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02/02/2009

Nous sommes tous des orphelins

playmobiles.gifTriste nouvelle, le papa des bonshommes Playmobil, le grand-père de mon dernier recueil de nouvelles, donc, est décédé à l'âge de 79 ans. Voici le communiqué publié par l'agence l'agence Belga il y a quelques minutes :

Hans Beck, l'homme qui a inventé les jouets Playmobil, petits personnages que tous les enfants connaissent, est décédé à l'âge de 79 ans, a indiqué lundi l'entreprise allemande pour laquelle il travaillait. Les figurines Playmobil, petits personnages haut de 7,5 centimètres aux bras et jambes amovibles, ont développé au fil des années tout un univers fantastique avec des bureaux de police, trains, bateaux et autres châteaux forts, pour le plaisir des petits et des grands. La marque Playmobil a été lancée en 1974 et dès l'année suivante l'entreprise allemande Geobra rencontre un important succès grâce à ces petits personnages. Playmobil a fêté ses trente ans en 2004. A l'époque, environ 1,8 milliard de personnages Playmobil avaient été fabriqués et exportés dans septante pays. Hans Beck, le créateur, est décédé vendredi dernier des suites d'une grave maladie, a indiqué l'entreprise, où il a travaillé de 1958 à 1998. L'entreprise a enregistré l'an dernier un chiffre d'affaires de 452 millions d'euros. (DAD)

© BELGA

En guise d"hommage, vous pouvez, au choix :

  • marcher les bras raides et tendus, les mains légèrement écartées (proposition de Joris Vandendooren via Facebook)
  • dormir dans une boîte bleue en carton ou dans une maison en plastique
  • lire ou relire "Nous sommes tous des playmobiles" avec compassion ;-)

PS : Merci à Robert Bosmans pour le titre de cette note.

18:09 Publié dans Livres en cours | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : playmobil, littérature, deuil, hans beck, nouvelles | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

28/01/2009

Je vais breveter ma pile (la PAE)

pile.jpgJe changeais mon statut Facebook (1), il y a quelques minutes et j'y plaçais, en toute spontanéité le texte suivant :

Nicolas de retour à Carcassone avec une PAE qui touche le ciel ou presque (PAE = Pile à écrire)

Puis je m'arrêtais un instant pour m'interroger sur cette pile à écrire qui, en réalité, est plutôt une liste des textes à écrire, qui, dans mon cas, prend deux formes, distinctes, toutes deux incomplètes et donc complémentaires.

  • D'une part un fichier Excel (vous voyez, ces tableaux pleins de cases dont on n'utilise rarement plus d'une dizaine de colonnes sur une trentaine de lignes, et pas même un millionième des fontions, juste la date, la somme et la moyenne, dans mon cas - et si j'écris Excel, c'est une erreur, je travaille avec OpenOffice et le logiciel s'appel CALC), dans lequel j'indique un titre de travail, une date de tombée (comme disent joliment les Québécois), un genre, une longueur et, si possible, un montant correspondant).
  • D'autre part, de deux pages de mon agenda papier, souvent les deux premières de janvier (car j'achète rarement mon agenda de l'année en cours avant les soldes, les pages de janvier sont déjà passées quand je quitte mon vieil agenda de l'année précédente), où je commence des listes par genres : nouvelles, romans pour enfants, théâtre, poésie... sous lesquels je place les titres, parfois les dates de remise mais jamais les montants.

Puis, je me demande si le terme est courant, si d'autres écrivains l'utilisent aussi, s'ils en parlent dans leurs blogs, bref, je tape ça dans Google et - c'est dingue - je découvre que, sur Internet, nous ne sommes que deux à utiliser le terme. Jusqu'ici... Car j'imagine que son succès n'est plus qu'une question de jours ou de semaines, avec tous les auteurs qu'on croise en ligne. Et qui passent tous par ici, c'est bien connu. D'ailleurs, je devrais rebaptiser ce blog et l'appeler le Flaire ou le Deux Mégots...

N'empêche, c'est amusant de voir que j'ai utilisé le terme ici puis qu'il a été repris par Georges Flipo sur son excellent blog (ne me dites pas que vous n'êtes jamais allé faire un tour chez Georges, je le recommande un jour sur deux, il me semble). Et qu'il se retrouvera peut-être ailleurs un jour...

Inventer des mots dans mes bouquins, je l'ai fait des tas de fois. C'est quasi impossible de savoir s'ils ont resservi à l'occasion.

Sur l'Internet, c'est déjà plus simple. Et en cliquant sur ce lien, vous pouvez voir si la situation évolue et si le terme se popularise...

(1) Le statut Facebook est une bête phrase qu'on peut changer sur son profil et que tous les amis peuvent lire. L'idée est que cette phrase indique ce que vous êtes occupé à faire, ce que vous pensez, ce que vous ressentez, ce dont vous avez besoin. Exemple de bon statut Facebook : "Nicolas cherche un contrat très bien payé pour écrire des textes marrants". Si on a vraiment beaucoup d'amis, il y en a peut-être un qui trouvera la proposition intéressante...

(2) Vous n'avez aucune raison de lire cette note, il n'y a pas d'appel numéroté (2) dans le texte.

(3) Il n'y a pas de (3) non plus.

(4) La photo de piles est juste destinée à détourner l'attention de ceux qui ne regardent que les photos et ne lsient pas vraiment ce blog. C'est certain qu'ils ne liront pas cette phrase-ci, par exemple...

26/01/2009

Le 4 février à 20 h 07

807.jpgLe 4 février, à 20h07, s'affichera ma première contribution au blog collectif "Les 807".

Ca vous fait une belle jambe, hein ?

Faut que j'explique un peu.

En me promenant sur le blog de Georges Flipo, ce qui, depuis plusieurs mois est devenu une habitude, je lis du bien au sujet de son ami Franck Garot (dont le nom me semble familier, je crois que nous avons concouru dans les mêmes concours de nouvelles, il y a quelques années, le monde est petit décidément, car c'est par là que j'ai connu Georges Flipo également), je vais donc visiter le blog d'icelui (ne me dites pas que vous n'avez jamais fait ça, sauter de blog en blog...) et, là, je découvre son projet intitulé les 807, un blog où chacun peut soumettre des aphorismes en variation sur le tout premier qu'Eric Chevillard a publié sur son propre blog, qui était celui-ci :

 

« J'ai compté 807 brins d'herbe, puis je me suis arrêté. La pelouse était vaste encore. »

 

Tous les jours, à 8 h07  et 20 h 07, Franck Garot publie un aphorisme d'internaute écrit sur le thème du nombre 807, plus ou moins inspiré par celui de l'auteur, notamment, de "Mourir m'enrhume".

J'aime beaucoup Chevillard, personnellement.

Je veux dire, ses livres. Lui, je ne le connais pas du tout.

S'il ressemble à ses bouquins, ce doit être un phénomène. Un qui marche au plafond et qui se roule en boule dans son encrier...

Hop, sans réfléchir, j'ai balancé trois aphorismes par mail et je viens d'apprendre que le premier serait le vingt-sixième à être publié, le 4 février, à 20 h  07.

Vous savez tout à présent. Et s vous vous en souvenez encore, vous pourrez aller y voir le 4/2/2009...

Du roman sur votre téléphone portable

chiottes et pc.jpgLa question à un centime (de franc français, de franc belge ou suisse ou même d'euro, peu importe), qui revient sous la plume des journalistes comme la floche au-dessus de la tête, à chaque tour de carrousel, c'est celle qui consiste à savoir quand la lecture sur les horribles machines électroniques supplantera la lecture sur papier.

La preuve, encore un billet à ce sujet publié récemment au Canada, qu'on peut lire ici.

La seule réponse que j'aime c'est celle qui consiste à dire que c'est déjà le cas depuis longtemps.

Je passe bien plus de temps, et je ne suis pas le seul, à lire sur mon écran bien plus que sur papier. Internet est devenu mon premier loisir, loin devant tous les autres, c'est à travers le courrier électronique que je suis en contact avec les éditeurs, les lecteurs et les critiques, c'est à travers les blogs que je suis l'actualité du livre, c'est sur des sites web spécialisés que je trouve la documentation pour mes propres histoires, des dictionnaires compétents, des atlas pointus, des encyclopédies d'une richesse incroyable. Et je lis encore bien d'autres choses, de l'actualité, surtout, parce que le web se nourrit de vitesse et de nouveauté comme le WC de déjections.

Le pire, c'est que je ne suis pas le seul. On chatte, on passe du temps sur Facebook, on twitte. Tout ça c'est du texte. Et c'est de la lecture.

Alors, la question n'est pas de savoir quand on lira sur des écrans plutôt que dans des livres mais... quand se mettra-t-on enfin à lire des choses intéressantes sur tous ces écrans ? Quand la littérature, la vraie - celle qui bouscule et irrite, celle qui fait sourire et émeut, celle qui change le monde -, fera-t-elle son entrée sur l'Internet et les téléphone portables ?

Dès que j'attaquerai pour de bon ce roman pour téléphone portable ?

Non, sérieusement, à votre avis, ça commence quand, la littérature sur le Net ?

24/01/2009

La Libre a bon goût et Géraldine aussi

llb.jpgLa Libre Belgique a bon goût ce matin : la preuve est ici.

Et le blog de Géraldine aussi. Vous vous demandez qui est Géraldine ? Alors allez y voir de plus près, vous n'êtes jamais qu'à un clic de là !

Puis Philippe Leuckx également, qui fut le tout premier à commenter ce recueil. Si vous êtes sur Facebook, vous pouvez sans doute lire ceci.

Et si, vous aussi, vous avez lu, feuilleté, parcouru, dévoré "Retrouver ses facultés" et que vous avez des choses à en dire, en bien, en mal, ou juste pour déconner, n'hésitez pas, les commentaires sont ouverts.

23/01/2009

Avez-vous bien dormi ?

Ça fait trois jours que je compte à rebours pour vous annoncer la bonne nouvelle. Mais bien plus encore que j'attends ce moment avec impatience... Ce matin, le petit dernier est arrivé en librairie. Si vous suivez ce blog, avec un peu d'irrégularité ou plus, vous savez qu'il s'appelle « Retrouver ses facultés », qu'il est illustré par Kroll et qu'il ressemble à ça :

facultés.jpg

 

Je peux ajouter tous les détails techniques et pratiques qui vous permettront soit de persuader votre libraire de vous commander un exemplaire soit de commander vous-mêmes si vous êtes en froid avec votre libraire :

Nicolas Ancion et Pierre Kroll, Retrouver ses facultés, Editions de l’Université de Liège. Format 21X21 cm, 92 pages, nombreuses illustrations et photos couleur

EAN : 9782-87456-0774

Prix de vente TTC 10,00 euros

En vente en librairie ou par virement de 10,00 euros (toutes taxes et port compris) au compte 068-2032143-20 du CEFAL/CELES, 31 Bd Frère Orban, B-4000 Liège – Belgique, avec en communication « Retrouver ses facultés ».

 

Ah oui, comme un bel exemple vaut mieux qu'un long discours, voici donc un petit bout du texte pour vous donner une idée de ce qu'on trouve dans ce bouquin tout frais. C'est l'élection du recteur. Bonne lecture à toutes et tous !

On t'a dit que pour élire le recteur on éviscère un poulpe, on égorge une sarcelle, on assomme un têtard avec un lourd maillet

Puis on affiche la tache

Dans le vieux mausolée, à la loge ou au temple

On discute on débat

On ressert du café

Puis on recommence tout

On palpe un escargot, on débite un cobra, on épile un goret, on lamine une chouette

On accroche des mots d'ordre, des slogans, des programmes

Aux pattes des mouettes

Puis on les tire aux claies

On lâche les chiens, on libère les colombes, on gracie les recalés

On ressert du café

Puis dans la grande salle en silence on distribue les bulletins de vote

Préremplis, précomptés et chacun les déchire

C'est une vieille tradition

On se dissipe, on se disperse, on fait une pause tchafette dans les toilettes d'à-côté

On ressert du café

Puis on parle entre hommes, entre femmes, bref entre diplômés

Les facultés se perdent, les départements font sécession autour de leurs chef-lieux, on envoie des émissaires, des messagers

Qui ne reviennent jamais

Les journées passent

On ressert du café

Les nerfs sont à vif, ça commence à gueuler, on lynche un agronome, on cautérise un ingénieur, on bâillonne un dentiste puis on saupoudre les autres avec de la chaux vive

On resservirait bien du café mais plus personne n'a soif et les thermos sont vides

Les corps sont entassés comme au champ de bataille

S'il en reste un debout ce sera lui, par forfait

On acclame le recteur, on l'habille de beaux mots, de hourras, de bravos

On lui sert la poigne

On prend une belle photo

On ressert du café

Et tout le monde s'en va

22/01/2009

Adapter l'ennemi de Davide Cali pour le théâtre (plus qu'une fois dormir)

l'ennemi_Sarbacane.jpgQuand on ne fait plus qu'écrire, on jongle avec dix projets à la fois. On relit une traduction, on avance dans l'écriture d'un roman, on prépare le synopsis d'un autre, puis... on imagine avec un ami comment transposer à la scène un formidable album pour enfants, "L'ennemi" de Davide Cali (éditions Sarbacane).

Je n'en suis pas encore à l'écriture, juste à l'étape qui précède, celle où l'on fouille le texte existant, où on le triture, le déploie, le débite, le condense pour l'étirer ensuite, juste pour voir comment en tirer le suc, ouvrir des portes, aérer la préparation, densifier et accordéoniser le texte, pour qu'il prenne corps et voix sur la scène.

C'est une exercice casse-gueule, le texte de l'album est assez court, les images parlent avec une sobriété qu'on peut difficilement reproduire au théâtre et, pourtant, après une soirée et une matinée de boulot efficace, il me semble que l'on a sculpté la colonne vertébrale d'un spectacle qui, non seulement tient la route, mais peut sans doute transmettre des images et des idées aussi fortes et touchantes que celles de Davide Cali et Serge Bloch.

Reste à écrire l'adaptation, bien sûr, mais quand le terrain est aussi soigneusement déminé, c'est une simple promenade de santé...

Ah oui, plus qu'une fois dormir avant la bonne nouvelle... A demain !

20/01/2009

Plus que trois fois dormir...

catastrophe_radiguès.jpgPlus que trois fois dormir avant...

… que je vous annonce la bonne nouvelle.

Laquelle ?

Oh, eh, hein, bon, un peu de patience tout de même.

Trois fois dormir, ce n'est pas très long, c'est déjà beaucoup moins long que le suspens organisé par Max de Radiguès sur Grand Papier (c'est de lui, l'illustration que j'ai placée ici, alors allez voir tous les autres dessins en cliquant sur le lien, c'est bien en ligne avec le truc qui se passe dans trois jours), moins long que l'attente pour savoir ce que les Liégeois décideront lors de la consultation populaire, moins long que l'attente pour savoir si Orange va mettre l'argent pour produire le Big Banc, un projet de capsule télé lancé par Kenan Gorgun, il y a deux ans au moins, pour lequel j'espère bien écrire quelques scénars dans les prochains mois...

Et puis, en attendant, vous pouvez relire le formidable Tamara Drewe de Posy Simmonds, dont il faudrait que je parle enfin dans Bain à Bulles.

Pour ma part, je me remets au boulot, j'attaque l'écriture d'un roman pour enfants qui parle, notamment, de jeux vidéo.

Allez, plus que trois fois dormir...