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17/06/2010

Une Belgique à deux vitesses

belgiqueTF1.jpgPendant toute la campagne électorale qui a mené les electeurs de Flandre à choisir un parti nationaliste et indépendantiste pour conduire le pays dans les prochains années, on a brassé des clichés sur la Flandre qui se replie sur son identité alors que le Wallon se croise les bras et se complaît dans son rôle d'assisté.

 

Ce ne sont que de vilains clichés. J'en ai à présent la preuve !

 

J'ai reçu hier ce courrier électronique, auquel je n'ai pas changé une ligne. Non, il ne provient pas d'une école professionnelle de La Louvière, il arrive en direct d'une bonne école de Flandre.

 

Je vous laisse savourer.

 

"Bonjour Nicolas!

Moi je suis une étudiante flammende et demain j'ai mon examen orale de français.Pour ça je dois lire ton livre quartième étage, mais je comprends pas beaucoup. Ma question est maintenent si tu peux s'il vous plait s'il vous plait résumer le livre avec les details les plus importants..

Merci d'avance! "

 

Je ne suis pas certain que la jeune fille aura de très bons points à son examen ce matin ! Mais, comme je suis optimiste à travers tout, ce message me réjouit : je découvre que certains profs donnent à lire "Quatrième étage" dans des écoles en Flandre. Ça me fait très plaisir. Ça montre bien que les ponts ne sont pas coupés entre le nord et le sud de la Belgique :-)

10:15 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : école, belgique, flandre, séparatisme, littérature | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

24/05/2010

Comment remporter le Prix Hemingway ?

Je vous rassure tout de suite, je ne connais pas la réponse à cette jolie question. La meilleure preuve, c'est que je participe depuis 3 ans à ce concours de nouvelles prestigieux, qui reste, à ma connaissance, le mieux doté de Francophonie (4000 EUR et un abonnement aux arènes de Nîmes pour le lauréat, tout ça pour une seule nouvelle, c'est inégalé, je pense).

 

Mais j'ai eu le plaisir de constater cette année que j'approchais du but, en découvrant le communiqué qui annonçait l'attribution du prix à Jean-Paul Didierlaurent :

COMMUNIQUE
des Avocats du Diable,
organisateurs du Prix

 
Jean-Paul DIDIERLAURENT
remporte le PRIX HEMINGWAY 2010

 
 
Vendredi soir, dans la cour d’honneur de la bodega Alegria, Laure ADLER, présidente du jury, a annoncé le nom du lauréat du Prix international HEMINGWAY 2010. Cette année, c’est Jean-Paul DIDIERLAURENT, pour sa nouvelle intitulée Brume, qui a le privilège d‘inscrire son nom au palmarès déjà prestigieux de ce prix qui récompense depuis 2005 la meilleure nouvelle à thématique tauromachique.
 
Devant plus de 450 personnes, la présidente a confié que les délibérations du jury avaient nécessité trois tours de scrutin avant d’élire la nouvelle lauréate parmi les 20 finalistes (sur 87 nouvelles reçues cette année).
 
En finale, Brume, qui raconte l‘histoire d’un ancien puntillero qui, reclus dans une maison de retraite, n‘a rien perdu de ses réflexes taurins. La nuit, il déambule dans la couloirs  et  coupe avec application le fil qui relie les autres pensionnaires à la vie lorsqu‘il juge que ces derniers ont accompli leur destin et qu ‘ils ont enfin «mérité l‘estocade »…
 
Véritable réflexion sur la vie – donc sur la mort -,  sur le temps qui passe, l’héritage à laisser à ceux qui restent, et sur la façon de se comporter en torero en dehors de l‘arène, Brume s‘est retrouvée en finale face à Zebumachie et vieux fauteuils en cuir,  rédigée par Nicolas Ancion.
 
Duel au sommet entre deux habitués du Prix Hemingway, puisque les deux auteurs ont été plusieurs fois finalistes au cours des éditions précédentes… Inutile de dire à quel point il fut difficile pour le jury de départager ces deux nouvelles... A l ‘issue du troisième tour, l‘égalité était parfaite entre les deux auteurs. Comme le prévoit le règlement du prix en pareil cas, c‘est le vote de la présidente qui compte double et fait basculer la décision, ce qui permet à Jean-Paul DIDIERLAURENT de remporter le prestigieux trophée, doté par Simon CASAS Production d’un cheque de 4000 euros et d’ un abonnement à la prochaine feria.  

J'ai donc loupé le prix à une petite voix (ou une grande, vu que c'était celle de Laure Adler, présidente du jury) et je dois avouer que ça me fait très plaisir pour plein de raisons :

- d'abord parce que le lauréat de cette année ne connaît rien à la corrida non plus (c'est réjouissant, ça montre que la littérature est plus importante que le sujet lui-même), il n'a jamais assisté aux festivités taurines et habite dans les Vosges ;

- ensuite parce que, petit à petit, je monte dans le palmarès et que je sais que je suis persévérant et que je serai encore au départ l'an prochain et les années qui suivent (au pire, je finirai par disposer d'un recueil de nouvelles complet sur le monde de la corrida  !) ;

- enfin, parce que le prix est organisé par les éditions Au Diable Vauvert, que j'aime beaucoup et que, si je n'ai pas eu le prix, c'est sans doute que Marion Mazauric défendait mon texte (elle m'a confié que ce n'était jamais le texte qu'elle défendait qui remportait le prix).

Du coup, rendez-vous l'année prochaîne à la Feria de Pentecôte pour les prochains résultats !

10/05/2010

Kramix 3 contient aussi de la littérature de crise

Vous avez peut-être loupé le premier numéro, oublié d'acheter le deuxième, il est temps de vous offrir le troisième, qui arrive en ce moment dans toutes les bonnes librairies BD.

 

Oui, il est sorti le magazine KRAMIX 3, toujours aussi joliment sous-titré Petit Bazar Graphicomix.

 

On y trouve plein de BD inédites mais pas que ça, puisque je publie dans chaque numéro une nouvelle inédite sous le titre générique de "Petites nouvelles en temps de crise". À chaque fois, c'est illustré par le sauvage Jürg, qui me pousse vers le gore et le peu ragoutant. C'est un plaisir.

 

Miam.

 

Et cette fois le texte s'intitule "Petites frappes chirurgicales".

kramix.jpg
2 EUR en librairie !

23:24 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvelles, magazine, bd, littérature, librairie, nicolas ancion | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

26/04/2010

Combien gagne un éditeur ? Et ses auteurs ?

argentlivre.jpgJ'écris plus cette note de blog pour le gag que pour ouvrir un vrai débat mais j'ai été intrigué ce matin par un lien sur un sitez web qui annonçait "Combien gagne un éditeur ?". Info intéressante, sauf qu'il s'agissait d'un éditeur de revues spécialisées, en Flandre, et que, comme ses revenus sont de 3000 euros nets par mois, on lui demande à quoi il les dépense.

 

À vrai dire, la somme importe peu. La vraie réponse est tout simplement dans la question qu'on ne pose pas : pourquoi les éditeurs sont-ils professionnels alors que les auteurs ne le sont pas (ou très minoritairement) ? Pourquoi, dans l'édition professionnelle, tout le monde est-il payé pour son travail, sauf l'auteur, qui est payé au résultat (18 mois après les ventes, en général) ?

 

De ce point de vue, je préfère les éditeurs amateurs, qui, comme leurs auteurs, consacrent du temps à leur passion et sont ravis quand ça marche. S'ils reçoivent des subventions, elles sont entièrement investies dans la fabrication des livres. Problème, tout de même : comme je vis de l'écriture, tant bien que mal, je dois bosser avec les professionnels de l'édition. Et la question de leur salaire m'intéresse donc car 3000 euros nets par mois, comme auteur, je n'ai jamais eu ça en trois ans de métier, même exceptionnellement !

13:01 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : revenus, écrivain, auteur, éditeur, édition, euros | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

07/04/2010

Une nouvelle disponible sur ONLiT

Le site littéraire ONLiT, animé par Benoît Dupont (Edgar Kosma derrière son clavier), vient de publier une courte nouvelle que j'ai écrite. Elle est disponible en libre accès, n'hésitez pas à aller la lire, si vous en avez l'envie.

Je vous copie ici le début du texte, libre à vous de filer ensuite sur ONLiT pour découvrir la fin !

 

Senteurs d'été


Le problème, avec les femmes que j’aime en été, c’est qu’elles puent. Une odeur forte, une odeur de cire moisie, de cave humide et de terre qu’on retourne.

Peut-être que je les choisis mal, peut-être que je ne sais pas les entretenir, n’empêche, suffit que je m’endorme à leur côté pour que je me réveille au milieu de la nuit, le corps trempé, le front ruisselant, le nez rempli de cette odeur de viande pas fraîche.

En hiver, je n’ai pas les mêmes problèmes, je dors la fenêtre ouverte et la fraîcheur du soir les aère sans effort. Mais en été, c’est pas pareil.

Et pour lire la suite, c'est ici.

06/04/2010

Envie d'écrire dans un château ?

Vous rêvez de vous faire inviter dans un château pour écrire ?

Ce n'est pas impossible. Il suffit d'avoir un projet d'écriture et d'avoir déjè publié au moins un livre. Alors qu'attendez-vous pour lire la suite ?

Ecrire dans un château, 4e édition: du 9 au 27 août 2010
Attention: date limite de soumission des candidatures:
30 avril 2010


Situé à l’orée de la forêt d’Anlier, le château du Pont d’Oye se transforme en résidence internationale d’auteurs durant une session de 19 jours.

Du 9 au 27 août 2010, onze auteurs (romanciers, poètes ou dramaturges d’expression française, déjà publiés au moins une fois) pourront donc séjourner dans cette résidence du XVIIIe siècle, chargée d’une très longue tradition littéraire, afin de mener à bien un manuscrit en cours. Sept auteurs (belges, français et luxembourgeois, en vertu de bourses octroyées par la Communauté française de Belgique, la Région française de la Lorraine et le ministère de la culture du Grand-Duché de Luxembourg) ainsi que deux auteurs québécois - pris en charge par la Province de Luxembourg - sont sélectionnés par un jury « Grande Région » composé de neuf femmes et hommes de lettres. Par ailleurs, afin de permettre à des artistes de Port-au-Prince de reprendre leur travail dans des conditions paisibles, Wallonie-Bruxelles International (ex CGRI) finance le séjour de deux auteurs haïtiens (comme ce fut le cas en 2009 et après accueilli le Mali, le Bénin et le Congo).

L’offre faite aux auteurs est de travailler dans la beauté calme d’un vaste cadre forestier et en régime de chambres d’hôtes.

Véritable ruche littéraire – les auteurs résidents bénéficiant d’un temps d’échanges lors du repas du soir –, la résidence du Pont d’Oye a ceci de spécifique qu’elle convoque toute la chaîne textuelle. En témoigne la lecture spectacle du 22 août 2010: il s’agit en fait d’un parcours à la fois musical et littéraire assuré par des comédiens professionnels, ouvert au plus large public, à d’autres auteurs, à des professionnels de la scène et autres responsables culturels. A mi-parcours de la résidence, le 17 août août, une soirée sera consacrée à une lecture de textes par les auteurs résidents eux-mêmes (soirée ouverte au public).

Le candidat à la résidence doit remplir deux conditions : avoir déjà produit au moins une œuvre littéraire éditée par un éditeur professionnel et avoir un manuscrit en cours.

Le dossier de candidatures doit comporter :
• une lettre de motivation
• un CV
• un extrait du projet d’écriture en cours (une page)

C’est au CRPO (Centre de rencontre Château du Pont d’Oye)
– à l’attention de Marie-Anne Lorgé ou de Louis Goffin
– que doivent parvenir les dossiers de candidature pour le 30 avril 2010 au plus tard, à l’adresse : 1, rue du Pont d’Oye, B/ 6720 – Habay-la-Neuve.

Infos par courriel : lh.goffin@skynet.be ou mlorge@netcourrier.com

16/03/2010

Paul Nougé plus (im)pertinent que jamais

Les années passent et la pertinence de certains textes poétiques ne faiblit pas.

 

Il y a quelques semaines, lors d'une sorte de nettoyage de fin d'hiver, j'ai sorti sur le trottoir devant la maison, sur la place centrale du village, un fameux fatras, dont deux panneaux qui reprennent, en fac simile, deux poèmes de Paul Nougé. Pour ceux qui ne connaissent pas le recueil "La publicité transfigurée" de Paul Nougé, je ne peux que les renvoyer à ses oeuvres complètes publiées à l'Âge d'homme (sous le titre "L'expérience continue") ou à l'indispensable anthologie parue en poche dans la collection espace Nord (moins joliment intitulée "Fragments"). En deux mots, ce sont des poèmes présentés comme des publicités de l'entre-deux guerres.

 

Autant dire que ces deux panneaux ont perturbé la vie du village. Les voiture ralentissaient en traversant la place, les vieux s'arrêtaient et, après lecture des panneaux, repartaient pour le moins perplexes. "Ils sont fous, ces Belges", murmuraient-ils sans doute, imaginant peut-être que j'étais l'auteur de ces panneaux.

 

Ce n'est pas tant le bordel - pourtant impressionnant - qui inquiétait les passants, c'étaient les mots. N'est-ce pas la meilleure preuve, à quelques jours du Printemps des Poètes, que la poésie ne prend pas une ride et traverse les siècles ? Ce serait réjouissant.

Blonouge2.jpg

 

11:25 Publié dans Ecriture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paul nougé, surréalisme, écriture, publicité, pub, poésie, citation | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | |  Imprimer

07/03/2010

24h Chrono à la Foire du Livre : le roman achevé !

labenécriture.jpgÇa y est, je suis sorti du l@b de la Foire du Livre de Bruxelles et j'ai achevé l'écriture du roman en 24h précises.

Comme annoncé, j'ai relu le texte à tête reposée, je l'ai toiletté et mis en page. Et je vous le propose en lecture, deux jours à peine après la fin de son écriture !

Dans quelques jours, je reviendrai ici raconter en détail les péripéties de cette magnifique aventure. Merci encore à toutes et tous pour votre soutien.

Voici le fichier. Amusez-vous bien : Une très petite surface - Nicolas Ancion.pdf