpabilité, de la responsabilité des adultes vis-à-vis des enfants, cet album magistral traite aussi du temps qui passe : du passage à l’âge adulte puis à la vieillesse et des poids morts que l’on ne peut lâcher au franchir des étapes.

 

Le sujet est dur. On sent que le pire va arriver. On le redoute. On le voit venir. On en est témoin. On voudrait que ça ne se passe pas. On en veut à Pierre. On en veut au monde. A cause de cette grosse pierre qu’on a dans la gorge. On lit avec appréhension mais on ne peut pas s’empêcher de tourner les pages. Puis on est envahi par l’émotion, comme un ruisseau qui déborde après l’orage. C’est beau. C’est terriblement beau. Parce que c’est plus qu’une bonne BD, c’est carrément un chef d’œuvre.

 

 

 

Olivier Ka et Alfred, «Pourquoi j’ai tué Pierre», Delcourt, collection Mirages.

17:13 Publié dans Notes de lecture | Lien permanent | Commentaires (3) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

16/10/2006

Membre d'un jury littéraire en un clic!

J'ai appris la bonne nouvelle ce matin: mon recueil "Le poète fait sa pub", publié dans la collection Booklegs des Editions Maelström vient d'être sélectionné pour le Prix Gros Sel 2006! Qu'est-ce que ça fait plaisir!

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Le Prix Gros sel est un tout jeune prix littéraire qui, le Belges l'auront compris, tourne en dérision le Prix Rossel, le Goncourt local, et vise à faire connaître des livres qui ne rentrent pas facilement dans le petit cercle des prix habituels, parce qu'ils sont autre chose que des romans, par exemple, mais aussi parce qu'ils sont publiés par des éditeurs indépendants et des auteurs de l'ombre (par opposition aux auteurs face caméra). Pour vous donner une idée, voici d'ailleurs les 5 finalistes:

Nicole CAGE-FLORENTINY - C'est vole que je vole
Nicolas Ancion - Le poète fait sa pub
Serge Noël - Journal d'un homme seul
Emmanuelle Urien - Toute humanité mise à part
Alejandro Jodorowsky - Solo de Amor

Pas que des stars, hein? Du coup, si vous avez envie de devenir juré littéraire en deux minutes, il n'y a rien de plus facile. Il suffit de cliquer sur le lien ci-dessus et/ou dessous et de remplir le formulaire avec le livre que vous préférez dans la sélection. Si vous voulez jouer le rôle à fond et faire comme les professionnels, Bernad Pivot, Charles Bertin (ah, zut, celui-là est mort, zut, j'ai écrit zut alors que je ne m'en plains pas du tout, de cette disparition, il faut bien que les génération grises et bavotantes cèdent la place de temps à autre, c'est la nature qui veut ça, et puis il faut bien qu'on arrête un jour de publier la littérature autocomplaisante), bref, si vous voulez faire comme les professionnels, votez sans lire, pour un copain, pour le livre dont on parle ou, encore plus pro, votez contre celui que vous n'aimez pas et que vous 'avez pas envie de lire, c'est la meilleure des stratégies. Par contre, si vous voulez faire ça en amateur, pour le plaisir, prenez le temps de tout lire et de juger sur pièce. A mon avis, ça vaut le détour.

Bonnes lectures!

Le prix Gros sel 2006

23:55 Publié dans Livres en cours | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

10/10/2006

512 fois MERCI!

Ca y est, la campagne s'est achevée et les résultats sont là. Impressionnants à plus d'un point.

D'abord impressionnants par le nombre de personnes qui ont soutenu mon engagement à la commune: 512 voix de préférence, ce sont 511 voix qui se joignent à la mienne pour faire bouger Liège, pour se lever dès aujourd'hui et changer la manière de faire de la politique, de gérer la ville, de faire vibrer la Cité ardente. Merci à tous de m'avoir soutenu si chaleureusement.

512 voix récoltées pour un budget de campagne de zéro euro, c'est tout de même impressionnant. J'ai fait campagne seul, dans mon coin, j'ai glissé les petits papiers dans les boîtes aux lettres à pied et à vélo, j'ai parlé aux gens dans les soirées où j'étais présent, bien plus par hasard que par souci de me montrer. J'ai tenté à chaque fois de comprendre ce dont les Liégeois avaient vraiment envie et il m'a semblé que c'était précisément... de changement!

Et c'est là que Liège m'a ristement impressionné! Après 12 ans d'immobilisme et d'incompétence (maintenant que la campagne est cloturée, je peux l'écrire sans être taxé de démagogie, les exemples sont trop nombreux pour qu'on les cite tous mais la gestion de Liège c'est les subsides européens qu'on laisse passer, la Région wallonne qui doit faire pression sur la ville pour qu'elle respecte les engagements vis-à-vis du Feder sous peine de perdre la manne européenne, c'est des autorités communales qui laissent filer un projet culturel européen sous prétexte que les Allemands qui l'organisent veulent rencontrer le Bourgmestre un samedi :"Ah, non, à Liège, on ne travaille pas le samedi" et les Allemands ont organisé le projet à Lille! même chose pour la reconversion d'Arcelor où la ville n'a rien anticipé du tout, où l'on va droit dans le mur en vidant des bière au marché de Noël ou en sautant à l'élastique à la Foire d'octobre, et ainsi de suite jusqu'à la nausée), après 12 ans d'immobilisme et d'incompétence, donc, Liège se résigne une nouvelle fois à s'engluer, à laisser tout aller droit à la catastrophe.

En 2009, avec un taux de chômage de 40% et un quart de la population liégeoise sous le seuil de pauvreté, on en reparlera. On rira aussi quand aux prochaines élections communales Liège aura encore perdu quelques milliers d'électeurs, c'est-à-dire d'habitants...

Aujourd'hui, j'ai bien peur de comprendre que la majorité des Liégeois a pris au pid de la lettre la magnifique phrase d'Eugène Savitzkaya écrite en 1980: "A Liège, qui pue ou qui sent la glycine, je me suis bel et bien embourbé." C'est toute la ville qui se retrouve anesthésiée pour les six années à venir. On n'a jamais vu une gestion de ville aussi attentiste et médiocre, sans projet et sans idée. Pourtant, les Liégeois en redemandent.

Il y a des jours comme ça où, malgré le formidable soutien pendant la campagne et l'enthousiasme de la minorité plus qu'active qui veut faire sortir Liège de l'ornière, on a tout de même envie de déménager.

 

10:35 Publié dans ecolo | Lien permanent | Commentaires (7) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

15/09/2006

Le compte à rebours est lancé

Oui, le compte à rebours est lancé, mais depuis très longtemps déjà. Non pas celui qui décompte les jours d'ici le 8 octobre, comme le pensent volontiers nos politiques professionnels, mais celui qui annonce la fermeture de la phase à chaud dans le bassin liégeois.

Alors qu'on sait que Liège compte déjà aujourd'hui 30% de chômeurs, il n'est pas difficile de calculer qu'avec 2500 emplois directs perdus chez Arcelor et deux fois plus (estimation basse) en emplois indirects, le taux de demandeurs d'emplois à Liège atteindra des records nationaux et rejoindra les régions les plus sinistrées d'Europe. Et tout cela, sans bénéficier pour autant des aides européennes à la reconversion!

De toute façon, soyons honnêtes, on se demande tout de même ce que nos politiques actuels feraient d'une manne d'argent supplémentaire, à part créer des structures pour allouer les fonds, ou plutôt pour discuter entre encravatés des raisons pour lesquelles on n'a personne à qui les allouer.

Arcelor a promis de l'argent (il n'est, semble-t-il pas encore arrivé, il n'y a pas que pour le Tsunami que l'aide internationale se limite à des effets d'annonce ;-) et la création de milliers d'emploi. Aux dernières nouvelles (fort discrètes, d'ailleurs), on aurait réussi à en créer 250. Un score digne du gouvernement fédéral, qui doit bien, à ce jour, avoir créé un millier d'emplois sur les 200 000 promis!

Alors, où en sommes-nous?

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Nulle part. 2009, c'est demain. Et comme rien n'a été mis en place à ce jour, on va droit dans le mur. A la Violette, on répondra certainement qu'Arcelor ce n'est pas la Ville de Liège et qu'il n'est pas du ressort de la commune de Liège de s'occuper de cela.

Pourtant, notre bourgmestre actuel n'est autre que le président de la fédération du PS, le patron de tous les mandataires parapublics qu'on a chargés de travailler pour la reconversion et le redéploiement.

Pourtant, le PS est à tous les niveaux de pouvoir en Belgique, à la Ville, à la Province, à la Région, au Fédéral. Il ne peut y avoir de meilleur contexte politique pour sortir la ville de l'ornière économique. Il n'y en aura jamais de meilleur, pour le PS, en tout cas. Marcourt à l'économie n'a rien fait de concret pour Liège, si ce n'est "pousser" la liste aux communales pour s'assurer un peu de visibilité personnelle.

Rien que de penser à tout cela, je suis honteux pour la Cité Ardente. On mérite mieux que ça.

Il est temps de changer la donne et de donner le pouvoir de décision à des gens qui ont envie de travailler et qui ont des idées pour changer les choses. Vous ne pensez pas?

12:00 Publié dans ecolo | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

14/09/2006

« Les mesures POUR la pauvreté »

J’entendais il y a quelques temps à la télévision une vice-première ministre du gouvernement fédéral annoncer que la réunion budgétaire avait pour objectif, notamment de dégager des moyens financier « pour la pauvreté ». Voilà qui est choquant, non ? Ne faudrait-il pas avant tout se mobiliser contre la pauvreté? Et la première des mesures à prendre ne consisterait-elle pas à la faire tout simplement disparaître ? Quand j’entends qu’à Liège 40% des jeunes sont au chômage et que 20% des habitants vivent sous le seuil de la pauvreté, je ne me dis pas qu’il faut aider ces gens à trouver les moyens de vivre, je pense tout simplement qu’il faut les sortir de là. Et pas en leur offrant des chèques culture ou des bons pour des livres scolaires ! En les aidant à réaliser leurs projets et à reprendre la place qui leur revient, en plein cœur de la société.
J’ai publié cette semaine dans les pages du magazine « Liège(04) », un portrait de madame Neri, la patronne du « Star of India », rue du Plan Incliné, le meilleur restaurant indien de Liège à mes yeux (et à mes papilles gustatives surtout ;-). Son histoire est incroyable. Il y a quelques années, après avoir bossé toute sa vie dans la restauration, elle découvre qu’on n’a pas payé ses charges sociales et qu’elle n’a pas droit au chômage alors que le resto qui l’emploie vient de fermer. Résultat, elle se retrouve au CPAS. Mais elle a un caractère bien trempé et des projets plein la tête. Elle ne veut pas rester dans cette situation longtemps, elle veut monter son propre restaurant avec son mari originaire du Penjab. Aucune banque ne voulait lui prêter de l’argent, alors qu’il ne lui fallait que 10000 euros ! Elle les a toutes faites. Heureusement, elle a trouvé Credal et le micro-crédit, à Louvain-la-Neuve, qui lui a permis d’ouvrir son restaurant, qui est aujourd’hui un établissement qui marche bien.
medium_Credal3.JPGUn vrai succès.
Mais les commentaires des assistantes du CPAS sont éloquents : « En sept ans de carrière au CPAS, vous êtes la première que je vois s’en sortir ». Catastrophique mais vrai.
Or, le CPAS, c’est une compétence communale.
Il est urgent de mettre en place une vraie politique d’accompagnement des bénéficiaires de l’aide sociale pour voir avec eux comment leur vie peut changer. Comment ils peuvent se prendre en mains. Quels sont leurs envies, leurs projets, et les aider à les concrétiser. C’est comme ça qu’on crée de l’emploi, tout simplement. En donnant aux gens la possibilité de se lancer et de prendre des risques. En leur garantissant que, dans le pire des cas, ils se  retrouveront là où ils sont aujourd’hui, au CPAS. Que le seul risque qu’ils prennent, c’est de s’en sortir pour de bon.
Il me semble que ça vaut la peine, non ?

18:40 Publié dans ecolo | Lien permanent | Commentaires (3) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

09/06/2006

La campagne démarre, Liège se réveille!

Quoi? Un écrivain qui fait de la politique? Quelle idée!
En effet, quelle idée!
La littérature, c'est pourtant poser et se poser des questions sur le monde d'aujourd'hui et tenter d'y apporter des réponses inédites. La littérature naît pourtant de l'envie de changer ce monde, d'agir et de se lever pour le rendre un peu plus humain, un peu plus beau, un peu plus fort, au moins sur papier.
Juste comme en politique.
C'est pour ces raisons peut-être, et pour bien d'autres encore, que j'ai accepté l'invitation d'Ecolo de rejoindre l'équipe pour les élections communales à Liège en octobre 2006.

ECOLO Groupe local de Liège

Je serai dixième candidat sur la liste!
Une décision toute fraîche, qui démarrait ce matin avec la présentation de la liste à la presse.
Me voici gonflé à bloc.
Pour ne pas dire à blog.
J'adore Liège, j'adore les Liégeois, je suis convaincu qu'en réunissant toutes les forces on peut faire de Liège demain une véritable métropole en miniature. J'en ai très envie, j'espère ne pas être le seul!
Si vous avez des envies pour Liège, n'hésitez pas, réagissez!
A très bientôt.

Jusqu'ici, tout va bien.
Demain, ce sera encore mieux.

15:00 Publié dans ecolo | Lien permanent | Commentaires (20) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

Pour les Bruxellois et tous les autres!

Architexto a le plaisir de vous convier ce dimanche 11 juin à partir de 16H, à la clôture de la première expo "FHW, architectes + Nicolas Ancion, écrivain", à la Chapelle de Boendael, square du Vieux-Tilleul, 10, B-1050 Ixelles.

l'occasion de (re)découvrir, après sa présentation à Liège, le travail des architectes FHW, en présence de Nicolas Ancion qui nous lira avec plaisir quelques extraits de sa contribution originale intitulée "Le Poète fait construire", intégrée au premier volume de la collection ARCHITEXTO et publiée aux Editions Fourre-Tout… qui seront également présentes !
avec le beau temps qui s'annonce, rejoignez-nous pour prendre un verre ! Les rayons du soleil onduleront sous les mix de DJ TAGADA, habitué du Divan du monde dans le 9e à Paris, venu spécialement pour nous transporter dans un voyage musical festif inspiré des musiques actuelles et traditionnelles d'Europe centrale et orientale : jazz hongrois, tzigane-klezmer, yiddish-tango, klezmer argentin, fanfare des Balkans… Bref, avec le coin vert qui fait face à la Chapelle, une belle Garden party en perspective !

Et toujours le site >www.architexto.be< !

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Une décentralisation d'ARCHITEXTO, production de la Société Libre d'Emulation Liège asbl, en coproduction avec le collectif bruxellois dUb40, dans le = cadre du forum transdisciplinaire MARgin, un programme du Collège des Bourgmestre et Echevins d'Ixelles, à l'initiative de Sylvie Foucart, Echevine de la Culture, du Patrimoine et de la Petite Enfance.

14:50 Publié dans Rencontres publiques | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Littérature | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer