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15/07/2010

Projet secret pour la rentrée littéraire (1)

Pour une fois, je vais vous cacher des choses...

 

Je viens d'achever la relecture d'un livre qui sortira fin septembre, pour la rentrée littéraire donc, mais pas la course aux prix, plutôt la course de fond, pour atteindre, après 42 km sous le soleil d'automne, les tables des librairies et les yeux des lecteurs.

 

Ce roman, je ne l'ai pas pondu tout seul, il est le fruit d'une collaboration inédite avec deux autres personnes, dont je tairai le nom...

 

Mais vous pourriez bien reconnaître l'une d'entre elle, puisque c'est un illustrateur et qu'il a réalisé ceci pour illustrer le premier chapitre.

Réveil.jpg

Et si vous l'avez reconnu ou si vous voulez faire avancer le schmilblick, vous pouvez laisser un commentaire.

 

À bientôt pour la suite...

13/07/2010

Nouvelle couverture pour Ecrivain cherche place concierge

La republication en poche, c'est non seulement le plaisir d'offrir une deuxième vie (ou une troisième, dans ce cas précis) à un roman sorti en grand format, c'est aussi l'émerveillement de voir le texte associé à une nouvelle couverture.

Et, il n'y a pas à dire, pour la réédition du roman Écrivain cherche place concierge, Pocket a sorti l'artillerie lourde. Le résultat me semble magnifique.

Vous pourrez le découvrir en librairie dès le 7 octobre.

Mais comme l'été est le temps des cadeaux, je ne résiste pasau plaisir de partager la couverture en avant-première avec vous. N'hésitez pas à laisser vos commentaires.

À très bientôt et bonnes lectures d'été.

Ecrivain.jpg

PS: pour les amateurs de références bibliophiliques, ce roman a d'abord paru dans la collection Embarcadère des Éditions Luc Pire en 1999, puis au Grand Miroir en 2006.

12/07/2010

Lire l'utopie

utopie.jpgOn m'a demandé d'envoyer un petit texte sur l'utopie pour un festival cet été, où des comédiens liront ce texte, en guise de promotion pour une rencontre littéraire dont je parlerai plus bas (un peu de patience).

Comme je suis poli, j'ai bien vite renvoyé ceci, que je vous offre comme lecture d'été.


Dans le pays d'où je ne viens pas, on ne parle pas avec les mots, on ne parle pas avec les doigts
On ne parle pas
On écoute
On regarde
Dans le pays d'où je ne viens pas, personne ne s'échappe jamais
Car personne ne vit là
C'est une terre que l'on visite la machette à la main
Le doigt sur la détente
Les poils hérissés
Car le pays d'où je ne viens pas n'est pas même un pays
C'est une terre sauvage
Un terrain qu'on explore du bout de ce doigt-là
Ou peut-être d'un autre
Rien qu'en tournant les pages
Comme ça
Les yeux bougent à peine
La respiration est lente et le corps endormi
Dans mon pays
Je ne devrais pas dire mon pays
Car il n'appartient à personne sinon à tous ceux qui lui rendent visite
À tous ceux qui le lisent
À tous ceux qui ensuite
Donnent à d'autres l'envie d'y passer des vacances
Ou des jours de labeur
Je retourne souvent
Au pays d'où je ne viens pas
Assis dans le train ou couché dans mon lit
J'ouvre les pages d'un livre
Je ne suis plus ici
Ni là
Je suis corps et âme plongé dans le pays d'où je ne viens pas
Celui où je ne suis jamais que de passage
Avec mes mots
Mes petits bouts de langage et d'histoires
Je ne parle pas
J'écoute
Car au pays d'où je ne vient pas
Il faut se taire
Et se laisser guider par le doute
Pour trouver tout au bout de la route
La frontière qui n'existe pas
Entre le monde des livres et le nôtre

Et si vous avez lu les premières lignes de cette note, vous savez que je serai cet été, pour deux rencontres littéraires en Languedoc Roussillon.

Le première aura lieu à Villelongue, ce samedi 17 juillet, toute l'après-midi et la deuxième, dans le cadre des Vagabondages littéraires, le mardi 3 août à Lamalou-les-Bains.

PS: L'image est tirée du blog de de la revue politique Edito.

18/06/2010

Ce que devient la littérature à l'ère numérique

typewriter.jpgCe n'est pas tous les jours qu'on lit un article stimulant sur la littérature numérique. Le sujet est passionnant mais les experts sont peu nombreux. Les médias grand public sont remplis d'âneries proférées par les vedettes de l'ancien système éditorial, occupées à défendre leur chasse gardée (on s'amusera ainsi à lire les bêtises que Frédéric Beigbeder a fait imprimer par l'Express il y a deux jours).

 

Pour cette raison, l'interview de Karl Dubost, passionné du web et amateur très éclairé (il a bossé pour le W3C), publiée par Lien Multimédia est revigorante.

 

Voici ce qu'il dit sur le livre numérique (mais allez lire le reste aussi) :

Encadré : Réflexion sur la littérature signée Karl Dubost
Modèles économiques de la littérature
La recherche du Saint Graal, du Bodhi est un mal symptomatique de ceux qui vivent du monde de la littérature. Entendez ici ceux qui ont leur activité professionnelle entièrement articulée autour de la littérature et donc qui en vivent. Les auteurs (à quelques très rares exceptions) ainsi que les lecteurs n’en font pas partie.

 

L’éditeur... Là encore, il faudra distinguer l’éditeur qui survit de quelques publications et est amplement financé par des fonds publics et l’éditeur industriel. Celui qui se pose des questions autour du modèle économique est le second. Cet éditeur là vît sur un système capitaliste (économie d’échelle, investissement dans un portfolio d’auteurs). Si le portfolio est diversifié et sur des valeurs qui ont une rentabilité intéressante, l’éditeur vît. Mais il exploite. Il exploite les auteurs et leur matière première. Il les dépouille de leurs droits.

 

Bien sûr, "la littérature s’épanouit sur la société et son infrastructure sociale , technique et économique". Cette infrastructure change par petites touches et puis parfois atteint un point de bascule qui redéfinit les contraintes du système.

 

J’ai bien sûr un rôle confortable car je n’ai pas à gérer ces entreprises que les éditeurs ont montées. Ceci rend mon discours peu crédible. Comme je l’ai dit à la journée, je suis « le touriste de la littérature »

 

Cependant, quand vous pensez « modèles économiques » vous êtes déjà dans le mauvais chemin. Vous êtes déjà dans le passif, dans le contemplatif. Il serait beaucoup plus sain de partager les expériences qui ont eu du succès et celles qui ont échoué. Il y aurait ainsi un espace d’ouverture sain. Robert ne veut pas lire et Publie.net expérimentent et partagent ce qu’ils réalisent.

 

Il n'a pas tort, Karl Dubost. Mais je reste convaincu qu'il y a moyen d'explorer, d'inventer ET de vivre de cela, de la même manière que les performeurs, en art contemporain, ont dû inventer des manières de subsister autres que la vente de toiles ou de sculptures. Ils y sont très bien arrivés, y a pas de raison qu'on reste dans l'échec.

 

Il faut juste remplacer le modèle de Marc Levy par celui de Chris Burden. Entre les deux, c'est clair, j'ai vite choisi...

 

PS : Merci à François Bon, qui a diffusé sur Twitter le lien vers l'interview de Karl Dubost.

 

 

07:07 | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

17/06/2010

Une Belgique à deux vitesses

belgiqueTF1.jpgPendant toute la campagne électorale qui a mené les electeurs de Flandre à choisir un parti nationaliste et indépendantiste pour conduire le pays dans les prochains années, on a brassé des clichés sur la Flandre qui se replie sur son identité alors que le Wallon se croise les bras et se complaît dans son rôle d'assisté.

 

Ce ne sont que de vilains clichés. J'en ai à présent la preuve !

 

J'ai reçu hier ce courrier électronique, auquel je n'ai pas changé une ligne. Non, il ne provient pas d'une école professionnelle de La Louvière, il arrive en direct d'une bonne école de Flandre.

 

Je vous laisse savourer.

 

"Bonjour Nicolas!

Moi je suis une étudiante flammende et demain j'ai mon examen orale de français.Pour ça je dois lire ton livre quartième étage, mais je comprends pas beaucoup. Ma question est maintenent si tu peux s'il vous plait s'il vous plait résumer le livre avec les details les plus importants..

Merci d'avance! "

 

Je ne suis pas certain que la jeune fille aura de très bons points à son examen ce matin ! Mais, comme je suis optimiste à travers tout, ce message me réjouit : je découvre que certains profs donnent à lire "Quatrième étage" dans des écoles en Flandre. Ça me fait très plaisir. Ça montre bien que les ponts ne sont pas coupés entre le nord et le sud de la Belgique :-)

10:15 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : école, belgique, flandre, séparatisme, littérature | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

31/05/2010

Pourquoi les Flamands parlent-ils flamand

Que restera-t-il de la Belgique dans quelques semaines ? L'Atomium devra-t-il céder une boule à chacune des provinces historiques ? Il faudrait alors scinder celle dévolue au défunt Brabant, voilà une nouvelle querelle en perspective :-p

En attendant le résultat des élections, voici un petit retour en arrière pour répondre à cette question fondamentale : pourquoi les Flamand parlent-ils flamand ? On croit parfois que parler tous les même langue règlerait les problèmes. Ce n'est peut-être pas si simple. Tonton Nicolas, pour la 7e fois cette année, nous raconte la Belgique :

Cette vidéo est extraite du spectacle Le Mensuel, qui revisite chaque mois l'actualité belge. La saison est achevée mais en ce mois de juin, un numéro spécial Best Of est proposé Place Saint-Lambert à Liège dans le Magic Mirror du mardi 8 au samedi 12 juin, chaque soir à 20h30. Courez-y !

BEST OF DU MENSUEL
Après sept numéro décapants, Mensuel vous donne rendez-vous pour un Best Of exceptionnel.
Allez déguster ou re-déguster, en une folle soirée, une année d'information subjective et subversive passée à la moulinette maison! Farce, poésie, pamphlet, vidéo, musique et mauvaise foi, tout sera bon pour tourner l'actualité en dérision. Le Mensuel, un remède choc contre la morosité!

Conception et interprétation:
Nicolas Ancion, Sandrine Bergot, Patrick de Lamalle, Manu Deck, Quentin Halloy, Baptiste Isaia, Anne Leclercq, Claudine Maus, Renaud Riga, Dylan Schmit et Sébastien Waroquier

Places à 7 et 10 euros - Réservation INDISPENSABLE au 0479/ 84 26 82

24/05/2010

Comment remporter le Prix Hemingway ?

Je vous rassure tout de suite, je ne connais pas la réponse à cette jolie question. La meilleure preuve, c'est que je participe depuis 3 ans à ce concours de nouvelles prestigieux, qui reste, à ma connaissance, le mieux doté de Francophonie (4000 EUR et un abonnement aux arènes de Nîmes pour le lauréat, tout ça pour une seule nouvelle, c'est inégalé, je pense).

 

Mais j'ai eu le plaisir de constater cette année que j'approchais du but, en découvrant le communiqué qui annonçait l'attribution du prix à Jean-Paul Didierlaurent :

COMMUNIQUE
des Avocats du Diable,
organisateurs du Prix

 
Jean-Paul DIDIERLAURENT
remporte le PRIX HEMINGWAY 2010

 
 
Vendredi soir, dans la cour d’honneur de la bodega Alegria, Laure ADLER, présidente du jury, a annoncé le nom du lauréat du Prix international HEMINGWAY 2010. Cette année, c’est Jean-Paul DIDIERLAURENT, pour sa nouvelle intitulée Brume, qui a le privilège d‘inscrire son nom au palmarès déjà prestigieux de ce prix qui récompense depuis 2005 la meilleure nouvelle à thématique tauromachique.
 
Devant plus de 450 personnes, la présidente a confié que les délibérations du jury avaient nécessité trois tours de scrutin avant d’élire la nouvelle lauréate parmi les 20 finalistes (sur 87 nouvelles reçues cette année).
 
En finale, Brume, qui raconte l‘histoire d’un ancien puntillero qui, reclus dans une maison de retraite, n‘a rien perdu de ses réflexes taurins. La nuit, il déambule dans la couloirs  et  coupe avec application le fil qui relie les autres pensionnaires à la vie lorsqu‘il juge que ces derniers ont accompli leur destin et qu ‘ils ont enfin «mérité l‘estocade »…
 
Véritable réflexion sur la vie – donc sur la mort -,  sur le temps qui passe, l’héritage à laisser à ceux qui restent, et sur la façon de se comporter en torero en dehors de l‘arène, Brume s‘est retrouvée en finale face à Zebumachie et vieux fauteuils en cuir,  rédigée par Nicolas Ancion.
 
Duel au sommet entre deux habitués du Prix Hemingway, puisque les deux auteurs ont été plusieurs fois finalistes au cours des éditions précédentes… Inutile de dire à quel point il fut difficile pour le jury de départager ces deux nouvelles... A l ‘issue du troisième tour, l‘égalité était parfaite entre les deux auteurs. Comme le prévoit le règlement du prix en pareil cas, c‘est le vote de la présidente qui compte double et fait basculer la décision, ce qui permet à Jean-Paul DIDIERLAURENT de remporter le prestigieux trophée, doté par Simon CASAS Production d’un cheque de 4000 euros et d’ un abonnement à la prochaine feria.  

J'ai donc loupé le prix à une petite voix (ou une grande, vu que c'était celle de Laure Adler, présidente du jury) et je dois avouer que ça me fait très plaisir pour plein de raisons :

- d'abord parce que le lauréat de cette année ne connaît rien à la corrida non plus (c'est réjouissant, ça montre que la littérature est plus importante que le sujet lui-même), il n'a jamais assisté aux festivités taurines et habite dans les Vosges ;

- ensuite parce que, petit à petit, je monte dans le palmarès et que je sais que je suis persévérant et que je serai encore au départ l'an prochain et les années qui suivent (au pire, je finirai par disposer d'un recueil de nouvelles complet sur le monde de la corrida  !) ;

- enfin, parce que le prix est organisé par les éditions Au Diable Vauvert, que j'aime beaucoup et que, si je n'ai pas eu le prix, c'est sans doute que Marion Mazauric défendait mon texte (elle m'a confié que ce n'était jamais le texte qu'elle défendait qui remportait le prix).

Du coup, rendez-vous l'année prochaîne à la Feria de Pentecôte pour les prochains résultats !

10/05/2010

Kramix 3 contient aussi de la littérature de crise

Vous avez peut-être loupé le premier numéro, oublié d'acheter le deuxième, il est temps de vous offrir le troisième, qui arrive en ce moment dans toutes les bonnes librairies BD.

 

Oui, il est sorti le magazine KRAMIX 3, toujours aussi joliment sous-titré Petit Bazar Graphicomix.

 

On y trouve plein de BD inédites mais pas que ça, puisque je publie dans chaque numéro une nouvelle inédite sous le titre générique de "Petites nouvelles en temps de crise". À chaque fois, c'est illustré par le sauvage Jürg, qui me pousse vers le gore et le peu ragoutant. C'est un plaisir.

 

Miam.

 

Et cette fois le texte s'intitule "Petites frappes chirurgicales".

kramix.jpg
2 EUR en librairie !

23:24 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvelles, magazine, bd, littérature, librairie, nicolas ancion | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer